Si avec Idiot! parce que nous aurions dû nous aimer (Vidy 2014), Vincent Macaigne mettait en scène la quête éperdue des êtres pour sortir de la solitude existentielle et sociale, En manque (Vidy 2015) amorçait l'évolution politique de son théâtre en questionnant plus frontalement le jeu des pouvoirs et la place de l'art à travers le récit de l'opposition entre "gens d'en haut" et "gens d'en bas", un artiste et une fondation toute puissante.

Je suis un pays, sa nouvelle création, étend et ouvre cette perspective à la finance, aux médias et à la démocratie, faisant une nouvelle fois de la représentation théâtrale elle-même l'occasion d'un sursaut collectif explosif et joyeux contre tout ce qui contraint la vie. Sa vitalité entraînante se met cette fois au service d'une comédie festive à l'énergie débordante.