Théâtre Vidy-Lausanne // Programmation de la première partie de saison // Sept. 2021 - fév. 2021

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SEPT. 2021/ FÉV. 2022


Sommaire Édito

JUDITH ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

Un ensemble animal

ANNE ROCHAT/JEAN ROCHAT Sp02

MONIKA GINTERSDORFER/CARLOS MARTINEZ/ ALEX MUGLER/ORDINATEUR Trio (for the beauty of it)

Katie Mitchell/Jérôme Bel/ Théâtre Vidy-Lausanne Sustainable Theatre? (Théâtre durable ?)

KATIE MITCHELL

Une pièce pour les vivant·e·x·s en temps d'extinction de Miranda Rose Hall Sustainable Theatre? chapitre 1


Showing Without Going

ANT HAMPTON

Two Adults and a Child (Deux adultes et un enfant) Nicolas Stemann en deux spectacles Le théâtre ou l’art du paradoxe

NICOLAS STEMANN Contre-enquêtes

d’après Meursault contre-enquête de Kamel Daoud

MARLÈNE SALDANA/JONATHAN DRILLET Showgirl

librement adapté du film Showgirls de Paul Verhoeven

BOUCHRA OUIZGUEN

Éléphant ou le temps suspendu

MARION SIÉFERT

_ jeanne_dark_ spectacle jeune ou tout public

lieux « hors les murs »


NINA NEGRI

Sous influence

FRÉDÉRIC FERRER

L’Atlas de l’anthropocène Des formes de vie Cycle de rencontres entre sciences et théâtre

MAPA TEATRO/HEIDI ABDERHALDEN/ ROLF ABDERHALDEN La Luna en el Amazonas (La Lune est en Amazonie)

NICOLAS STEMANN

Der Besuch der alten Dame (La Visite de la vieille dame) de Friedrich Dürrenmatt Dürrenmatt et Vidy, ou l’histoire d’un théâtre inventif et critique

CHRISTOPHE HONORÉ Le Ciel de Nantes

spectacle jeune ou tout public

lieux « hors les murs »


YASMINE HUGONNET

La Peau de l’Espace

ANNE TERESA DE KEERSMAEKER/ PAVEL KOLESNIKOV (ROSAS)

Les Variations Goldberg, BWV 988

TAMMARA LEITES/SIMON SENN dSimon

CHRISTOPH MARTHALER Aucune idée

MOHAMED EL KHATIB/ VALÉRIE MRÉJEN Gardien Party

MAYA BÖSCH

Manuel d’exil de Velibor Čolić

MARC OOSTERHOFF

Les Promesses de l’incertitude


PASCAL RAMBERT Toi

NICOLAS BOUCHAUD

Un vivant qui passe d’après le film de Claude Lanzmann

GUILLAUME BÉGUIN

Les nuits enceintes

GUY CASSIERS

Antigone à Molenbeek de Stefan Hertmans

Tirésias de Kae Tempest

NACERA BELAZA L’Onde

DIEUDONNÉ NIANGOUNA De ce côté

FRANÇOIS GREMAUD Giselle...


FRANÇOIS GREMAUD

Aller sans savoir où Exposition

Les Métamorphoses de Vidy Spectacles à venir en deuxième partie de saison

En route vers Genève

VIDY

VIDY

VIDY VIDY

VIDY

AUTOUR DES SPECTACLES ÉCOLES ET ENSEIGNANT·E·S

VIDY

FAMILLES, KIDS, ADOS VIDY

DIGITAL

VIDY

ACCESSIBILITÉ

VIDY

MULTILINGUAL

spectacle jeune ou tout public

lieux « hors les murs »


PRODUCTION   PRODUCTION VIDY PRODUCTIONS, COPRODUCTIONS ET TOURNÉES PARCOURS COMMUN

LE THÉÂTRE  LE THÉÂTRE VIDY EN CHANTIER CONSEIL DE FONDATION ET ÉQUIPE DE VIDY

PARTENAIRES   PARTENAIRES PARTENAIRES ASSOCIATIFS ET CULTURELS

VIDY EN RÉSEAU

SOUTIENS ET PARTENAIRES LE CERCLE DES MÉCÈNES L’ASSOCIATION DES AMI·E·S

LE CLUB DES ENTREPRISES


BILLETTERIE

BILLETTERIE

ABONNEMENT GÉNÉRAL VIDY TARIFS OUVERTURE TARIF THÉÂTRE DU JORAT TARIFS DÉCOUVERTE DES RÉSERVATIONS

TARIFS OPÉRA OBTENIR VOS BILLETS

ACCÈS   ACCÈS   ACCÈS LA BARAKA LA KANTINA FÊTES ACCÉDER À VIDY ACCÉDER AUX LIEUX HORS LES MURS

CALENDRIER


IMPRESSUM Directeur de publication Vincent Baudriller Graphisme wapico Rédacteur Éric Vautrin Coordinateur éditorial Léo Ramseyer Comité de rédaction Vincent Baudriller, Caroline Barneaud, Astrid Lavanderos, Anne-Christine Liske, Sophie Mercier, Leo Ramseyer, Eric Vautrin De l’usage de la langue française dans ce magazine Le Théâtre Vidy-Lausanne est un lieu inclusif qui s’adresse à tou·te·x·s et s’engage pour une égalité des genres dans la société et au quotidien. Conscient·e·x·s de la puissance politique et symbolique du langage, les équipes du théâtre font usage du langage épicène et de l’écriture inclusive dans le respect des artistes et de leurs projets et en corrélation avec le sens des œuvres et des réalités humaines de celles et ceux qui les créent. Il nous semble essentiel que la langue accompagne les évolutions sociétales qui prônent des sociétés plus inclusives, mais nous veillons aussi à ce que nos contenus restent accessibles au plus grand nombre. Dès lors nous faisons ici le choix d’un langage qui ne présente pas une règle unique qui s’impose sur l’ensemble des contenus mais d’une langue qui reste vivante. Bonne lecture Le comité de rédaction

Édition numérique du 30 août 2021.


ÉDITO Avec ce nouveau magazine numérique, nous avons le plaisir de partager une nouvelle saison du Théâtre de Vidy. Après des mois de fermeture au public suivis d’ouvertures limitées, nous aspirons à retrouver pleinement l’intensité et la joie d’être ensemble au théâtre. Durant cette dernière saison, parallèlement à la gestion de cette crise sans précèdent qui nous a obligé·e·s à annuler de nombreux spectacles à Vidy et en tournée, nous avons réussi à accompagner des artistes dans de nouvelles créations, à expérimenter de nouvelles façons de créer ou de nous relier avec vous et à poursuivre nos réflexions sur le futur du théâtre. L’avenir proche du théâtre, c’est d’abord la métamorphose du bâtiment historique avec les travaux de rénovation et d’extension qui vont se prolonger encore une saison, jusqu’à la rentrée de 2022. Le futur se conjugue selon nous avec la durabilité, c’est-àdire avec l’idée d’un monde responsable, vivable et désirable pour l’ensemble des vivant·e·x·s sur terre. Le Théâtre de Vidy, comme lieu de créations artistiques, de questionnements citoyens et d’expériences partagées, s’engage sur ce chemin à travers des œuvres invitées, des débats et rencontres avec des artistes, des philosophes et des scientifiques, et en évaluant puis en transformant ses propres pratiques. Cette nouvelle saison est ainsi riche de nouvelles créations et de spectacles reprogrammés, présentés dans les deux salles encore ouvertes à Vidy, le Pavillon et la salle René Gonzales, ou hors les murs, à l’UNIL, à l’Opéra de Lausanne, à l’Octogone de Pully et en plein air.


Elle s’ouvre avec deux immersions dans la nature, pour se relier au monde animal avec le Shanjulab à Gimel et à la vie sous-marine avec la performeuse Anne Rochat à La Tour-de-Peilz. Ensuite débute à Vidy le projet Théâtre durable ?, issu de deux années d’interrogations partagées entre la metteuse en scène britannique Katie Mitchell, le chorégraphe français Jérôme Bel, Vidy et le Centre de durabilité de l’UNIL. Le premier chapitre est une création écoféministe de Katie Mitchell, Une pièce pour les vivant·e·x·s en temps d'extinction. Cette pièce sera exemplaire dans sa durabilité et elle sera recréée ensuite dans d’autres pays sans recourir à des voyages ni à des transports, tout comme la pièce d’Ant Hampton Two Adults and a Child qui sera elle réactivée à Vidy, dans le cadre du projet Showing Without Going. Les questions posées par la crise écologique résonnent aussi dans la pièce de Guillaume Béguin, Les nuits enceintes, les conférences décalées de L’Atlas de l’anthropocène La Lune est en Amazonie de la compagnie colombienne Mapa Teatro. La durabilité est une question globale qui ne se formule pas de la même manière partout dans le monde. Ainsi il nous semble indispensable de continuer d’inviter, rencontrer et écouter des artistes étranger·ère·x·s. Trois artistes de danses urbaines venus d’Abidjan, Mexico et New York se retrouvent à Vidy avec la berlinoise Monika Gintersdorfer pour créer ensemble Trio, for the beauty of it. Les chorégraphes marocaine Bouchra Ouizguen et franco-algérienne Nacera Belaza présentent leur nouvelle création, nourrie chacune par les rencontres entre cultures traditionnelles et modernité. L’écrivain bosniaque Velibor Colic dont le texte est mis en scène par Maya Bösch et l’auteur et metteur en scène congolais Dieudonné Niangouna racontent leur exil, pris entre deux mondes, deux cultures. Le roman de l’algérien Kamel Daoud, Meursault contre-enquête, qui dialogue avec L’Étranger d’Albert Camus, est mis en scène par Nicolas Stemann qui présente aussi La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt.


Les artistes Marlène Saldana et Nina Negri inspirées chacune par un grand film américain, Showgirls et Une femme sous influence, dressent deux portraits de femmes en lutte pour affirmer leur place dans la société. Marion Siéfert met en scène elle une adolescente qui choisit Instagram pour crier ses tourments. Le metteur en scène François Gremaud continue, lui, d’interroger les grandes figures féminines du répertoire des arts de la scène avec un regard contemporain. Après Phèdre, c’est Giselle, le ballet classique, raconté par la danseuse Samantha Van Wissen accompagnée d’un quatuor de musiciennes. À l’Opéra, Anne Teresa De Keersmaeker danse librement avec Les Variations Goldberg de Bach, riche de ses quarante ans de recherches chorégraphique sur la musique. Yasmine Hugonnet partage aussi sa recherche sensible sur le corps, l’espace et le temps avec sa danse et ses mots. Dans Le Ciel de Nantes, Christophe Honoré raconte avec le théâtre et le cinéma, les histoires dont il a hérité de sa famille, faites de blessures de drames, mais aussi de tendresses et d’humour, en compagnie de la troupe des Idoles rejointe par Chiara Mastroianni. Dans Toi, l’actrice Valeria Bruni-Tedeschi s’adresse directement à sa mère pianiste, à travers les mots sans retenue de Pascal Rambert. Christoph Marthaler et l’acteur Graham Valentine, son complice de près de cinquante ans, rejoints par le joueur de viole de gambe Martin Zeller, créent Aucune idée, un poème théâtral et musical, drôle et mélancolique. Guy Cassiers, autre grand artiste européen qui fait dialoguer la musique avec le théâtre, met en scène deux récits contemporains sur les figures d’Antigone et de Tirésias, joués par Ghita Serraj et Valérie Dréville. Et, avant les fêtes, le danseur et circassien yverdonnois Marc Oosterhoff et le musicien Raphael Raccuia jouent pour tous les publics Les Promesses de l’incertitude. L’artiste comme enquêteur·euse est à nouveau une figure importante cette saison. Mohamed El Khatib et Valérie Mréjen sont parti·e·s à la rencontre des gardien·ne·s de musées du monde entier, Simon Senn et Tammara Leites


© Vincent Catala/ Agence VU’


regardent vers le futur et les nouvelles technologies en racontant leur rencontre avec une intelligence artificielle devenue autrice. Nicolas Bouchaud questionne notre histoire en interprétant l’interview, filmée par le cinéaste Claude Lanzmann, du docteur Maurice Rossel, jeune médecin suisse représentant du CICR pendant la guerre à Berlin – il raconte ce qu’il a vu et n’a pas vu lors de ses visites des camps d’Auschwitz et Theresienstadt. Pour la couverture de ce magazine, nous avons choisi une photo de Vincent Catala : un portrait sur une affiche, issue d’une très belle série intitulée Esthétique de la résistance ou Mon corps est politique sur les combats des communautés transgenres à São Paulo pour défendre leurs droits. Elle rappelle la démarche de nombre d’artistes de cette saison qui s’affichent et s’investissent dans leur œuvre, sur scène, pour se raconter et saisir la richesse et la complexité de leurs liens avec leur histoire et l’histoire, avec leurs environnements et le monde Toutes et tous ces artistes, avec leurs œuvres vivantes partagent chacun et chacune une certaine façon d’être au monde et d’interroger ses métamorphoses. Des regards croisés pour nous aider à imaginer ensemble l’avenir. Vincent Baudriller Vidy, le 1er juillet 2021

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SHANJ

M EL GI

U

Création Vidy

LA B À

Tout Public dès 10 ans

JUDITH ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

Un ensemble animal

Du 10 au 27 septembre Hors les murs/ShanjuLab à Gimel Théâtre Le spectacle a lieu en extérieur et les soirées à Gimel sont fraîches, nous vous conseillons donc de prendre des vêtements chauds. Relâche du mar. 14 au jeu. 16, et du mar. 21 au jeu. 23.09 Durée estimée 1h30 Tarif M Code SMS PERS


© Victoria Grin

Coexistence libre et inventive entre êtres vivants


Ouverture de saison à Gimel, à la rencontre des chevaux, poules, chèvres et boucs, chiens et cochons et leurs complices humain·e·s de ShanjuLab. À l’orée de la forêt, le théâtre devient le spectacle d’une coexistence libre et inventive entre êtres vivants sur un pied d’égalité, animée par une curiosité réciproque. Judith Zagury et sa compagnie ShanjuLab expérimentent au quotidien la cohabitation interespèces – une façon de vivre et de travailler avec les animaux en dehors des codes traditionnels de dressage ou de représentation, en prenant en compte autant leurs besoins que leurs personnalités individuelles et leurs envies. À Gimel coexistent, dans un espace ouvert, des animaux de ferme ou domestiques, une école-atelier pour enfants et adolescent·e·s et ShanjuLab – un laboratoire de recherche théâtrale sur la présence animale. Il est devenu en quelques années une des références européennes en la matière – sans avoir cessé de s’interroger sur lui-même, sa pratique et la place des animaux dans notre société.


Dans la scénographie de bois du manège, ShanjuLab et les animaux inventent ensemble des zoochorégraphies de l’instant. L’espace scénique et l’ensemble du site deviennent le lieu où s’expriment autrement nos relations les plus intimes avec l’autreque-humain, autant de mouvements qui sont des tentatives de dialogues entre les êtres. Et sans doute l’heureuse aventure d’un rapport vivant au vivant.


JUDITH ZAGURY/ SHANJULAB Gimel

Shanju a accompagné Vidy depuis plusieurs saisons : les animaux avaient envahi la Kantina lors d’Être bête(s), la carte blanche à Antoine Jaccoud en 2017, puis Judith Zagury et son équipe ont participé à la création de Hate de Laetitia Dosch et Corazòn le cheval, puis de Temple du présent de Stefan Kaegi et les deux poulpes Agde et Sète. ShanjuLab est plus spécifiquement un laboratoire de recherche théâtrale sur la présence animale créé en 2017 par la compagnie Shanju dirigée par Judith Zagury. Une idée qui est née avec le déménagement de l'atelier-école à Gimel : dans ce nouveau lieu, humains et animaux cohabitent. Le poulailler, le parc des chèvres ou celui des chevaux se mêlent à l’habitat des humains. Ce sont des mondes différents mais ouverts l’un sur l’autre. De cette cohabitation est née l’obsession de faire exister la personnalité des animaux, de leur rendre leurs singularités et de prendre en compte leurs décisions, leur spontanéité. Réussir, à travers une mise en scène, une mise en espace, à les rencontrer.

Conception et mise en espace Judith Zagury Vidéo Séverine Chave Son Janyves Coïc Lumière David da Cruz Collaboration artistique Mathilde Aubineau Avec Les animaux et humain·e·s de ShanjuLab Production Sunapsis Coproduction ShanjuLab-Gimel Théâtre Vidy-Lausanne Avec le soutien de Loterie Romande - BCVFondation Leenaards Pour-cent culturel Migros Ernst Göhner Stiftung Commune de Gimel


SHANJ

M EL GI

AB À L U

Accéder

Les Jardins de Chivrageon À l’occasion des soirées à Gimel, et dès une heure avant le spectacle, une restauration vous sera proposée par les Jardins de Chivrageon. Une microferme où s’épanouissent 250 variétés cultivées de manière naturelle par Raphaël Gétaz, maraîcher- cuisiner qui vous accompagne de la graine à l’assiette! Une aventure gustative locale et de saison pour votre expérience à la rencontre du vivant. https://j-d-c.ch

ShanjuLab à Gimel Le site de Gimel accueille une école-atelier proposant aux jeunes des cours et stages de contact avec les animaux, théâtre et cirque contemporain. Au même endroit, ShanjuLab travaille et crée des spectacles. Lieu de rencontres, le site accueille aussi des résidences d’artistes et des workshops en collaboration avec ShanjuLab. lab.shanju.ch Le spectacle a lieu en extérieur et les soirées à Gimel sont fraîches, nous vous conseillons donc de prendre des vêtements chauds.

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À LA T

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A

Création Vidy

BECQU

UR-DE-

ANNE ROCHAT/JEAN ROCHAT Sp02

Les 14, 16 et 18 septembre Hors les murs/ La Becque | Résidences d’artistes à La Tour-de-Peilz Performance Durée estimée 2h Tarif M Code SMS SPOZ


© Sarah Anthony

Respirer ensemble, l’un·e après l’autre, l’un·e pour l’autre


Économiser sa respiration, prendre conscience de l’effort de ses poumons, restaurer le lien que constitue un souffle partagé : Anne et Jean Rochat s’immergent dans le Léman avec un tuyau d’air pour deux, alimenté par des volontaires qui pompent depuis la rive. Une expérience de l’air, de l’eau et du temps à vivre dans le jardin de La Becque au bord du lac à la Tour-de-Peilz. Sous l’eau, les deux plongeurs·euses ne se distinguent pas. Sur la rive, un écran retransmet l’image des deux corps en suspension. Le son de leur respiration partagée est mixé et devient musique. Le tuyau qui leur permet de respirer est alimenté par des pompes à vélo manuelles actionnées par un groupe de participant·e·s. Dans l’eau, matrice de la vie et enjeu de survie majeur, dépendants d’une production qu’il et elle ne contrôlent pas, il et elle réapprennent à respirer ensemble, l’un·e après l’autre, l’un·e pour l’autre. Les deux performeurs·euses doivent organiser une nouvelle économie de l’air en partageant la ressource. Il et elle sont autant


dans le ventre de la planète, l’eau qui permet la vie, et un milieu hostile dans lequel il faut s’organiser pour survivre. L’eau, le lac deviennent les symboles de ce qui permet la vie et de ce qui vient à manquer, mettant en péril la vie même. Contraint·e·s d’entrer dans un état modifié de conscience pour économiser efforts et besoins, dépendant d’un appareillage minimal et bricolé actionné par d’autres, il et elle ne peuvent perdre le lien à l’autre. Prendre conscience de sa respiration, agir dans le présent en acceptant les angoisses sur ce qui pourrait arriver, explorer d’autres manières d’être au monde, de se relier aux éléments, accepter sa dépendance à des économies bricolées et partagées : la mise en danger a ici une valeur de métaphore d’un monde bouleversé dans lequel l’humain reformule la place qu’il occupe. Anne Rochat, avec la collaboration étroite de Jean Rochat, poursuit ainsi son œuvre de performance dans lequel la confrontation du corps aux éléments, aux territoires et aux durées devient une méditation sur les contraintes physiques et sociales du devenir humain contemporain.


ANNE ROCHAT/ JEAN ROCHAT Lausanne/Berlin

Diplômée de l’École cantonale d’art de Lausanne, nomade basée Berlin, Anne Rochat est une artiste dont le médium de prédilection est la performance. Sa pratique est centrée sur son propre corps, avec lequel elle expérimente l’endurance, la résistance, les limites, dans des contextes très divers. En étroite collaboration avec Jean Rochat, historien de l’économie, docteur des universités de Paris-Sorbonne et de Genève, elle initie le cycle de performances et de recherche Histoire d’O autour de l’élément eau. Ainsi, les performances d’Anne Rochat sont parcourues par les enjeux géopolitiques contemporains, la question très actuelle des inégalités dans le monde et les préoccupations climatiques que cristallise cette ressource vitale fondamentale à notre survivance. Ces thématiques sont sensibles dans beaucoup de ses performances, toujours accompagnées de musique : dans 3MAT (2015), elle traverse à la nage, de jour et de nuit, le Lac de Joux dans sa longueur; dans Obsidian (2017), elle enlace, nue, un bloc de glace fondant ; dans Hic & Nunc

(2018) elle traverse les 120 kilomètres de longueur d’un désert de sel en Bolivie. En février de cette année elle réalise Lù Tòrrèn, une série de performances dans des cours d’eau en Valais où elle immerge des parties de son corps sous la glace pour en capturer les instants les plus saisissants. Elle est responsable de l'unité performance à EDHEA, Sierre depuis 2018.


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ILZ L E P

À LA T

UR-DE-

Coréalisation Théâtre Vidy-Lausanne La Becque | Résidence d’artistes Arta Sperto Production Association Fargue Avec le soutien de Canton de Vaud Loterie Romande Ville de Lausanne Fondation Ernst Göhner

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Conception et performance Anne Rochat Jean Rochat Conception et diffusion musique Laurent Bruttin Diffusion musique Olga Kokcharova Assistanat et collaboration artistique Sarah Anthony Images et lumière sous-marines Sven Fink - Airsourceone Responsable logistique sous-marine Jacques-Michel Meige Curating Arta Sperto Olivier Kaeser Administration Matthias Gautschi

Accéder

La Becque | Résidence d’artistes La Becque reçoit sur son site de La Tour-de-Peilz des artistes de tous horizons culturels et artistiques. Elle porte une attention particulière aux projets explorant des thèmes liés à la nature, à l’environnement et à la technologie, notions de notre contemporanéité de plus en plus incontournables et indissociables. Ainsi, La Becque voit émerger une communauté d’artistes mue par les urgences de leur époque, qui portent des visions alternatives et nourrissent notre rapport au monde. labecque.ch

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MONIKA GINTERSDORFER/ CARLOS MARTINEZ/ ALEX MUGLER/ ORDINATEUR

Trio (for the beauty of it)

Du 14 au 26 septembre Vidy/Salle René Gonzalez Danse/Musique Relâche du sam. 18 au lun. 20 et jeu. 23.09 Durée estimée 1h30 Tarif M Code SMS TRIO Rencontre : jeu. 16.09


Alex Mugler © Monika Gintersdorfer

Une énergie généreuse portée par l’hybridation des musiques et des danses


Trois danseurs·x contemporains·x, Ordinateur, star du coupé - décalé, Alex Mugler, vedette new-yorkaise du voguing et Carlos Gabriel Martinez, spécialiste des danses urbaines mexicaines, partagent la scène de Vidy. Figures incontestées des communautés dont ils·x sont issus·x, danseurs·x exceptionnels·x, leur rencontre offre en partage une énergie généreuse portée par l’hybridation des musiques et des danses. Monika Gintersdorfer, metteuse en scène basée à Berlin crée des spectacles basés sur la confrontation des cultures avec La Fleur, un collectif transnational. Avec Trio, elle invite trois interprètes·x de la compagnie venus·x de différents continents dont les vies, comme les danses, sont aussi différentes qu’elles se retrouvent sur l’essentiel. Issus·x d’une communauté qu’ils·x incarnent et rassemblent à travers leur maîtrise d’une danse représentative de celle-ci, ils·x ont porté leur art hors des frontières communautaires, participant à le faire connaître et à l’enrichir d’influences nouvelles. Leur pratique consiste à étudier et maîtriser l’histoire et les codes de leurs danses, tout en cherchant à la faire évoluer. Pour autant,


nul idéalisme ici : ce qui rapproche est aussi ce qui sépare, et le dialogue entre des cultures aux contextes fort différents n’a rien d'évident. En effet, dans Trio, la vigueur du coupé -  décalé rencontre le queer du voguing et le métissage propre aux danses urbaines mexicaines. Cela pourrait se confronter, se concurrencer, s’opposer, alors que cela dialogue, s’échange, s’hybride. Les frontières entre les continents, les disciplines artistiques et les genres deviennent des interactions et des influences réciproques. Ces danses sont historiquement nées comme formes de résistance. Elles transforment les souffrances de la vie quotidienne en beauté, en créativité et en occasion de rencontres. Elles se sont constituées par l’appropriation d’influences multiples, les rythmes et les mouvements passant continuellement d’un continent à l’autre. Elles utilisent le corps et ses langages pour générer des espaces de rencontre, par-delà les frontières nationales, sociales ou disciplinaires. La rencontre de Trio entend prolonger ce mouvement d’hybridation, contre toutes les tentations de nationalisme ou de repli sur soi, en leur opposant l’inventivité et la joie furieuse du partage.


MONIKA GINTERSDORFER/CARLOS MARTINEZ/ ALEX MUGLER/ORDINATEUR Berlin/Mexico/New York/Paris/Abidjan

L’Autrichienne Monika Gintersdorfer est une metteuse en scène qui, avec le collectif La Fleur, travaille entre l’Allemagne, la France et beaucoup d’autres pays. Elle s’affranchit des frontières des disciplines, des pays comme des cultures en réunissant des acteurs·x·rices, des danseurs·x·euses et des musicien·x·ne·s internationaux·ales, en particulier de Côte d’Ivoire, qui travaillent non seulement dans leur propre discipline, mais aussi sur des terrains moins connus d’elles·x·eux, à cette lisière où les cultures se mêlent et se transforment. Ses spectacles comme The Selfmade Aristocracy (2017), Un truc d’ouf (2019) ou Nana n’attrape pas la variole (2020) ont été présentés dans toute l’Europe. En 2018 avec la compagnie Gintersdorfer/ Klaßen, elle a présenté La Jet Set à Vidy, pièce sur le coupé - décalé, notamment avec le chorégraphe ivoirien Franck Edmond Yao alias Gadoukou la Star. C’est avec ce dernier qu’elle a fondé le collectif de création La Fleur.

Le Mexicain·x Carlos Gabriel Martinez est un·x danseur·x contemporain·x qui étudie et pratique le sonidero, l’high energy ou le reggaeton, des danses urbaines mexicaines issues d’un large brassage entre les cultures américaines, latino, européennes et africaines. Il·x a orienté sa recherche scénique vers la question du corps social, analysant l'identité et la physicalité comme des éléments clés pour réfléchir les contextes culturels. Danseur·x contemporain·x et vogueur·x né·x à New York, Alex Mugler est enraciné·x dans la sous-culture queer du voguing, une danse dans laquelle les gays·x noirs·x et latino-américains·x déjouent leur marginalisation sociale en enchaînant de façon experte les poses langoureuses de la mode féminine mainstream. Ses intenses performances, en chaussons de danse classique ou en talons aiguilles, embrassent les expressions spirituelles, sexuelles et abstraites du corps.


Il·x collabore avec des artistes tels que Rihanna, FKA Twigs, Rita Ora, Lindsay Lohan, Cecilia Bengolea, François Chaignaud, Gintersdorfer/ Klaßen et La Fleur. L’Ivoirien Ordinateur « aux pieds magiques » (Pohe Cedric Kevin Bah) s’est fait connaître en Afrique de l’Ouest autant qu’en Europe par sa rapidité, sa virtuosité et sa maîtrise des différents styles d’afro dance qui circulent actuellement, et plus particulièrement le coupé - décalé. Il est célèbre dans ce milieu, notamment auprès de DJ Arafat. Cette danse ivoirienne est apparue à Abidjan et à Paris comme une manière de s’affirmer plutôt que de subir la précarité, en surjouant les codes de l’opulence par un art consommé de la sape et de la « self-made aristocratie ».

Création août 2021 De La Fleur Monika Gintersdorfer Carlos Martinez Alex Mugler Ordinateur Musique Timor Litzenberger Costumes Bobwear Arturo Lugo Production Gregor Zoch Avec Carlos Martinez Alex Mugler Ordinateur Timor Litzenberger Production La Fleur Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne Zürcher Theaterspektakel Avec le soutien de NPN Nationales Performance Netz

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Franck Edmond Yao © Monika Gintersdorfer

Le Feu c’est le feu Workshop danses afro avec Franck Edmond Yao alias Gadoukou la Star

En deuxième partie de saison, le collectif La Fleur, avec Monika Gintersdorfer et Franck Edmond Yao, chorégraphe et artiste-chanteur ivoirien, créeront le spectacle Le feu c’est le feu. Accompagné·e·s par le Théâtre de Vidy, il et elle invitent des jeunes danseuses et danseurs amateurs·rices (à partir de 16 ans) de la région lausannoise à un workshop de nouvelles danses afro: coupé - décalé, afrotrap, ndombolo... Le workshop aura lieu les 17 et 18 septembre à Vidy. À l'issue de ces deux jours, des danseurs et danseuses seront sélectionné·e·s pour participer au spectacle Le feu c'est le feu. Les candidat·e·s doivent être disponibles pour répéter en novembre 2021 et au printemps 2022. Les représentations auront lieu en mai 2022 au Théâtre Vidy-Lausanne Inscription et contact: lefeu@vidy.ch 021 619 45 80


Ordinateur © Monika Gintersdorfer

Workshop avec les danseur·x·s de Trio (for the beauty of it) Ordinateur, Carlos Martinez et Alex Mugler vous invitent à entrer dans leur univers respectif lors d’un workshop d’initiation au coupé-décalé, aux danses urbaines mexicaines et au voguing. Ce workshop est ouvert à toute personne amatrice de danse. Aucune expérience préalable n'est nécessaire, mais apportez une bouteille d'eau et des vêtements confortables. Lundi 20 septembre (Jeûne fédéral) de 14h à 17h. Inscription en ligne : Vidy.ch Prix libre à choix : 0.- / 15.- / 30.Places limitées à 30 personnes

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Sustainable Theatre? Théâtre durable ? est un projet imaginé par la metteuse en scène britannique Katie Mitchell, qui a déjà créé plusieurs spectacles abordant la crise climatique, le chorégraphe français Jérôme Bel et le Théâtre de Vidy. Les deux artistes se sont rencontrés autour de leurs engagements écologiques, et notamment grâce à leur décision publique de ne plus prendre l’avion. Le Théâtre Vidy-Lausanne menait en parallèle une réflexion depuis plusieurs saisons sur l’écologie – croisant les approches esthétique à travers des spectacles, intellectuelle en invitant philosophes ou scientifiques, et pratique en interrogeant son fonctionnement et l’impact de ses activités. Sous l’impulsion de Katie Mitchell, les trois se sont réunis et ont commencé à imaginer ensemble une création théâtrale de dimension internationale qui serait écologique tant dans ses contenus que dans son processus de fabrication. Cette collaboration novatrice entre artistes et institution vise à aborder les questions liées à la durabilité, tant sur scène que dans la manière dont les spectacles sont produits, des répétitions à la tournée en passant par les rapports avec les coproducteurs.


Pendant près de deux ans, accompagné·e·s par le Centre de durabilité de l’UNIL, Katie Mitchell, Jérôme Bel et l’équipe du Théâtre Vidy-Lausanne se sont rencontré·e·s régulièrement, remettant en question leurs pratiques, partageant leurs préoccupations et leurs expériences, leurs lectures, et rencontrant des chercheuses et des activistes. Alimentés par des préoccupations similaires concernant l'urgence climatique, une dizaine de festivals et de théâtres européens ont rejoint cette expérience ambitieuse, approfondissant la conversation et élargissant sa portée à l'échelle internationale. Théâtre durable ? est le fruit de ce processus : un projet qui croise préoccupations économiques, sociales, culturelles et environnementales. Les deux premiers chapitres de Théâtre durable ? seront créés par Katie Mitchell et Jérôme Bel. Ouvrant et fermant respectivement la saison, ils aborderont chacun les enjeux du projet à travers leurs propres perspectives et approches artistiques. Ces spectacles voyageront ensuite sous forme de scripts, pour être remontés par des équipes locales dans les théâtres Vidy et le Centre de durabilité développent en parallèle un protocole d’ateliers « Théâtre durable ? ». Ils croisent des approches sociales et environnementales, globales et locales, à l’usage des théâtres et de leurs équipes pour stimuler la réflexion, les échanges et les imaginaires des structures théâtrales. Ce protocole sera expérimenté dans tous les théâtres partenaires ou festivals


partenaires. Aucune personne, ni aucun matériel, ne circulera entre les lieux de tournée. Théâtre durable ? s’inscrit ainsi dans la continuité des expériences menées par Vidy pour penser ensemble un monde responsable, durable et désirable : un exercice grandeur nature mené depuis le théâtre. Ce projet dans son ensemble, et les spectacles de façon très concrète, élaborent des bases spéculatives, des exemples possibles pour continuer de produire et partager largement des œuvres, convaincu·e·s de la nécessité de la culture et du pouvoir de l’art à transformer les idées en émotions et en action.

KATIE MITCHELL

Une pièce pour les vivant·e·x·s en temps d'extinction

JÉRÔME BEL Création

en juin 2022

de Miranda Rose Hall

Suivez le processus et les évènements Théâtre durable ? : rencontre, débats, ressources sur la page web et sur instagram.


Concept Katie Mitchell Jérôme Bel Théâtre Vidy-Lausanne en collaboration avec le Centre interdisciplinaire de durabilité de l’Université de Lausanne Production Théâtre Vidy-Lausanne - Compagnie RB / Jérôme Bel - Réseau des Théâtres en Transition: Dramaten Stockholm, MC2 Grenoble, National Theater & Concert Hall, Taipei, NTGent, Piccolo Teatro di Milano Teatro d'Europa, Teatro Nacional D. Maria II, Théâtre de Liège, Théâtre national d'art dramatique de Lituanie, Théâtre national de Croatie Zagreb, Trafo

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Création Vidy

KATIE MITCHELL

Une pièce pour les vivant·e·x·s en temps d'extinction de Miranda Rose Hall

Du 25 septembre au 3 octobre Vidy/Pavillon Théâtre Relâche lun. 27.09 Durée estimée 1h15 Tarif M Code SMS UNEP Rencontre : mar. 28.09 Conférence avec le Centre de Compétence en Durabilité de l’Unil : dim. 3.10 à l’issue de la représentation


Katie Mitchell © Jan Versweyveld

Pour réfléchir à notre responsabilité et envisager des moyens d’action face à la crise climatique


L’artiste britannique Katie Mitchell met en scène un monologue éco-féministe de Miranda Rose Hall pour réfléchir à notre responsabilité et envisager des moyens d’action face à la crise climatique. Cette prise de conscience est appelée à déborder le cadre de la représentation, explorant les moyens de créer pour le théâtre un avenir écologiquement responsable, tant dans sa mise en œuvre technique que dans son modèle de tournée. Dans ce seule-en-scène, une pièce sur le thème de l’environnement vient d’être annulée à la dernière minute : c’est à la dramaturge que l’on demande d’intervenir pour expliquer ce qui s’est passé. Mais plutôt que de s'en tenir à un script qui ne la satisfait plus entièrement, elle décide de s’en écarter et s’engage alors dans l’improvisation de sa propre performance éco-dramaturgique. La dramaturge s'engage dans un voyage à travers le temps, du commencement du monde à nos jours, lors duquel s’expriment les peurs et le désespoir ressenti face à l'urgence climatique. S'appuyant sur ses réflexions personnelles ainsi que sur ses recherches scientifiques, elle invite à réfléchir


sur les exterminations implacables dont l’humanité est la cause. Partageant ses propres expériences de connexion avec le plus qu’humain, et invitant le public à contribuer avec les siennes, elle pose la question suivante : que signifie être vivant·e·x, ensemble, en temps d'extinction ? La nouvelle pièce de Katie Mitchell est le premier volet du projet Sustainable Theatre ? Pour sa première création à Vidy, la metteuse en scène a choisi de monter ce texte de Miranda Rose Hall, jeune autrice américaine avec laquelle elle partage une conscience artistique et sociale à l'intersection du féminisme et de l'éco-activisme. Katie Mitchell intègre l'impact écologique de son spectacle tant au niveau du discours que de la forme, expérimentant des façons nouvelles de concevoir chacun des aspects qui concourent à une pièce de théâtre : technique, économique, culturel, local... Afin de minimiser encore son empreinte carbone, le spectacle voyagera sous forme de script et sera entièrement recréé dans chaque lieu de tournée par une équipe d'artistes locaux·ale·x·s.


KATIE MITCHELL/MIRANDA ROSE HALL Londres/New York

Depuis de nombreuses années, la metteuse en scène de théâtre et d’opéra londonienne Katie Mitchell a élaboré un art singulier et engagé basé sur une maîtrise exceptionnelle de la technologie et de la narration. Ses relectures de textes du répertoire mettent en valeur un point de vue minoritaire, souvent féminin, à l’intérieur d’un texte, pour en montrer à la fois l’importance décisive dans le drame et l’implicite mise en retrait dans la narration – Mademoiselle Julie de Strindberg depuis le point de vue de la servante, ou La Cerisaie de Tchekhov depuis le point de vue des arbres, par exemple. Avec son théâtre, formellement inventif et résolument féministe, elle a pris en compte depuis une décennie sa propre responsabilité d’artiste vis-à-vis du changement climatique, d’une part en refusant de prendre l’avion, d’autre part en en faisant le sujet explicite de certaines créations, en collaborant avec des scientifiques ou en replaçant des textes dans le contexte d’un désastre écologique.

Miranda Rose Hall est une autrice dramatique nord-américaine éco-féministe – un changement de perspective théorique qui invite à rapprocher le rapport destructeur des sociétés patriarcales sur la nature et le corps des femmes. Basée à New York, elle a écrit sur la sexualité, les discriminations de genre ou la violence domestique. Elle a co-fondé la LubDub Theatre Co, une compagnie pluridisciplinaire développant des projets en réponse au « chaos climatique ». Figure d’une nouvelle génération d’autrices de théâtre, régulièrement primée, ce sera son premier texte monté hors des États-Unis. Semaine des alternatives Les réflexions écologiques soulevées par Une pièce pour les vivant·e·x·s en temps d’extinction sont appelées à déborder du cadre du spectacle. Durant toute la période des représentations, le Théâtre de Vidy invite public, artistes et équipes à interroger radicalement


le fonctionnement du théâtre – et, par extension, de la société. Quelle est la responsabilité d’un théâtre face à la crise climatique ? Comment faire rimer production de spectacles avec durabilité ? Et comment préserver la planète tout en assurant les besoins fondamentaux de tous·tes ? Au programme de cette Semaine des alternatives : soirées festives, ateliers tout public, dispositifs de mobilité douce, cuisine alternative, ressources à consulter, tables rondes et rencontres d’associations. Détails à venir sur le site de Vidy. Concept et mise en scène Katie Mitchell Texte Miranda Rose Hall Dramaturgie Ntando Cele Composition Paul Clark Assistanat mise en scène et traduction du texte Sarah Jane Moloney Direction du choeur Dominique Tille Sons additionnels Electric Farmer (Elisa Millard)

Avec Safi Martin Yé Des cyclistes (Nicolas Hazi, Pascal Hunziker, Guillaume Martini, Felix Ruffieux, en alternance) Un choeur Production Théâtre Vidy-Lausanne Coproduction Réseau des Théâtres en Transition: Dramaten Stockholm, MC2 Grenoble, National Theater & Concert Hall, Taipei, NTGent, Piccolo Teatro di Milano - Teatro d'Europa, Teatre Lliure, Teatro Nacional D. Maria II, Théâtre de Liège, Théâtre national d'art dramatique de Lituanie, Théâtre national de Croatie Zagreb, Théâtre national slovène Maribor, Trafo Avec le soutien de Pro Vélo Région Lausanne Production réalisée avec les équipes de production, de technique, des ateliers de construction, accessoires, costumes, de communication et médiation, de dramaturgie et d'administration du Théâtre Vidy-Lausanne

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Showing Without Going

Un atlas d’idées pour des spectacles vivants sans voyage

Quelles sont les options pour présenter et tourner des arts vivants (live performance) dans un monde où nous devons réduire drastiquement notre consommation d’énergie ? Face au dérèglement climatique et fort·e·s de nombreuses expériences, notamment durant la crise liée au COVID, l’artiste Ant Hampton et un groupe de travail international proposent un atlas de solutions et d’idées pour transformer la contrainte en un nouvel imaginaire de création. Fin 2020, Ant Hampton et le Théâtre Vidy-Lausanne ont diffusé internationalement un appel à


contributions pour recenser des exemples, réels ou imaginaires, de formats de spectacle vivant qui soient réalisables sans voyage, mais sans que cela ne réduise les impérieux et nécessaires échanges ou rencontres entre des personnes ou des cultures éloignées. L’appel invitait aussi à partager craintes ou réflexions liées à ces problématiques. L’objectif était de compiler « un catalogue de possibilités » pour stimuler l’imagination et esquisser, grâce à l’intelligence collective, de nouveaux possibles. Les propositions ainsi rassemblées ont fait apparaître un large faisceau de questionnements transversaux, inséparables de l’absence de déplacements. Les solutions technologiques (spectacles live grâce à la vidéo, le web, le son, des robots…) faisaient écho à des conceptions élargies de l’art vivant et à des manières différentes de travailler (appel à la participation des spectateurs·rices, à des scripts, des partitions ou des principes génératifs, impliquant des artistes ou des participant·e·s vivant dans des pays éloignés… par exemple). Elles répondaient à des raisons différentes voire divergentes de ne pas voyager, le sens d’une œuvre n’étant pas le même si les artistes ne voyagent pas par choix ou contraint·e·s par des difficultés économiques ou politiques comme l’impossibilité à obtenir des visas, notamment. Au printemps 2021, un groupe de travail a rassemblé des personnalités de continents et d’horizons très différents (artistes, curateur·rice·s, pro-


ducteur·rice·s, activistes…). Sous l’impulsion d’Ant Hampton, la discussion collective a permis de compléter, de synthétiser et de réagir aux différentes réponses recueillies. Le catalogue d’initiatives est ainsi devenu un atlas génératif de solutions et de réflexions croisant des solutions technologiques ou des formats, les concepts ou idées qu’ils mettent en œuvre et les réflexions qu’ils soulèvent. Le site conçu par Tammara Leites (cf. dSimon) est appelé à évoluer au fil des contributions de ses lecteurs·rices. Il espère stimuler l’imaginaire et l’inventivité de celles et ceux qui le consultent, qu’ils ou elles soient artistes, professionnel·le·s des arts vivants ou spectateur·rices. Promu par Vidy, il sera lancé au Zurich Theater Spektakel fin août et donnera lieu à une journée de débats à Lausanne en septembre. Présentation de l’atlas et table ronde Le 2 septembre à 14h au Zürcher Theater Spektakel (en ligne, en anglais) Le 2 octobre Vidy/Salle René Gonzalez


Initié par Ant Hampton Théâtre Vidy-Lausanne Caroline Barneaud Production Théâtre Vidy-Lausanne Avec le soutien de Pro Helvetia - Swiss Arts Council

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ANT HAMPTON

Two Adults and a Child (Deux adultes et un enfant)

Du 28 au 30 septembre Vidy/Salle René Gonzalez Théâtre/Performance En anglais, surtitré en anglais et en français Durée 1h Tarif S Code SMS TWOA Rencontre : mer. 29.09


© Ant Hampton


Exemple d’un spectacle qui peut être présenté sans voyages des artistes, Deux adultes et un enfant est une proposition d’Ant Hampton mettant en scène trois performeurs·ses de Lausanne qui n’ont pas répété, différent·e·s chaque soir. Ils et elles suivent les indications d’un groupe d’enfants absent. Les voix chuchottées des enfants transmettent leurs rêves et leurs colères face à un monde dans lequel ils ne se reconnaissent pas… Ils se disent abandonnés. Aussi malicieux qu’apparemment révoltés, ils ont enregistré ensemble une sorte de scénario pour un spectacle qu'ils n'ont pas pu réaliser, dans un monde d'adultes incapable de s'engager avec eux. Grâce à une « machine à théâtre » entièrement automatisée qu’ils ont conçu, les enfants sont en mesure de guider, depuis un autre espace et un autre temps, aussi bien les adultes que l'enfant lausannois·e qui devient leur « associé·e vivant·e », en direct sur scène. L’enfant sur scène regarde, commente, réagit face aux deux adultes absorbé·e·s par les faits et gestes qu’ils doivent reproduire. Les trois interprètes ne sont pas du tout préparés au préalable. Derrière les spectateurs·rices, un écran projette une vidéo


d’enfants qui font une sorte de danse : les adultes sur scène copient ces mouvements – ils deviennent des marionnettes. Les voix enregistrées se racontent. Elles partagent leurs réflexions et leur détermination. Elles sont comme la rumeur sourde d’une part des habitant·e·s du monde, notamment les enfants, qui refusent la société comme elle va. Cette fiction d'Ant Hampton s'inspire autant du mouvement de la Grève étudiante pour le climat (Fridays for Futurs) que de La Pluie d’été de Marguerite Duras, dans lequel le jeune Ernesto est un enfant surdoué qui refuse de se conformer aux cadres tristes de sa famille ou de l’école et s’invente une vaste fratrie imaginaire. Le spectacle des adultes « manipulés » par les enfants raconte l’espoir d’un monde qui vient conduit par l’énergie du refus mais qui n’exclut certainement pas la ruse, le jeu et la malice…


ANT HAMPTON Heidelberg

Ant Hampton est un artiste germano-britannique qui conçoit des performances basées sur la tension entre des cadres fixes et des interprétations variables. Depuis plus de 20 ans, il élabore des situations qui amènent des interprètes divers à réaliser des performances non répétées. Dès 1999, il invitait des artistes, différent·e·s à chaque fois et souvent « non professionnel·le·s », à suivre en public des instructions sans aucune préparation. Plus tard, cette approche s'est développée pour inclure le public lui-même - un volet du travail qui est devenu connu sous le nom d'Autoteatro, impliquant généralement des formats à petite échelle, parfois spécifiques au lieu. Aujourd'hui, 10 productions de la série des Autoteatro sont en tournée dans le monde, dans plus de 60 versions linguistiques différentes. Plus récemment, sa pratique a remis en question l'idée de l'art comme espace sûr ou autonome avec des performances où un « public » participant fait l'expérience des risques qu’il décide de prendre. Ant Hampton collabore souvent avec d'autres artistes,

notamment Tim Etchells, Christophe Meierhans, Britt Hatzius, Gert-Jan Stam, Ivana Müller, Anna Rispoli et Rita Pauls.


Création 2021 Concept, texte, musique et son Ant Hampton Dramaturgie Rita Pauls Assistanat artistique et chorégraphique Anna Rispoli Vidéo, lumière et direction technique Mikko Gastael (Expander) Avec Trois performeurs·euses lausannois·es Coproduction Kaaitheater Brussels ZeitRaumExit Mannheim Théâtre Vidy-Lausanne Avec le soutien de Landesverband Freie Tanzund Theaterschaffende Baden-Württemberg financé par le Ministère des sciences, de la recherche et des arts du Bade-Wurtemberg - NATIONALE PERFORMANCE NETZ Koproduktionsförderung Tanz financé par le commissaire du gouvernement fédéral pour la culture et les médias

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Nicolas Stemann en deux spectacles

Le théâtre ou l’art du paradoxe

Deux spectacles pour découvrir de passionnants dialogues théâtraux comme sait les orchestrer le metteur en scène Nicolas Stemann. L’actuel directeur du Schauspielhaus de Zurich n’a pas son pareil pour porter à la scène un texte littéraire et révéler combien il peut réveiller des contradictions toutes contemporaines. Qu’il s’agisse d’un roman algérien ou d’un texte classique du répertoire suisse, il les aborde pour ce qu’ils sont, des textes, des paroles d’auteur, sans feindre de s’y identifier. Au contraire, il les observe, les écoute, les interroge : il les estime. Un texte porte en lui des effets de théâtre, des envolées lyriques, des arguments acérés ou un humour décapant : il devient alors la raison même du jeu des acteurs·rices, et toutes les formes ou techniques de théâtre peuvent être convoquées, sans retenue. Un passage peut surprendre, une tirade interpeller un·e acteur·rice : alors il est discuté ou mis à distance pour entendre ce qui est évoqué, ce que le texte perturbe ou appelle. Le texte, comme objet, livre ou partition d’acteur, est d’ailleurs souvent présent dans ses spectacles. Stemann et ses acteur·rices jouent avec lui, et non pas de lui, derrière lui ou à sa place. Le metteur en scène ne fait pas croire qu’il est et pense comme le romancier algérien Kamel Daoud ou l’écrivain suisse Friedrich Dürrenmatt. Ce qu’il donne à voir et à entendre, c’est sa rencontre et celle des comé-


dien·ne·s avec ces textes, là où ils résonnent, où ils impressionnent, où ils aident. Car ils aident, non pas à les comprendre, mais à nous comprendre nous-mêmes, dans nos paradoxes, nos hésitations et nos contradictions. Et c’est alors aussi réjouissant que prenant. Ces deux spectacles sont deux face-à-face. Deux acteur·rice·s, un texte entre eux dans des décors simples : les dialogues, à chaque fois, vont surprendre les évidences acquises et faire tomber les masques. Ici, qu’il s’agisse du passé colonial ou des discriminations de genre, il n’est pas toujours certain que la victime soit celle que l’on croit – les nuances et les issues apparaîtront souvent par la recherche du dialogue, justement.

NICOLAS STEMANN Contre-enquêtes

d’après Meursault contre-enquête de Kamel Daoud

NICOLAS STEMANN

La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt


Création Vidy

NICOLAS STEMANN

Contre-enquêtes d’après Meursault contre-enquête de Kamel Daoud

Du 6 au 15 octobre Vidy/Pavillon Théâtre Surtitré en anglais Relâche lun. 11.10 Durée 1h20 Tarif M Code SMS CONT Rencontre : ven. 8.10 Fête d’octobre ven. 8.10 avec le collectif ZRO 21


© Sofian Hadjadj

À la rencontre du frère de l'Arabe tué dans l'Étranger


Le journaliste et romancier algérien Kamel Daoud donne la parole à un Algérien d’aujourd’hui qui se dit être le frère de l’Arabe anonyme tué par Meursault, le personnage principal de L’Étranger de Camus. Nicolas Stemann met en scène la rencontre imaginaire entre les héros de ces romans et entre leurs auteurs. Le metteur en scène allemand, aujourd’hui directeur du Schauspielhaus de Zurich, prend pour point de départ le roman qui révéla l’écriture incisive de l’Algérien Kamel Daoud au monde entier, Meursault contre-enquête : la quête obstinée d’Haroun, qui pense être le frère de l’Arabe tué dans L’Étranger. Cet Arabe n’a pas de nom alors qu’il est à l’origine de la profonde réflexion métaphysique de Meursault sur la place de l’homme dans le monde. Dans cet hommage critique à Camus, le romancier algérien construit une étonnante fiction qui révèle les hypocrisies tant du côté de l’Europe que du Maghreb depuis les indépendances. Avec deux acteurs, Nicolas Stemann prolonge le roman en mettant en scène la rencontre entre Haroun et Meursault, mais aussi entre Camus et Daoud. Comment cette rencontre peut-elle avoir


lieu aujourd’hui, près de soixante ans après l’indépendance algérienne ? Comment la décolonisation influe-t-elle encore sur la vie des uns et des autres, de part et d’autre de la Méditerranée ? Les arts respectifs de Daoud et Stemann savent mêler la critique acérée au jeu littéraire ou théâtral vif et enlevé. À partir de fictions, ils observent les aveuglements de l’histoire et leurs implications dans le présent. Ce duo/duel d’acteurs sur fond d’incompréhensions réciproques provoque une décapante, salutaire et souvent facétieuse relecture de l’histoire... et de nos regards d’aujourd’hui sur nous-mêmes et sur l’étranger.


NICOLAS STEMANN/KAMEL DAOUD Zurich/Oran

Codirecteur du Schauspielhaus de Zurich, l’Allemand Nicolas Stemann s’intéresse aux classiques du répertoire autant qu’aux écritures contemporaines, avec une prédilection pour celle d’Elfriede Jelinek. Chaque projet est l’occasion de réinterroger la forme théâtrale en convoquant à l’envi codes et outils disponibles, révélant l’actualité des enjeux d’une œuvre tout en la questionnant. Il met en place une utilisation très musicale du texte théâtral, le considérant avant tout comme une partition, s’affranchissant de la contrainte des personnages. Dès 2002, il se fait remarquer par des mises en scène particulièrement libres d’Hamlet et des Souffrances du jeune Werther à Hanovre et, dix ans plus tard à Avignon, avec Les Contrats du commerçant de Jelinek et l’intégrale de Faust. À Vidy, il a présenté en 2015 Werther ! et il crée en 2016 Nathan ? !, d’après Lessing et Jelinek.

Kamel Daoud est un écrivain et journaliste algérien. À travers ses romans (Meursault contre-enquête, 2013, Goncourt du premier roman 2015 ; Zabor ou Les psaumes, 2017) et chroniques (rassemblées sous le titre Mes indépendances, 2017), parus en Algérie aux Éditions Barzakh et en France chez Actes Sud, il réinterroge les héritages muets et les enjeux contemporains liés à la colonisation, la démocratie, la violence, la fiction ou la religion avec un point de vue singulier, nuancé et non complaisant. À Vidy, il a participé à plusieurs rencontres à l’automne 2018.


Mise en scène et scénographie Nicolas Stemann Vidéo Claudia Lehmann Costumes Marysol del Castillo Création sonore Paloma Colombe Nicolas Stemann Lumière Jonathan O'Hear Dramaturgie Katinka Deecke Assistanat à la mise en scène Mathias Brossard Stagiaire assistanat à la mise en scène Judith Marchal Leïla Vidal-Sephiha

Production réalisée avec les équipes de production, de technique, des ateliers de construction, accessoires, costumes, de communication et médiation, de dramaturgie et d'administration du Théâtre Vidy-Lausanne

Avec Mounir Margoum Thierry Raynaud Production Théâtre Vidy-Lausanne Schauspielhaus Zurich Le Cercle des mécènes soutient le Théâtre Vidy-Lausanne pour ce spectacle.

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MARLÈNE SALDANA/ JONATHAN DRILLET Showgirl

librement adapté du film Showgirls de Paul Verhoeven

Du 6 au 13 octobre Vidy/Salle René Gonzalez Théâtre/Danse/Musique Relâche lun. 11.10 Durée 1h20 Tarif M Code SMS SHOW Fête d’octobre ven. 8.10 avec le collectif ZRO 21 Rencontre : jeu. 7.10


© rené walker

Le strass et les paillettes comme antidote à la violence et à la vacuité


Comédie musicale trash à l’américaine, cabaret étincelant et absurde, oratorio techno des stéréotypes de genre : Marlène Saldana s’immerge dans l’univers mental effréné de l’héroïne du film culte de Paul Verhoeven pour faire du strass et des paillettes un antidote à la violence et à la vacuité. « Comment survivre dans un monde peuplé d’ordures ? » résumait Jacques Rivette en décrivant le film de Paul Verhoeven. En 1995, le cinéaste néerlandais filme les grandeurs et décadences de Las Vegas comme la métaphore prémonitoire d’une Amérique qui s’enivre de vulgarité crasse et broie les êtres. Le film, incandescent et obscène, regarde sans commentaire le destin d’une jeune femme venue tenter sa chance dans la ville du jeu et de l’argent facile. Elle accepte toutes les humiliations et deviendra ellemême prédatrice, prête à tout pour survivre. Très mal reçu par la critique et le public à sa sortie, il est aujourd’hui reconnu comme un monument de la contre-culture queer, du camp et de l'expressionnisme pop, un film culte dans lequel légèreté, strass, paillettes décrivent la lutte des classes et des sexes et les rapports de domination-soumission.


Showgirls est un grand film sur le genre, ses violences et ses métamorphoses. Marlène Saldana est une actrice aux talents multiples qui a incarné aussi bien un Jacques Demy ambivalent et vogueur dans Les Idoles de Christophe Honoré que les créatures les plus délurées qui peuplent les spectacles de Sophie Perez et Xavier Boussiron. Elle plonge cette fois dans l’univers mental contradictoire, boursoufflé et délirant de Nomi, l’héroïne du film de Paul Verhoeven. Entre impuissance et affirmation de soi, strass et abîmes de vacuité, elle arpente la scène du théâtre comme une femme puissante et clownesque dans un monde vulgaire et déjanté. Comme Nomi, elle danse sur un volcan, mamelon évoquant l’absurdité d’Oh les beaux jours de Beckett autant que podium pour une performance à la Copi. Son Showgirl est un monologue grotesque, un stand up queer, un oratorio techno exalté par la musique incessante composée par Julia Lanoë, alias Rebeka Warrior (Sexy Sushi, Kompromat, Mansfield Tya) : une vision lucide, joyeuse et cauchemardesque, d’une société malade de ses stéréotypes patriarcaux et d’une résurrection par la dérision, les paillettes et l’ivresse.


MARLÈNE SALDANA/JONATHAN DRILLET Paris

Marlène Saldana est une actrice, danseuse et performeuse. Après une formation à La Scène sur Saône à Lyon, elle élabore une approche très libre de la scène, à l’aise autant dans le cabaret et le grotesque que dans des scènes de genre. Sa présence mêle un flegme ironique à un engagement physique et intellectuel entier, composant « un mélange précieux de dérision, de timidité et de solitude » comme dira d’elle Christophe Honoré. Elle travaille ensuite avec Yves-Noël Genod ou avec la Compagnie du Zerep ou comme danseuse pour Boris Charmatz ou Jérôme Bel. Elle collabore depuis 2010 avec Jonathan Drillet au sein de leur collectif The United Patriotic Squadrons of Blessed Diana. Elle a reçu le Prix 2019 de la meilleure actrice du Syndicat national de la critique pour son interprétation de Jacques Demy dans Les Idoles de Christophe Honoré créé à Vidy en septembre 2018. Cette saison, elle joue aussi dans Le Ciel de Nantes de Christophe Honoré.

Après une formation de comédien à Paris, Jonathan Drillet joue avec Raimund Hoghe, Christophe Honoré, Hubert Colas, Jonathan Capdevielle, Théo Mercier ou Steven Michel. En 2010 il fonde avec Marlène Saldana la compagnie The United Patriotic Squadrons of Blessed Diana. Sous ce nom de code, il et elle s’attaquent aux magouilles et aux petits secrets de la classe dominante et abordent des questions complexes, liées aux enjeux géopolitiques, tout en assumant une dimension spectaculaire. Proche du cut-up, leur écriture hétérogène emprunte autant aux discours politiques, aux classiques de la littérature, aux traités de philosophie qu’à la presse people. Entre citation et pastiche, il·et elle relèvent avec humour les dessous crapuleux du pouvoir.


Création septembre 2021 Création Marlène Saldana Jonathan Drillet Musique Rebeka Warrior Mixée par Krikor Conseil chorégraphique Mai Ishiwata Ongles Tina Scott pour Neonglazenails Décor Sophie Perez Sculpture Daniel Mestanza Création costumes, maquillage et perruques Jean-Biche Lumière Fabrice Ollivier Son Guillaume Olmeta Assistanat Robin causse Production, diffusion et administration Chloé Perol

Production The United Patriotic Squadrons of Blessed Diana Coproduction Nanterre Amandiers Centre Dramatique National Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie - Comédie de Caen CDN de Normandie - Charleroi Danse - Théâtre Saint Gervais Genève - Les Subsistances, Lyon - La Rose des Vents Villeneuve d'Ascq - TAP Scène Nationale de Poitiers - La Comédie de Reims Avec le soutien de Théâtre Vidy-Lausanne

Avec Marlène Saldana Jonathan Drillet

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BOUCHRA OUIZGUEN

Éléphant ou le temps suspendu

Du 20 au 22 octobre Vidy/Pavillon Danse/Musique Durée environ 1h Tarif M Code SMS ELEP Rencontre : jeu. 21.10


Bouchra Ouizguen © Leila Alaoui

Le monde se révèle à la fois porteur de mémoires ancestrales autant que vulnérable


La danseuse et chorégraphe Bouchra Ouizguen accompagne des Aïtas, Laâbates et Houariates, des danseuses et chanteuses issues des traditions populaires du Maroc, à l’écoute du monde alentour. La danse et les chants rencontrent alors des héros et héroïnes du quotidien ou la nature, arbres et animaux, lumières, textures et sons – et l’humain retrouve une place dans son environnement, fut-il changeant et incertain. Installée à Marrakech, Bouchra Ouizguen cultive une forme d’expression chorégraphique personnelle, singulière et inspirée, à l’écart des codes de la danse contemporaine occidentale. Elle collabore depuis plus d’une décennie avec des femmes à la présence charismatique et au chant puissant et envoûtant, qui se produisent dans les fêtes traditionnelles. Artistes du peuple originaires du sud du Maroc, incarnant une part du patrimoine culturel du pays, elles portent en elles une forme de liberté joyeuse qui révèle par contraste les préjugés de genre, de culture ou de race de la société, et peut-être pas seulement au Maroc. En les invitant sur la scène de la danse contemporaine qu’elle a elle-même découverte en multipliant les col-


laborations (avec Mathilde Monnier ou Boris Charmatz par exemple), Bouchra Ouizguen ne fait pas seulement dialoguer passé et présent, tradition et modernité. À travers le partage de leurs expériences de femmes et d’artistes, leurs connaissances de leur corps ou du mouvement, leur sens aigu de la mise en spectacle et du regard, la chorégraphe forme une alliance avec ces femmes pour mettre à l’épreuve la différence – mais sans violence, par la gaîté, la complicité et une attention généreuse à la dignité de l’humain. Après plusieurs spectacles basés sur leurs propres expériences, Bouchra Ouizguen ouvre à présent sa troupe à l’environnement contemporain. Le groupe se tourne vers ce qui l’entoure et s’inspire de personnes rencontrées dans la rue ou le quotidien ainsi qu’aux oiseaux, lumières ou sons autour de lui. Au contact du groupe, et comme lui, le monde se révèle à la fois porteur de mémoires ancestrales autant que vulnérables, et cette rencontre ouvre sur un temps suspendu qui ne craint plus ni son passé ni son avenir.


BOUCHRA OUIZGUEN Marrakech

Bouchra Ouizguen est une danseuse chorégraphe marocaine née en 1980 à Ouarzazate. Elle vit et travaille à Marrakech où elle s’est engagée dans le développement d’une scène chorégraphique locale depuis 1998. Danseuse autodidacte dès l’âge de seize ans, elle crée ses premières pièces expérimentales telles que Ana Ounta ou Mort et moi nourries par ses intérêts pour le cinéma, la littérature, la musique... En 2010, elle fonde sa Compagnie O et reçoit en France plusieurs prix pour le spectacle Madame Plaza dans lequel elle partage la scène avec des artistes issues de la tradition des Aïtas. En 2012, elle crée Ha! au Festival Montpellier Danse, qu’elle présente ensuite au Centre Georges Pompidou. La pièce-scuplture pour dix-sept danseuses Corbeaux qu’elle crée à la Biennale Art In Marrakech lui inspire deux vidéos Corbeaux et Fatna, qui sont présentées au Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM) à Marseille en 2017. La même année, elle crée Jerada, spectacle imaginé pour les danseurs·euses de Carte

Blanche, Compagnie nationale de danse contemporaine de Norvège. En 2019, son spectacle Éléphant est présenté à la Biennale internationale d’art contemporain de Rabat au Musée des Oudayas et est accompagné par les œuvres de l’artiste marocain Moulay Youssef Elkahfai avec qui elle a collaboré au moment de la création du spectacle.


Création septembre 2021 Direction artistique Bouchra Ouizguen Lumière Eric Wurtz Administration, production Mylène Gaillon Avec Fatima El Hanna Milouda El Maataoui Bouchra Ouizguen Halima Sahmoud Malika Soukri Production Compagnie O Avec le soutien de Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings Coproduction Kunstenfestivaldesarts Festival Montpellier Danse Festival d’Automne à Paris Les Spectacles vivants, Centre Pompidou - Wiener Festwochen - Cultural Foundation, Abu Dhabi AFAC (Arab Fund for Art and Culture) - HAU Hebbel am Ufer - Kampnagel ERT Emilia Romagna Teatro (Italy) - Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France au Maroc.

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Suivez le spectacle sur Instagram tous les soirs !

MARION SIÉFERT

_jeanne_dark_

Du 26 au 30 octobre Vidy/Pavillon Théâtre/Vidéo Durée 1h45 Tarif M Code SMS JEAN Rencontre : jeu. 28.10 sur scène mais aussi en ligne sur instagram


Helena De Laurens © Matthieu Bareyre

Face à ce qui l’obsède : le regard des autres, le flux des tags et des messages


_jeanne_dark_, c’est le pseudo Instagram que s’est choisi Jeanne, une adolescente de seize ans issue d’une famille catholique qui vit dans une banlieue pavillonnaire d’Orléans. Depuis quelques mois, elle subit les railleries de ses camarades sur sa virginité. Un soir, alors qu’elle est seule dans sa chambre, elle décide de ne plus se taire et prend la parole, en live, sur Instagram. Sur scène, Jeanne ne lâche pas son smartphone. Face au miroir qu’il lui tend, l’adolescente se raconte, danse, filme, explose. Jeanne traverse un moment compliqué de sa vie. Au gymnase, on l’appelle Jeanne la Pucelle ou Cul-tendu, et en ligne elle découvre des photos volées d’elle-même avec des messages qui appellent à la dépuceler pour qu’elle se détende… Elle voudrait bien s’en moquer, mais ça ne passe pas, et elle se juge plus coincée que jamais. Les autres ont peut-être raison. C’est vrai que son rapport à son corps n’est pas évident. Celui-ci se transforme et appelle à des découvertes, de nouveaux désirs. Mais son éducation catholique lui a appris à s’en méfier. Son intimité ne lui appartient pas, son corps a été colonisé par les idées


des autres, mais peut-elle le savoir, l’admettre, l’accepter, le dépasser ? Instagram, les réseaux, c’est aussi interdit que le sexe. Alors un soir où elle se retrouve seule, ce qui n’arrive jamais, elle se met face à ce qui l’obsède : le regard des autres, le flux des tags et des messages. Et elle parle. Le caché devient public, l’interdit devient une force incontrôlée. Cet outil des plus communs lui permet de se singulariser, d’exister pour elle-même, détournant une différence qu’elle n’a pas choisie et révélant une part inattendue, fantastique, de sa personnalité. Marion Siéfert s’inspire de sa propre biographie et de l’écoute de jeunes femmes, en ligne ou en tête-à-tête, pour décrire l’adolescence, et à travers elle le rapport à la norme, aux réseaux sociaux, à la différence, au corps sensuel et imaginé, à la violence. La comédienne Helena de Laurens, comme Jeanne, joue sur scène avec et devant sa propre image, déformée, rapprochée, mouvante. Sa performance virtuose peut se vivre à la fois sur Instagram en live et sur scène, avec les commentaires des followers. Pour accéder à la performance sur Instagram, abonnez-vous au compte @_jeanne_dark_ Teaser


MARION SIÉFERT Paris

Marion Siéfert est auteure, metteuse en scène et performeuse. Son travail est à la croisée de différents champs artistiques et théoriques et se réalise via divers médiums : spectacles, films, écriture. En 2015-2016, elle est invitée dans le cadre de son doctorat à l’Institut d’études théâtrales appliquées de Gießen (Allemagne). Elle y développe son premier spectacle, 2 ou 3 choses que je sais de vous. Elle collabore sur Nocturnes et L’Époque, deux films du cinéaste Matthieu Bareyre, tout en étant associée au travail de compagnies en tant qu’interprète, dramaturge, assistante à la mise en scène (L’Accord Sensible, Joris Lacoste ou Rimini Protokoll). Elle performe pour Monika Gintersdorfer et Franck Edmond Yao dans Les Nouveaux Aristocrates. En 2018, elle crée Le Grand Sommeil, avec la chorégraphe et performeuse Helena de Laurens. En début d’année elle devait présenter à Vidy DU SALE ! (Pièce d’actualité n°12) qui a été annulé en raison de la pandémie de Covid-19.

Elle est artiste associée au Théâtre de La Commune – CDN d’Aubervilliers, au CNDC d’Angers et au Parvis Scène nationale de Tarbes-Pyrénées.

Stage ados 13-17 ans Instagram hacking par Marion Zurbach Les réseaux sociaux comme Instagram permettent de mettre sa propre en vie en scène et créent l’illusion d’une communauté « parfaite », fit, healthy, sexy, happy. Cet automne, Marion Zurbach invite un groupe d’adolescent·e·s à hacker cet algorithme du bonheur dans lequel il faut exister à tout prix. Ensemble, ils et elles réaliseront et publieront des photos et vidéos critiques qui manipulent les codes de la #instalife. En cas d’intérêt, contacter j.guye@vidy.ch pour être informé·e des dates.


Création 2020 Conception, écriture et mise en scène Marion Siéfert Collaboration artistique, chorégraphie et performance Helena De Laurens Collaboration artistique Matthieu Bareyre Conception scénographie Nadia Lauro Lumière Manon Lauriol Son Johannes Van Bebber Vidéo Antoine Briot Régie Générale Chloé Bouju Costumes Valentine Solé Maquillage Karin Westerlund Accompagnement du travail vocal Jean-Baptiste Veyret-Logerias Harpe baroque Babett Niclas Diffusion et administration Ziferte Productions Anne Pollock Montage de production Cécile Jeanson

Production Ziferte Productions La Commune CDN d’Aubervilliers Coproduction Théâtre Olympia, Centre Dramatique National de Tours - Théâtre National de Bretagne - La Rose des vents, scène nationale de Villeneuve d’Ascq - Festival d’Automne à Paris - CNDC Angers - L’Empreinte, scène nationale Brive-Tulle Centre Dramatique National d’Orléans - TANDEM-scène nationale Arras-Douai Théâtre Nouvelle Génération, CDN de Lyon - Le Maillon, Strasbourg - Kunstencentrum Vooruit-Gand Théâtre Sorano - Théâtre de Liège Avec le soutien de POROSUS, Fonds de dotation - M.A.C COSMETICS

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Création Vidy

NINA NEGRI

Sous influence

Du 3 au 13 novembre Vidy/Salle René Gonzalez Théâtre/Danse/Cinéma Relâche dim. 7 et lun. 8.11 Durée estimée 1h15 Tarif M Code SMS SOUS Rencontre : mar. 9.11


Gena Rowlands dans le film Une femme sous influence © Photo 12 / Alamy Stock Photo / A Woman Under the Influence, 1974 USA Director : John Cassavetes Gena Rowlands

Les barrières invisibles que forment les normes sociales


Nina Negri met en scène les barrières invisibles que forment les normes sociales, en particulier pour une femme. Elle s’inspire du film de John Cassavetes Une femme sous influence, qui ausculte la descente dans la folie d’une femme manipulée. Elle redouble le drame par deux danseur·euse·s de krump et la présence d’enfants, pour faire apparaître les mécanismes de la violence et de l’enfermement. Sur la scène de Sous Influence, pris dans un dispositif translucide et mobile, Mabel et Nick s’affrontent, irrésistiblement amoureux·ses et en conflit. Le couple est accompagné par deux danseurs·euses de krump, une danse urbaine née à Los Angeles dans les années 2000 pour exorciser la violence sociale subie. Autour, des enfants regardent et dansent, résistant au pouvoir normatif qui enferme progressivement Mabel. Car Nina Negri s’attache à observer Mabel, sa liberté, son amour fou, la beauté de ce feu. Elle regarde cette femme qui s’expose, à la société, à l’autre, à elle-même, à ses forces et à ses peurs. L’éperdue Mabel est sans cesse ramenée, encadrée, resserrée par le modèle du couple et les attentes sociales, jusqu’à l’internement. Les normes la


minent, la retiennent, mais quelles sontelles, d’où viennent-elles ? Sa force, vitale, leur oppose le chant, le mouvement libre, la vie vivante, le choix d’aimer. Poursuivant sa recherche sur le montage cinématographique et scénique, Nina Negri s’inspire cette fois d’un grand cinéaste américain, John Cassavetes. Elle retient la façon dont le cinéaste parvient à décrire les pulsions conscientes et inconscientes de ses personnages par un cadre flottant et un montage souvent surprenant voire paradoxal. En le transposant avec les moyens du théâtre, elle expose la frontière intangible entre norme et folie. Danse urbaine, théâtre et cinéma rendent alors sensibles les barrières auxquelles une femme se retrouve confrontée, encore aujourd’hui.


NINA NEGRI Lausanne

Nina Negri est metteuse en scène et chorégraphe. Suite à des études de philosophie, elle se forme à la Biennale de Théâtre de Venise, aux Rencontres internationales de danse contemporaine de Paris et à La Manufacture de Lausanne ; son parcours passe par le Butó, le cinéma et le théâtre. En 2016, elle fonde la compagnie AlmaVenus, avec laquelle elle questionne le rapport entre violence et puissance des images, notamment lorsque ces dernières percutent le corps des minorités. Parallèlement, elle dirige des laboratoires de théâtre-danse pour enfants dans le cadre de plusieurs festivals et institutions. Après plusieurs formes courtes, elle crée GirlisaGun avec Isadora Pei ou encore Adèle H. Depuis 2019, elle mène un projet de recherche avec Clémentine Colpin sur les potentialités scéniques du montage audiovisuel. À Vidy elle a présenté en 2019 M. la Multiple, son spectacle de sortie de La Manufacture et a

participé en 2021 au séminaire Théâtre des futurs possibles en lien avec le cycle d’enquêtes-conférences Enquêter avec d’autres êtres de la philosophe Vinciane Despret.


Mise en scène, chorégraphie et création Vidéo Nina Negri Collaboration artistique Agathe Hazard Raboud Dramaturgie Marion Stoufflet Chorégraphie enfants Alex Landa Aguirreche Scénographie Neda Loncarevic Lucie Meyer Costumes Toni Teixeira Composition musicale Boris Boublil Composition musique krump Mozarf Recherche musicale Julien Bosse Davide De Vita Lumière Etienne Gaches Vidéo Jérôme Vernez Pensée-montage Clémentine Colpin Dramaturgie collective de plateau Coline Bardin, Piera Bellato, Prune Beuchat, Sarah Calcine, Arianna Camilli, Marion Chabloz, Cyprien Colombo, Clémentine Colpin, Susanna Dimitri, Maxime Gorbatchevsky, Cécile Goussard, Arnaud Huguenin, Loïc Le Manac’h, Mélina Martin, Flavia Papadaniel, Agathe Raboud, Leon David Salazar, Marion Stoufflet

Avec Laura Den Hondt Guillaume Miramond Dakota Simao Mamu Tshi / Solie Warren (Girl Mainevent) Trois enfants figurants Production Compagnie Almavenus Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne Comédie De Genève TPR La Chaux-de-Fonds Avec le soutien de Ville de Lausanne - Canton de Vaud - Loterie Romande - Fondation Ernst Göhner - Fondation Michalski pour l’écriture et la littérature Fondation suisse des artistes interprètes - Fondation Nestlé pour l’Art Avec l’aide de TPR La Chaux-de-Fonds - TLH Sierre - L’OrientalVevey - Théâtre Sévelin 36 Lausanne

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Dürrenmatt et Vidy, ou l’histoire d’un théâtre inventif et critique L'histoire du Théâtre Vidy-Lausanne ne peut se raconter sans évoquer le dramaturge suisse Friedrich Dürrenmatt. Charles Apothéloz, futur fondateur et directeur de Vidy, choisit en effet un texte du dramaturge neuchâtelois pour son premier spectacle dans le théâtre construit par Max Bill pour l'Expo64. Il y crée en français Hercule et les écuries d’Augias, truculente réécriture du mythe d'Hercule dans laquelle le héros à la force remarquable est appelé à nettoyer l'immense tas de fumier qui s'est accumulé dans les écuries d'une petite île ressemblant étrangement à la Suisse – elle est républicaine et riche, faisant fortune de ses laits, beurres et fromages, quand ses voisins dépérissent… mais accumule le fumier dont elle se sait que faire et qui masque mal ses mensonges. Hercule se perdra dans les arcanes bureaucratiques infinies de ce petit royaume qui n'arrive pas à se décider de ce qu'il doit faire et comment. Mais Charles Apothéloz arrive à Vidy avec davantage qu'un texte du dramaturge. De cet auteur, il a déjà mis en scène Romulus le Grand (1960), La Visite de la vieille dame (1961) et créé en français Les Physiciens (1962) au Théâtre municipal de Lausanne, dont il dirige le département dramatique. Sa fréquentation de l'œuvre de Friedrich Dürrenmatt – comme celle de l'autre grand dramaturge suisse de l'époque, Max Frisch, et à travers eux celle de Bertold


Brecht – a accompagné la reconnaissance de son talent qui viendra appuyer ses efforts pour préserver le théâtre de Vidy de sa démolition promise. Mais elle a davantage encore marqué sa réflexion sur l'art du théâtre, l'encourageant à dégager l'interprétation et la mise en scène de la simple exposition d'un texte, comme en témoigne l'extrait ci-dessous. À travers les œuvres de l'auteur de La Panne, il léguera à des générations de comédien·ne·s et de spectateur·rice·s romands une nouvelle compréhension du théâtre comme le lieu d'une réflexion partagée amenant le·la spectateur·rice à réfléchir autant qu'à apprécier. Depuis lors, les textes de Dürrenmatt revinrent régulièrement à Vidy. Gérard Carrat y reprend sa création en français de Le Météore (1975) produit par La Comédie de Genève. L'acteur compagnon d'Apothéloz et futur fondateur du TKM, Philippe Mentha y présente Le Double la même année. Die Physiker et Der Meteor sont présentés par le Stadttheater de Berne dans le cadre d'échanges entre ce théâtre et ce qui est alors le Centre Dramatique de Lausanne (1978 et 1981). Absent des saisons dans les années 80, Dürrenmatt reviendra avec la reprise de La Visite de la Vieille Dame (1994-95 et 2004), spectacle fondateur du Teatro Malandro d'Omar Porras. Citons également Play Strindberg par Daniel Wolf en 1994, Frank V par Gisèle Sallin en 1998, La Mort de la Pythie par Laurence Calame en 2009 et La Panne par JeanYves Ruf en 2010.


U

E NIV RSI

AN N US E A

DE L É T

FRÉDÉRIC FERRER

L’Atlas de l’anthropocène

Cartographie 3, Les déterritorialisations du vecteur Le 8 novembre Cartographie 4, Pôle Nord Le 9 novembre

Cartographie 5, WOW ! Le 22 novembre Cartographie 6, De la morue Le 23 novembre

Hors les murs/ Université de Lausanne (UNIL) Internef 263 Théâtre Durée moyenne des cartographies 1h Tarif S Code SMS LATL


© Shutterstock

Le pôleNord c'est l'avenir


À l’UNIL, Frédéric Ferrer, géographe de formation passé au théâtre, présente une série de conférences/performances, des cartographies théâtrales du monde pour composer un Atlas de l’anthropocène. Il y traite de territoires inattendus, parfois cocasses mais toujours symptomatiques des conséquences du changement climatique comme des difficultés à l’appréhender. À partir d’une enquête de terrain et d’une recherche en dialogue avec des scientifiques, Frédéric Ferrer écrit, met en scène et interprète de vraies fausses conférences. Ses interventions confinent à l’absurde et ne manquent pas d’humour alors même que les connaissances exposées sont rigoureusement exactes et les situations décrites sont pour le moins inquiétantes… Entre savoirs et art, l’entrain de cet auguste conférencier interpelle la conscience et réveille la lucidité. Les deux premières Cartographies ont déjà eu lieu à l'automne 2020.


8.11 - Cartographie 3,

Les déterritorialisations du vecteur Le moustique tigre, les aires d’autoroute, la dengue et le chikungunya (contribution à une géographie des épidémies). Le vecteur, c’est le moustique tigre, aedes albopictus. Il est rayé et transmet des virus. Originaire d’Asie, il menace aujourd’hui la santé de plusieurs millions d’êtres humains. Comment se protéger d’Albo ? Teaser

9.11 - Cartographie 4, Pôle Nord

Conférence sur un espace d’accélération du monde (la banquise, les hommes, les désirs et la dorsale de Lomonossov). Le Pôle Nord, c’est l’avenir. Le devenir du globe est en train de s’y jouer. Ce qui sera révélé ici sera la vérité. Nue. Brute. Particulièrement désespérante, inéluctable. Mais peut-être aussi annonciatrice d’un nouveau monde à habiter et à inventer. Teaser


22.11 - Cartographie 5,WOW !

Conférence sur nos possibilités de vivre ailleurs (le paradoxe de Fermi, l’équation de Drake et les petits hommes verts). Régulièrement, de nouveaux signes laissent apparaître que la terre ne sera un jour plus vivable. L’humanité devra donc partir. Les premiers signes extraterrestres et la découverte de plusieurs exoplanètes nourrissent quelques espoirs. Teaser

23.11 - Cartographie 6, De la morue

… et des questions vraiment très intéressantes qu’elle pose pour la compréhension de tout un tas de choses du monde d’aujourd’hui (pêche, prédation, sexe, amnésie et pouvoirs en occident). Pendant plus de 5 siècles, la morue a façonné les paysages et la vie des êtres humains, alimenté un commerce triangulaire puissant, fondé le libéralisme et nourri les esprits et les ventres de millions d’êtres humains. Mais la morue n’est plus là. Teaser


FRÉDÉRIC FERRER Montreuil

Frédéric Ferrer était géographe avant de prendre la scène. Il a gardé de sa formation le goût des frontières et des frottements entre les disciplines. Il écrit les textes et la dramaturgie de ses spectacles après un « travail de terrain », de lectures et de rencontres avec des spécialistes, ce qui lui permet d’ancrer ses fictions à partir d’une source documentaire et/ ou d’un espace réel. Ses dernières créations prennent la forme de conférences en solo ou de spectacles avec plusieurs interprètes, débats théâtralisés et absurdes façon COP21. Il travaille aujourd’hui à un nouveau cycle, Olympicorama (dont un épisode sera créé à Vidy au printemps 22), mise en jeu théâtrale des jeux olympiques, épreuves après épreuves.


UNIL

VIDY

Un programme de médiation scientifique de l’UNIL autour de l’Atlas de l’anthropocène de Frédéric Ferrer Les lundis 8 et 22 novembre, après la performance de Frédéric Ferrer, un trio de spécialistes débattra des enjeux scientifiques soulevés lors de la cartographie en présence de l’artiste. Un système numérique participatif, accessible via smartphone, permettra au public de prendre part activement aux échanges entre l’artiste et les expert·e·s. 8.11 Didier Pittet, médecin-chef du service de prévention et contrôle de l’infection et directeur du Centre Collaborateur pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la sécurité des soins, Hôpitaux Universitaires et Faculté de Médecine de Genève ; Daniel Cherix, professeur au Département d’écologie et évolution de l’UNIL et expert du groupe romand pour le suivi du moustique tigre ; Valérie D’Acremont, infectiologue spécialiste en médecine tropicale et des voyages du Centre hospitalier universitaire vaudois, seront présents dans l’auditoire pour discuter de la présence du moustique tigre en Europe et notamment en territoire helvétique !

22.11 Marc Atallah, historien et philosophe de la science-fiction au Centre des sciences historiques de la culture de l’UNIL ; Gabriel Salerno, doctorant à l’Institut de géographie et durabilité de l’UNIL ; Théodore Besson de l’EPFL et du Earth Space Technical Ecosystem interviendront pour discuter des enjeux et des questions liées aux discours catastrophistes et des exoplanètes.


Création 2010-2017

E NIV RSI

U

De et avec Frédéric Ferrer Production Vertical Détour Partenaires Domaine d’O - Chartreuse, Centre national des écritures du spectacle - Observatoire de l’Espace du Centre national d’études spatiales - Établissement Public de Santé de VilleEvrard - Fondation Cartier pour l’art contemporain - Le Gallia Théâtre Cinéma Théâtre des Îlets - Scène nationale d’Albi - Entente Interdépartementale de démoustication (EID Méditerranée) - Institut de recherche sur le développement (IRD Montpellier) Institut Français, Ministère des Affaires Étrangères et Européennes - A4 - SaintJean d'Angély - Derrière Le Hublot - Le Vaisseau, fabrique artistique au Centre de Réadaptation de Coubert - UGECAM Avec le soutien de Département de la Seine-Saint-Denis Laboratoire Arts-Sciences du Centre National d’Études Spatiales - Département de Seine-et-Marne.

ANN US E A

DE L É T

Accéder

Avec le soutien de Département de la SeineSaint-Denis - Laboratoire Arts-Sciences du Centre National d'Études Spatiales - Département de Seine-etMarne UNIL L’Université de Lausanne et ses sept facultés produisent des savoirs dans les domaines des sciences de la vie et de l’environnement et des sciences humaines et sociales. Ancrée dans son territoire, l’UNIL s’engage à comprendre et répondre aux enjeux et défis de notre temps. www.unil.ch

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Des formes de vie Cycle de rencontres entre sciences et théâtre conçu et animé par Eric Vautrin Remplaçons la question « qui es-tu ? quelle est ton identité ? » par « comment vis-tu ? quels sont tes habitudes, tes savoir-faire et tes émotions ? » – qu’est-ce qui changerait dans nos rencontres ? Changeons « qu’est-ce que cela veut dire ? » par « quel effet cela produit ? », comment percevons-nous alors une forêt, un projet éducatif, une œuvre d’art ? Essayons de penser la démocratie ou l’écologie comme des manières de produire des relations justes ou équilibrées et des savoirs partagés plutôt que des ensembles de règles et de principes, qu’est-ce qui se transformerait dans nos perceptions d’un collectif, d’un océan ou dans nos implications personnelles ? Partant, et si le théâtre était une façon d’apprécier des manières alternatives de vivre en commun à laquelle notre curiosité était conviée, de restaurer l’intrication entre émotions et politique, de se rappeler ce à quoi nous tenons ? Depuis plus d’une décennie, l’expression « formes de vie » revient régulièrement dans les analyses académiques. Venue de la philosophie, elle désigne la façon dont les relations sociales s’ordonnent au quotidien : une forme de vie se retrouve dans des pratiques sociales et des institutions, un rapport au monde et des manières de percevoir, des attitudes et des dispositions comportementales. La notion de « forme de vie »


offre ainsi de penser autrement la démocratie autant que l’écologie. Mais elle peut peut-être aussi interroger le théâtre et les arts de la scène. La fiction et l’esthétique ne seraient-elles pas alors l’expression d’une forme de vie possible, ou son prototype ? Au cours de trois soirées sur plus d’une année et accompagnés de chercheurs·euses, nous explorerons ensemble cette hypothèse. Un projet partagé entre le Théâtre Vidy-Lausanne et Les 2Scènes, Scène nationale de Besançon, dans le cadre du projet européen Interreg CDuLAb Premier rendez-vous à Vidy Le 8 novembre à 18h, pour un échange avec la chercheuse et metteuse en scène Frédérique Aït-Touati.

Frédérique Aït-Touati est metteuse en scène et chercheuse au CNRS. Elle explore les liens entre sciences, arts et politique et fait du théâtre un lieu d’expérimentation. Après des

études de lettres, elle se forme à la mise en scène à Cambridge où elle crée sa compagnie en 2004. Elle enseigne à l’Université d’Oxford avant de revenir en France pour se consacrer à la recherche et au théâtre. En 2015, elle conçoit avec Bruno Latour et Philippe Quesne Le Théâtre des négociations-Make it work, performance d’une semaine avec 200 étudiants internationaux proposant une négociation alternative sur le climat, anticipant la COP21. Associée à Bruno Latour, elle cosigne des projets interrogeant les imaginaires scientifiques et écologiques et développe différentes formes théâtrales de conférences-performances. Elle a notamment publié Contes de la Lune, essai sur la fiction et la sciences modernes (Gallimard, 2011) et Terra Forma, manuel de cartographie potentielle (B42, 2019).


MAPA TEATRO/ HEIDI ABDERHALDEN/ ROLF ABDERHALDEN

La Luna en el Amazonas (La Lune est en Amazonie)

Du 10 au 13 novembre Vidy/Pavillon Théâtre En espagnol, surtitré en français Durée 1h15 Tarif M Code SMS LALU Rencontre : jeu. 11.11 Fête Cumbia sam. 13.11 avec le collectif ZRO 21


© Mapa Teatro

Préférer la rêverie et l’alliance avec la nature


Le collectif théâtral colombien Mapa Teatro enquête sur un peuple qui vivrait dans l’isolement complet dans la forêt amazonienne. Rassemblant des indices documentaires et poétiques hétérogènes, leur théâtre donne peu à peu forme à ce qui devient l’acte de résistance de cette tribu. Comme pour celle-ci, la quête de sens des artistes renonce à l’exploitation productive pour lui préférer la rêverie et l’alliance avec la nature. Conquérants impériaux, les Européens hissent le drapeau de la science pour arpenter tous les coins du monde. Expéditions. Expansions. Ethnologies. Les habitant·e·s du monde sont identifié·e·s, classé·e·s, catalogué·e·s en même temps que les ressources disponibles. L'homme blanc soumet la planète, s'approprie et exploite tout ce qu’il trouve. Écologie. Économie. Écotraumatisme. Bientôt le monde ne suffit plus. En 1969, Apollo 12 commence son vol, la lune devient à son tour un territoire conquis. Mais la lune est aussi en Amazonie. À la fin de La Despedida, leur dernier spectacle créé à Vidy en 2017, le Mapa Teatro faisait dialoguer Karl Marx, Che Guevara et un chaman en pleine forêt vierge sur la fin d’une ère économique et l’attente d’un


autre temps. D’où pourrait renaître le monde ? Pourrait-il exister sans ses mines d’or, symbole des rêves démesurés de richesse et d’exploitation, ces mines qui détruisent justement la forêt qui accueillait le rêve éveillé de Marx et du chaman ? Le Mapa Teatro a depuis redécouvert l’existence possible d'un peuple indigène volontairement caché dans la forêt amazonienne. Il recueille des témoignages de chamans, d’orpailleurs ou de chasseurs, puis celui d’un pilleur de tombes qui a connu cette tribu et qui est devenu orfèvre. Ils relisent le reportage qu’un journaliste français consacra à cette communauté et qui parut dans France Soir la veille du premier pas sur la lune. Le « réalisme magique » du théâtre poético-documentaire du Mapa Teatro assume des rapprochements inattendus pour explorer une manière moins européocentrée, peut-être moins efficace ou logique mais sans doute plus respectueuse, de se mettre à l’écoute de ce qui nous entoure, nous échappe et nous nourrit : la face cachée de la vie.


HEIDI ABDERHALDEN/ROLF ABDERHALDEN Bogota

La double origine, suisse et colombienne, d’Heidi et Rolf Abderhalden n’est sans doute pas étrangère au fait qu’il·elle considèrent le théâtre comme un territoire vivant, aux frontières poreuses, où se croisent tout autant les cultures, les communautés que les disciplines artistiques. Le regard de la sœur et celui du frère se conjuguent au sein du Mapa Teatro, compagnie fondée en 1985 à Paris, puis implantée à Bogota. À partir d’un dialogue constant et de l’influence de l’un·e sur l’autre, il·elle créent un langage commun, ouvert sur l’altérité. Résolument transdisciplinaires, leurs créations empruntent des formes diverses – interventions urbaines, installations visuelles. La Despedida (présenté à Vidy en 2017) était le troisième volet de la trilogie Anatomía de la violencia en Colombia.


Création septembre 2021 Conception et mise en scène Heidi Abderhalden Rolf Abderhalden Texte Heidi Abderhalden Rolf Abderhalden Musique et son Juan Ernesto Díaz Vidéo Heidi Abderhalden Rolf Abderhalden Fausto Díaz Javier Hernández Mónica Torregrosa Ximena Vargas Lumière Jean François Dubois Costumes Elizabeth Abderhalden Avec Heidi Abderhalden Rolf Abderhalden Agnes Brekke Andrés Castañeda Julián Díaz Jorge Alirio Melo Jose Ignacio Rincón Ximena Vargas Alexander Rodriguez

Production Mapa Teatro Ximena Vargas José Ignacio Rincon Production déléguée France Le phénix scène nationale Pôle européen de création à Valenciennes Coproduction Théâtre de la Ville-Paris Festival d'Automne à Paris - Culturescapes - Biennale de Berlin - Ruhrtriennale Mousonturm - Le phénix scène nationale avec Next Festival Avec le soutien de Naves Matadero Madrid Iberescena - Ministère de la Culture de Colombie Foundation for Arts initiatives Ffai Le Théâtre Vidy-Lausanne présente La Lune est en Amazonie en coproduction avec CULTURESCAPES 2021 Amazonas

Invités spéciaux Daniel Giménez Cacho Jorge Alirio Melo Santiago Sepulveda Joe Weerasethakul

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NICOLAS STEMANN

Der Besuch der alten Dame (La Visite de la vieille dame) de Friedrich Dürrenmatt

Du 16 au 18 novembre Vidy/Pavillon Théâtre En allemand surtitré en français et en anglais Durée 2h50, entracte compris Tarif M Code SMS LAVI


© Facebook/Photobastei

Quelle différence entre vengeance et justice ?


Nicolas Stemann met en scène le chefd’œuvre de Friedrich Dürrenmatt. Une milliardaire revient se venger d’un abus subi jeune femme, un homme est acculé par la vindicte populaire jusqu’à en mourir, pour sauver l’économie : comment résonne l’ironie féroce de l’auteur suisse le plus joué dans le monde, 100 ans après sa naissance ? L’affaire est connue : jeune homme, Alfred Ill a abusé d’une femme qu’il a abandonnée enceinte hors mariage. De nombreuses années plus tard, elle est revenue réclamer justice. Grande mondaine, elle peut désormais se le permettre : elle offre un milliard pour l’assassinat du salaud. Claire Zachanassian est une survivante. Jeune femme, elle avait subi l’humiliation : c’est elle qui fut chassée, elle qui fut désignée coupable, parce qu’elle était femme. Ce moment allait définir le reste de sa vie. « Tu avais ta vie et tu m'as forcé à avoir la mienne. » Elle s'en sortira avec difficulté, comme si elle s’était extraite seule de la carcasse d'un avion après une catastrophe. Sa vengeance est préparée de longue date. Elle a asphyxié en secret l’économie du village qui se retrouve financièrement exsangue. Son retour est celui de la fille


prodigue qu’elle met habilement en scène, son offre est inespérée pour toutes et tous. Ill a des raisons de craindre pour sa vie en se présentant devant un tribunal, la calomnie sera criminelle. Quelle différence entre vengeance et justice ? Une victime peut-elle être reconnue coupable d'un crime ? Comment la société réagit-elle face à un conflit ? À quels sacrifices sommes-nous prêt·e·s pour perpétuer notre économie et notre train de vie ? Nicolas Stemann a l’art de rendre les textes de la littérature dramatique lisibles et passionnants, révélant leur résonance avec notre temps sans pour autant les priver de leur histoire et de leur intégrité. Il met aujourd’hui en scène le classique suisse avec deux de ses compagnon·ne·s de longue date : les acteurs·rices Patrycia Ziółkowska et Sebastian Rudolph. Ensemble, il et elle entrent dans le champ de mines des assignations de genre, des discriminations et de la recherche de bouc émissaire.


NICOLAS STEMANN Zurich

Codirecteur du Schauspielhaus de Zurich, l’Allemand Nicolas Stemann s’intéresse aux classiques du répertoire autant qu’aux écritures contemporaines, avec une prédilection pour celle d’Elfriede Jelinek. Chaque projet est l’occasion de réinterroger la forme théâtrale en convoquant à l’envi codes et outils disponibles, révélant l’actualité des enjeux d’une œuvre tout en la questionnant. Il met en place une utilisation très musicale du texte théâtral, le considérant avant tout comme une partition, s’affranchissant de la contrainte des personnages. Dès 2002, il se fait remarquer par des mises en scène particulièrement libres d’Hamlet et des Souffrances du jeune Werther à Hanovre et, dix ans plus tard à Avignon, avec Les Contrats du commerçant de Jelinek et l’intégrale de Faust. À Vidy, il a présenté en 2015 Werther! et il crée en 2016 Nathan?!, d’après Lessing et Jelinek.


Création septembre 2021 Mise en scène Nicolas Stemann Vidéo Claudia Lehman Costume Marysol del Castillo Musique Thomas Kürstner Sebastian Vogel Dramaturgie Benjamin von Blomberg Avec Sebastian Rudolph Patrycia Ziółkowska Production Schauspielhaus Zürich En collaboration avec Fondation Charlotte Kerr Dürrenmatt

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O P É RA

NNE SA

L DE AU

Création Vidy

CHRISTOPHE HONORÉ Le Ciel de Nantes

Du 19 au 23 novembre Hors les murs/Opéra de Lausanne Théâtre/Cinéma Durée 2h15 Tarif Opéra


Marlène Saldana, Stéphane Roger, Julien Honoré, Youssouf Abi Ayad et Chiara Mastroianni © Jean Louis Fernandez

La destinée d’une famille, ses amours, ses désillusions, ses blessures


Vidy accompagne à nouveau le metteur en scène, réalisateur et romancier Christophe Honoré, trois ans après le succès de Les Idoles (2018). Le Ciel de Nantes raconte le destin de sa famille sur trois générations et tresse ensemble théâtre, cinéma et biographie pour donner un récit pluriel, sensible et lumineux de l’histoire familiale et de ce qui se transmet sans se comprendre. De quoi peut-on hériter quand il n’y a comme patrimoine rien d’autre que des vies détruites ? Comment sauver sa peau sans avoir le sentiment de trahir les siens ? Dans un cinéma qui semble abandonné, la grand-mère de Christophe Honoré, Mémé Kiki, retrouve certain·e·s de ses dix enfants. Il y a aussi le père Puig, son second mari, banni pourtant depuis des années. Ils et elles sont réuni·e·s parce qu’un de leurs petits-enfants, celui qui fait du cinéma, celui qui ne vit plus dans le même monde qu’eux et elles, a quelque chose à leur dire. Il a imaginé un film pour raconter leur histoire commune – un film que le cinéaste avait en effet écrit mais qu’il ne s’est jamais résolu à tourner.


Le film imaginaire est l’occasion d’une dernière réunion de famille réunissant les vivant·e·s et les mort·e·s. Christophe Honoré compose le récit de leur histoire commune à travers leurs dialogues contradictoires. Les personnages de sa famille sont incarné·e·s par des acteurs·rices, et des séquences filmées reconstituent ses souvenirs. Ainsi s’esquisse la destinée d’une famille de la classe populaire sur cinq décennies, ses amours, ses désillusions, ses blessures. Le dialogue théâtral et le récit cinématographique, la parole au présent du théâtre et la force d’évocation du cinéma parviennent ensemble à restituer l’empreinte du lien familial par-delà les années. Ainsi Le Ciel de Nantes décrit avec tendresse et humour le futur des histoires d’où nous venons et qui ne sont plus les nôtres.

Teaser


CHRISTOPHE HONORÉ Paris

Au Prix de la critique 2019, en France, Christophe Honoré reçoit le Grand Prix de la meilleure pièce avec Les Idoles (créée à Vidy en 2018) et Marlène Saldana le Prix de la meilleure comédienne. La même année, Marina Foïs remporte le Molière de la meilleure comédienne pour le spectacle.

O P É RA

La compagnie Comité dans Paris est conventionnée DRAC Ile-de-France – Ministère de la Culture (2020-2022).

L DE AU

NNE SA

S’il commence sa carrière en publiant des livres pour enfants qui abordent des sujets parfois encore tabous (le sida, l’homoparentalité), Christophe Honoré écrit également des romans, L’Infamille, La Douceur ou Ton père, collabore à des scénarios, rédige des critiques de cinéma et des textes de théâtre. Depuis 2002, il réalise une dizaine de longs-métrages, dont Dans Paris, Les Chansons d’amour, Métamorphoses et Les Malheurs de Sophie. Parallèlement, il met en scène au théâtre, entre autres Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo et Nouveau roman au Festival d’Avignon, et à l’opéra Così fan tutte au Festival d’Aix. Revendiquant un romanesque contemporain souvent teinté de lyrisme et qui ne lui interdit pas de s’inspirer parfois du répertoire classique, ses films comme son théâtre se caractérisent par une esthétique soignée et un même sens du détail, notamment dans la narration.

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Texte et mise en scène Christophe Honoré Scénographie Mathieu Lorry-Dupuy Costumes Pascaline Chavanne Vidéo Baptiste Klein Lumière Dominique Bruguière Son Janyves Coïc Assistanat mise en scène Christelle Ortu Assistanat lumière Pierre Gaillardot Assistanat costumes Oriol Nogues Stagiaire assistanat mise en scène Victor Lalmanach

Production Théâtre Vidy-Lausanne Comité dans Paris (Compagnie de Christophe Honoré) Coproduction Odéon, Théâtre de l’Europe - Célestins, Théâtre de Lyon - Comédie, Centre dramatique national de Reims TANDEM, Scène nationale Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique - La Filature, Scène Nationale, Mulhouse - Bonlieu, Scène Nationale Annecy - TAP, Théâtre et Auditorium de Poitiers - La Coursive, Scène Nationale de La Rochelle - Scène nationale d’Albi - Théâtre National de Bretagne, Rennes

Avec Youssouf Abi Ayad Harrison Arévalo Jean-Charles Clichet Julien Honoré Chiara Mastroianni Stéphane Roger Marlène Saldana

Ce spectacle est soutenu par le projet PEPS dans le cadre du programme Européen de coopération territoriale Interreg V FranceSuisse.

Remerciements Famille Puig Alex Beaupain Benjamin Biolay Marina Foïs Pierre Deladonchamps Anaïs Demoustier Aurélien Deniel Vincent Lacoste Ludivine Sagnier

Production réalisée avec les équipes de production, de technique, des ateliers de construction, accessoires, costumes, de communication et médiation, de dramaturgie et d'administration du Théâtre Vidy-Lausanne

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Création Vidy

YASMINE HUGONNET

La Peau de l’Espace

Du 24 au 28 novembre Vidy/Salle René Gonzalez Danse/Théâtre Durée estimée 50 minutes Tarif S Code SMS LAPE Rencontre : jeu. 25.11


Yasmine Hugonnet © Grégory Batardon

Ressentir ensemble le corps


Yasmine Hugonnet revient à la forme du solo pour embrasser par un autre chemin sa recherche chorégraphique si singulière : elle partage les fictions multiples qui habitent sa danse et invite à ressentir ensemble le corps et l’espace – à devenir complice de son laboratoire sensible et personnel. La danse de Yasmine Hugonnet est faite d’évocations, souvent énigmatiques ou drôles, que l’interprète convoque par sa présence patiente et sereine. Ces formes diffuses et inspirantes naissent de poses et de figures autant que de l’attention que l’artiste porte à ce qui l’entoure et à son corps ou à une partie de celui-ci, mis en situation. Or pour l’interprète de cette danse, l’espace et le corps ne se distinguent pas, c’est une même manière de composer le temps, de modeler l’espace et d’y prendre place, d’en faire un même lieu. Ainsi la chorégraphe élabore ce qu’elle appelle des fictions anatomiques : des phrases qui guident le geste et l’attention de l’interprète. Fictions, car ces courts énoncés portent en eux une idée de l’espace, du temps et des tensions internes au corps ; elles en sont une version possible. Ce ne sont pas des récits, mais des agencements libres de l’être au monde, des ma-


nières d’être vivant·e et à l’écoute, d’être inscrit·e dans le lieu que l’on traverse. Une présence, un geste, portent en eux une forme de philosophie pratique qui ne distingue pas le soi de l’endroit qu’il arpente. Après avoir créé plusieurs pièces de groupe et transmis ses chorégraphies à d’autres, Yasmine Hugonnet crée et joue un solo. En partageant maintenant ses fictions anatomiques, elle invite à entrer à l’intérieur de la fabrique de sa danse. Cette fois, la chorégraphe accompagne le mouvement de ce qui le motive, et être spectateur·rice n’est plus seulement apprécier mais aussi partager un temps, un espace, une attention patiente, inventive et ouverte, une autre façon d’entrer dans la danse.


YASMINE HUGONNET Lausanne

Yasmine Hugonnet est danseuse et chorégraphe. Elle s’intéresse au rapport entre forme, image et sensation, à la germination de l’imaginaire, à la (dé)construction du langage chorégraphique, au processus d’incarnation et d’appropriation. Née en Suisse, elle intègre le Conservatoire National Supérieur en Danse Contemporaine de Paris. En parallèle, elle s’intéresse à la danse contact, à l’improvisation, au Butó et à la recherche chorégraphique. Puis elle part voyager au gré des possibilités de créer. De 2009 à 2013, elle crée sa compagnie Arts Mouvementés et s’engage dans un long temps de recherche solitaire à Lausanne. Elle produit ensuite trois solos: en 2013 Le Rituel des Fausses Fleurs, en 2014 Le Récital des Postures, présenté à Vidy en 2017.

En 2015, elle crée La Traversée des Langues présentée aux Printemps de Sévelin dans le cadre de Programme Commun, Se sentir vivant lors de Programme Commun 2017, puis, à Vidy, Chro no lo gi cal en 2018, Extensions en 2019 et Seven Winters en 2020.

Elle participe au premier cycle des Imaginaires des futurs possibles avec Dominique Bourg à Vidy en 2019/2020.


Concept, chorégraphie et interprétation Yasmine Hugonnet Collaboration artistique Michael Nick Conception scénographique Nadia Lauro Lumière Dominique Dardant Assistanat Stéphanie Bayle Administration Violaine DuPasquier Diffusion et production Jérôme Pique

Production Arts Mouvementés Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne Prêts de studio, résidences Shanju Lab - Théâtre de Sévelin 36 - Centre Culturel Suisse de Paris - Studio LAB, Ménagerie de Verre Atelier de Paris, CDCN La place de la danse, CDCN Occitanie - La Briqueterie, CDCN Val de Marne Avec le soutien de Pro Helvetia - Loterie romande - Corodis Fondation Stanley Johnson La compagnie Arts Mouvementés bénéficie d’un conventionnement de soutien conjoint avec le Canton de Vaud et la Ville de Lausanne. Production réalisée avec les équipes de production, de technique, des ateliers de construction, accessoires, costumes, de communication et médiation, de dramaturgie et d'administration du Théâtre Vidy-Lausanne

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© Anne-Laure Lechat

Yasmine Hugonnet Jeux de perceptions


Entre théorie et pratique, la science et la danse, ce cycle d’ateliers chorégraphiques pour tout public invite à expérimenter et jouer avec l’œil, le poids, le geste, les œuvres et la pensée. Proposés par Yasmine Hugonnet (Cie Arts Mouvementés), en collaboration avec Plateforme 10, le Musée cantonal des Beaux-arts et le Théâtre de Vidy, ces ateliers s’inscrivent dans le cadre du projet global Les Porte-Voix qui bénéficie du soutien de Label + Romand - arts de la scène. Les samedis 5 février, 5 mars, 2 avril, 7 mai et 11 juin 14h- 17h Sur le site de Plateforme 10 à Lausanne Infos et réservations : 021 316 25 55, plateforme10@vd.ch Détails et contenus : www.yasminehugonnet.com

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ANNE TERESA DE KEERSMAEKER/ PAVEL KOLESNIKOV (ROSAS)

Les Variations Goldberg, BWV 988

Du 26 au 28 novembre Hors les murs/Opéra de Lausanne Danse/Musique Durée 2h Tarif Opéra


Anne Teresa De Keersmaeker et Pavel Kolesnikov © Johan jacobs

La danse épouse comme rarement la partition musicale de Bach


Anne Teresa De Keersmaeker poursuit son dialogue dansé avec Bach dans un exceptionnel solo qu’elle danse elle-même sur les Variations Goldberg. La partition de Bach est interprétée sur scène par Pavel Kolesnikov. La chorégraphe y retrouve les grands motifs de ses propres créations, basées elles aussi sur les principes logiques de la fugue et du contrepoint. En composant les Variations Goldberg, dix ans avant sa mort, Bach magnifie l’art de la variation : à partir d’un motif simple, il applique un grand nombre de développements, canons, fugues, gigues, chaconnes ou chorals. La partition est ainsi considérée comme la parfaite synthèse des genres les plus importants de la musique pour clavier. L’œuvre d’Anne Teresa De Keersmaeker est revenue régulièrement à la musique du compositeur baroque. La chorégraphe partage avec lui de nombreuses affinités et un même gout de l’abstraction, l’intérêt pour les structures qui relient le détail et l’ensemble, le petit et le grand, le vivant et le cosmos et un profond attachement aux géométries entrelacées des fugues ou des rondes. Leurs œuvres respectives témoignent de la même rigueur dans leurs


compositions, basées sur des suites mathématiques. Alors qu’elle approche les soixante ans, la chorégraphe décide de danser elle-même et sur une scène vide. Elle est accompagnée par le jeune prodige russe Pavel Kolesnikov au piano et la lumière pour seule scénographie. La danse épouse comme rarement la partition musicale, mêlant la virtuosité de la composition à la liberté vive de l’interprétation. Alors les infinies variations de la musique se déploient dans le corps et l’espace à travers la grâce sobre et engagée de la danseuse et la maîtrise chorégraphique d’une artiste exceptionnelle. Et par un singulier retournement, l’œuvre musicale éclaire en retour les motifs récurrents et variés des spectacles passés de la chorégraphe. Ces « exercices pour clavier », comme ils étaient intitulés à l’origine, sont magistralement interprétés en scène par Pavel Kolesnikov et sa virtuosité fluide, vigoureuse et douce à la fois. Dans un échange rare entre la danseuse et le musicien, la partition prend vie et esquisse alors le portrait d’une femme et d’une artiste parvenue au milieu de sa vie et au sommet de son art. Teaser


ANNE TERESA DE KEERSMAEKER/ PAVEL KOLESNIKOV Bruxelles/Londres

Anne Teresa De Keersmaeker étudie la danse à Mudra, l’école de Maurice Béjart à Bruxelles, et à la Tisch School of the Arts de la New York University. Elle fait ses débuts de chorégraphe avec Fase, en 1982, avant de fonder la compagnie Rosas l’année suivante, parallèlement à la création de Rosas danst Rosas. Des pièces virtuoses, à la grammaire épurée, qui font de la musique une matière proprement physique et qui contiennent en germe tous les grands succès qui viendront : Mozart/Concert Aria’s (1992), Rain (2001) et le diptyque créé au Festival d’Avignon En attendant (2010) et Cesena (2011). En 1995, Rosas et l’opéra de La Monnaie s’associent pour mettre en place une structure de formation internationale à Bruxelles, P.A.R.T.S. (Performing Arts Research and Training Studios), partenaire du bachelor de danse que La Manufacture (Haute école de théâtre de Suisse romande) vient d’ouvrir à Lausanne. Lors de la saison 2015-2016, Vidy accueille ses spectacles Fase sur une musique de Steve Reich, Verklärte Nacht sur une musique d’Arnold Schönberg et

Vortex Temporum sur une musique de Gerard Grisey, ainsi qu’une exposition de ses partitions chorégraphiques. En 2020, Vidy l’avait invitée à présenter Mitten wir im Leben sind/Bach6Cellosuiten à l’Opéra de Lausanne, mais les représentations ont été annulées à cause de la fermeture des théâtres. Pavel Kolesnikov, qui vit à Londres, est né en 1989 en Sibérie dans une famille de scientifiques. Pendant dix ans, il étudie le piano et le violon, avant de se concentrer exclusivement sur le piano. Il a étudié au Conservatoire d'État de Moscou avec Sergey Dorensky, au Royal College of Music de Londres avec Norma Fisher et à la Brussels Music Chapel of Queen Elisabeth avec Maria João Pires, de la RCM Scholarship Foundation et de Hattori Foundation. Il reçoit la médaille Milstein et est le boursier Benjamin Britten en piano de la MRC. Jeune pianiste prodige, poète du piano plus méditatif que démonstratif, son jeu sensible est caractérisé par une fascinante teinte introspective faite de riches textures dynamiques et la fluidité légère du jeu perlé.


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Production Rosas Coproduction Wiener Festwochen Concertgebouw - De Munt / La Monnaie - Théâtre de la Ville à Paris - Théâtre du Châtelet - Internationaal Theater Amsterdam / Julidans, Sadler’s Wells - Montpellier Danse

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Chorégraphie et danse Anne Teresa De Keersmaeker Musique Jean-Sébastien Bach Les Variations Goldberg, BWV 988 Piano Pavel Kolesnikov

O PÉRA

Création 2020

Accéder

Opéra de lausanne Implanté au cœur de Lausanne depuis 1871, l’Opéra de Lausanne programme des spectacles lyriques, des concerts uniques et des ballets. Cette diversité, ainsi que le niveau vocal de chanteurs·euses à la carrière internationale, lui assurent un dynamisme et une reconnaissance, appuyé en cela par les retransmissions et le rayonnement de ses productions. opera-lausanne.ch

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Création Vidy

TAMMARA LEITES/ SIMON SENN dSimon

Les 10 et 11 septembre et du 2 au 12 décembre Vidy/Salle René Gonzalez Théâtre Relâche mar. 7.12 Durée 1h10 Tarif S Code SMS DSIM Rencontre : mer. 8.12


Portrait digital de Simon Senn © Simon Senn

Comment « raisonne » l’Intelligence Artificielle


Tammara Leites, chercheuse en nouvelle technologie, a entraîné une Intelligence Artificielle à devenir écrivaine. Elle lui a donné la personnalité de l’artiste Simon Senn, intégrant les données personnelles de celui-ci. Mais l’IA s’est progressivement mise à avoir des comportements étranges… Tammara et Simon racontent l’étonnante rencontre qu’elle et il ont faite avec ce Frankenstein digital devenu autonome. Développeuse uruguayenne installée à Genève, Tammara a utilisé le moteur d’intelligence artificielle GPT-3 financé par Microsoft et Elon Musk. Il a été entraîné à lire en permanence des milliers de pages sur Internet : l’IA est ainsi devenue capable d’apprendre et de perfectionner seule son propre langage. Mais pour que ses écrits deviennent moins attendus, Tammara a proposé à Simon que l’IA lise et intègre les documents qu’il avait écrits : ses sms, mails ou documents divers. Simon a accepté. L’IA-autrice est devenue dSimon. Tammara a créé un site, metastories.ch, sur lequel il est possible de commander un texte à dSimon en interagissant avec lui. De son côté, Simon a commencé à dialoguer avec dSimon, abordant divers sujets les


concernant tous les deux. Mais bientôt dSimon a répondu de façon plus qu’inappropriée à une internaute. Qu’est-ce qui a bien pu provoquer cela ? Ses lectures en ligne ? Quelque chose de sous-jacent dans les données numériques de Simon ? Dans l’enquête qui commence alors, Tammara et Simon découvrent qu’aucun·e savant·e ou spécialiste ne peut expliquer comment « raisonne » cette Intelligence Artificielle ou déterminer qui serait responsable des textes de dSimon s’ils venaient à enfreindre la loi. Pendant ce temps, lorsqu’il lui répond, dSimon fait montre d’une surprenante et lucide connaissance des envies et des pensées de Simon, et se révèle même de bon conseil… Tammara, Simon, comme leur relation, s’en trouvent bouleversé·e·s… dSimon est le récit théâtral de cette enquête toujours en cours, avec la participation des trois protagonistes.


TAMMARA LEITES/ SIMON SENN Genève

Tammara Leites est née et a grandi en Uruguay et vit actuellement à Genève. Depuis toujours, elle se passionne pour la technologie et la façon dont la société interagit avec ce médium. Après un cursus en programmation, design graphique et communication visuelle, et afin de concevoir des projets qui lui permettent d’allier ses centres d’intérêt à sa créativité, elle a décidé d’entreprendre un Master en Media Design à la Haute école d’art et de design de Genève. Parallèlement, elle rejoint Transmii Studio en tant que directrice des nouvelles technologies. Son travail prend la forme d’une réflexion sur ce que signifie être un être humain connecté en permanence.

Simon Senn est né en 1986 et vit à Genève. Il a obtenu un Bachelor of Fine Arts à la Haute école d’art et de design de Genève et un Master au Goldsmiths College à Londres. Au premier abord, son travail semble suggérer qu’il est un artiste socialement engagé, s’élevant contre un certain type d’injustice. Pourtant, ses œuvres explorent des paradoxes plutôt qu’articulent des critiques adressées. Même si ses vidéos ou installations sont normalement basées sur une certaine réalité, une fiction s’y mêle souvent. À Vidy il présente Be Arielle F dont il crée aussi, pendant la crise sanitaire de 2020, une version live stream et adaptée, proposée sur Vidygital à Vidy et en tournée dans les festivals internationaux.


Conception et mise en scène Tammara Leites Simon Senn dSimon Programmation informatique Tammara Leites Collaboratrice artistique Viviane Pavillon Regard dramaturgique François Gremaud Avec Tammara Leites Simon Senn dSimon Production Compagnie Simon Senn Théâtre Vidy-Lausanne Coproduction Le Grütli, centre de production et de diffusion des Arts Vivants - Actoral, festival international des arts et des écritures contemporaines Avec le soutien de Ville de Genève - Noorderzon Festival of Performing Arts & Society - Santarcangelo Festival - Pro Helvetia, Fondation Suisse pour la Culture - Mapping Festival - Master Media Design HEAD - Loterie Romande

Production réalisée avec les équipes de production, de technique, des ateliers de construction, accessoires, costumes, de communication et médiation, de dramaturgie et d'administration du Théâtre Vidy-Lausanne Atelier kids Comment devenir une licorne sympa Conçu et animé par Simon Senn En partenariat avec le Festival Cinéma Jeune Public L’artiste et metteur en scène Simon Senn propose aux enfants de 8 à 13 ans de scanner leur visage en 3D pour donner vie à un clone numérique qu’ils pourront ensuite animer grâce à un casque de réalité virtuelle. Devenir une licorne, un géant… toutes les transformations sont possibles! Le 14 novembre de 16h à 18h à Vidy Prix : CHF 30.– par enfant, sur inscription via le site du Festival Cinéma Jeune Public

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Création Vidy

CHRISTOPH MARTHALER Aucune idée

Du 5 au 14 décembre Vidy/Pavillon Théâtre/Musique Surtitré en anglais Relâche mar. 7 et sam. 11.12 Durée 1h20 Tarif M Code SMS AUCU Rencontre : jeu. 9.12 Fête : sam. 11.12


© Julie Masson

L’humour, la dérision et la musique, à l’usage d’un monde confus et incertain


Qu’est-ce que partage le metteur en scène suisse Christoph Marthaler avec l'acteur d'origine écossaise Graham F. Valentine ? Une complicité estudiantine, une inclinaison certaine pour le chant et la musique, un grand nombre de spectacles et de blagues ensemble et un goût prononcé pour l'irrévérence élégante, sans doute. Les voilà rejoints par le joueur de viole de gambe Martin Zeller, pour un spectacle au titre programmatique : Aucune idée. Par hasard, le jeune Graham frappa un jour, à l’aube des années 70, à la porte de la pension de famille tenue par les Marthaler à Zurich. Depuis, Graham F. Valentine est progressivement devenu, de spectacle en spectacle, une sorte de figure d’organisateur aussi averti que cocasse de ces communautés désœuvrées qu’ordonne musicalement Christoph Marthaler, un majordome pètesec, maître de cérémonie pince-sans-rire ou coordinateur inapte. Ils se sont installés à Vidy quelques semaines en juin dernier pour créer un nouveau spectacle ensemble, avec le musicien zurichois, joueur de viole de gambe et violoncelliste baroque, Martin Zeller. Le metteur en scène, rénovateur modeste mais radical du théâtre musical, amateur de bonne chère et de rituels familiers, dédie ce spectacle à


ce complice de longue date, acteur et chanteur exceptionnel, au corps élancé et aux cheveux rouges en pagaille. Voilà un homme qui habite un entre-deux aux multiples portes où le dehors et le dedans se confondent ; un lieu d’imbroglios et de voisinage aléatoire, du chez-soi et du avecsoi, des attentes et des ennuis comblés par des airs de ritournelles et les problèmes ordinaires. Le dérisoire côtoie l’absurde, les nouvelles de l’extérieur ont des airs de réclames ou d’énigmes, et Bach se mêle à la pompe des génériques télévisuels. C’est Franz Kafka au théâtre de boulevard et ses portes qui claquent, l’amateur de contraintes Georges Perec fredonnant du Marin Marais, le dada Kurt Schwitters en complet veston : nous sommes chez Graham F. Valentine ou chez son alter ego, et il se fait le concierge ou le guide de son palier – ou de son cerveau ? – multiple et choral à lui tout seul. Aucune idée n’est pas un manifeste ou une provocation, mais un art poétique ou un art de vivre, une manière gaie et tendre d’habiter le temps. Une philosophie pratique, portée par l’humour, la dérision et la musique, à l’usage d’un monde confus et incertain en instance de se réinventer.


CHRISTOPH MARTHALER/ GRAHAM F. VALENTINE Zurich

Né à Erlenbach, dans le canton de Zurich, Christoph Marthaler est d’abord hautboïste et flûtiste avant d’intégrer l’école de théâtre de Jacques Lecoq dans l’après-mai 68 à Paris. Ses premiers spectacles, à Zurich, à Bâle puis à la Volksbuhne de Berlin dirigée alors par Frank Castorf, renouvellent profondément le théâtre musical. Ses mises en scène sont bientôt présentées dans les festivals d’Europe, puis dans les grandes maisons d’opéra. Il dirige le Schauspielhaus de Zurich de 2000 à 2004. Avec les scénographes Anna Viebrock ou Duri Bischoff, les dramaturges Stephanie Carp ou Malte Ubenhauf et quelques fidèles interprètes aussi bien acteurs, chanteurs que musiciens, il développe une esthétique du dérisoire, ancrée dans des décors du quotidien et l’histoire suisse. Par la lenteur, l’ironie et le décalage, sa poésie scénique, musicale et chorale doit autant à dada qu’à Schubert ou John Cage. À Vidy, il présente King Size et Das Weisse vom Ei (Une île flottante) en 2014, et Tiefer Schweb en 2018. Il aurait dû présenter également sa dernière

création Das Weinen (Das Wähnen) [Pleurer. Imaginer] d’après Dieter Roth à l’automne 2020. Après avoir obtenu un diplôme en langues modernes, Graham F. Valentine étudie l’art dramatique à Aberdeen et à Zurich, où il rencontre Christoph Marthaler. C’est ensemble qu’ils rejoignent l’École de Jacques Lecoq à Paris. Graham F. Valentine a développé un style de jeu singulier qui l’identifie entre tous, au carrefour du clown blanc, du savant échevelé et du poète inspiré, mêlant un flegme pince-sans-rire so british et des envolées loufoques ébrouant son corps svelte et longiligne. Interprète depuis ses débuts pour Marthaler, il s’est également produit comme acteur et chanteur aux festivals de Salzbourg, d’Édimbourg et de la Ruhrtriennale et a collaboré avec l’Ensemble Intercontemporain, le Klangforum Vienne, le Scottish Opera, l’Orchestre Baroque de Fribourg-en-Brisgau et l’Ensemble Hebrides, parmi de nombreux autres.


Création juin 2021 Conception et mise en scène Christoph Marthaler Dramaturgie Malte Ubenauf Scénographie Duri Bischoff Musique Martin Zeller Costumes Sara Kittelmann Lumière Jean-Baptiste Boutte Son Charlotte Constant Assistanat à la mise en scène Camille Logoz Floriane Mésenge Avec Graham F. Valentine Martin Zeller Production Théâtre Vidy-Lausanne Coproduction Festival d'Automne Théâtre de la Ville, Paris - Temporada Alta, Festival international de Catalunya Giron/ Salt - TANDEM Scène nationale - Napoli Teatro Festival - Maillon, Théâtre de Strasbourg, scène européenne - Théâtre National de Nice – CDN Nice Côte d’Azur – Le Manège, scène nationale, Maubeuge

Avec le soutien de Fondation Françoise Champoud Le Cercle des mécènes soutient le Théâtre Vidy-Lausanne pour ce spectacle.

Production réalisée avec les équipes de production, de technique, des ateliers de construction, accessoires, costumes, de communication et médiation, de dramaturgie et d'administration du Théâtre Vidy-Lausanne Exposition autour de l’œuvre théâtrale de Christoph Marthaler. Dans la Kantina, sons, images et textes reviennent sur les enjeux de ces spectacles qui ont profondément renouvelé le théâtre musical et ont jeté un regard aussi critique qu’amusé sur la Suisse et son histoire. Du 1er novembre au 23 décembre

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M CB A

MOHAMED EL KHATIB/ VALÉRIE MRÉJEN Gardien Party

Du 10 au 16 décembre Hors les murs/Musée cantonal des Beaux-Arts Théâtre Relâche lun. 13 décembre Durée estimée 1h15 Tarif M Code SMS GARD


© Yohanna Lamoulère

Une visite guidée des musées à travers le monde, par celles et ceux qui y travaillent


Une situation familière et inhabituelle : dans un musée, des gardiennes et des gardiens sont assis – mais cette fois, ils parlent. Au MCBA, Mohamed El Khatib et Valérie Mréjen mettent en scène les musées, vus par celles et ceux qui les gardent. Venu·e·s de différents pays et contextes culturels, dix agent·e·s d’accueil évoquent l’art, les visiteurs·euses, le temps. En principe, leur mission est de protéger les œuvres exposées de l’irrépressible envie de toucher des visiteurs·euses et d’éventuelles dégradations ou vols. Présent·e·s et transparent·e·s, actif·ve·s et invisibles, ils et elles voient et entendent tout, sont quelquefois prises à partie, associé·e·s aux choix d’accrochage comme s’ils et elles en étaient responsables. L’ennui, bien sûr, est presque continu. Il faut trouver des stratégies, rouler des pensées dans sa tête, avoir un petit carnet. Il faudrait avoir une vie intérieure ou ne pas en avoir du tout. Le metteur en scène Mohamed El Khatib et l’autrice et plasticienne Valérie Mréjen sont allés à leur rencontre, dans le monde entier. Sujets et interprètes de ce spectacle, dix d’entre eux sont sur scène et leurs témoignages, mélancoliques ou cocasses, distan-


cés ou passionnés, explorent la relation à l’art ou révèlent le rapport politique entre le musée et celles et ceux qui le fréquentent. Une visite guidée, virtuelle et mentale, des musées à travers le monde, par celles et ceux qui y travaillent.

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MOHAMED EL KHATIB/VALÉRIE MRÉJEN Orléans/Paris

Auteur, metteur en scène et réalisateur, Mohamed El Khatib développe des projets de fiction documentaire singuliers dans le champ du théâtre, de la littérature ou du cinéma. À travers des épopées intimes, il invite tour à tour un agriculteur, une femme de ménage, des marins, à co-signer avec lui une écriture du temps présent. Dans Moi, Corinne Dadat, il proposait à une femme de ménage et à une danseuse classique de faire un point sur leurs compétences. Dans STADIUM, il invitait sur scène 58 supporters du club de football de Lens. À Vidy, il a présenté Finir en beauté en 2016 et Conversation avec Alain Cavalier en 2020. Les textes de Valérie Mréjen comme ses vidéos ou films oscillent entre l’écriture et l’image, entre documentaire et fiction. En s’inspirant de souvenirs, d’événements quotidiens, de détails cruels ou burlesques de l’existence, elle croise divers types de récits qu’elle reconstruit. En s’intéressant à la vie dans ce qu’elle a de plus banal, elle met

en exergue une incommunicabilité diffuse, une gêne latente. Ses livres sont publiés aux éditions Allia et P.O.L. Elle intervient régulièrement à La Manufacture. Elle a cosigné en 2018 l’adaptation de La Dame aux camélias mise en scène par Arthur Nauzyciel, présentée à Vidy en 2019.

MCBA Le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne a inauguré à l’automne 2019 un nouveau bâtiment sur le site de Plateforme 10, futur quartier des arts à deux pas de la gare CFF. Ses collections, comptant plus de 11 000 œuvres, et sa réputation est autant nationale qu’internationale. Vidy y a présenté une version de Gala de Jérôme Bel, et Conversation d’Alain Cavalier et Mohamed El Khatib. www.mcba.ch


Création 2021 Conception et réalisation Mohamed El Khatib Valérie Mréjen Image Yohanne Lamoulère Zacharie Dutertre Montage Emmanuel Manzano Scénographie Frédéric Hocké Assistanat de projet Vassia Chavaroche Collaboration linguistique Marianne Ségol Iris Raffetseder Ludmila Anisimova Production Zirlib Coproduction Spectacles-Vivants, Centre Pompidou - Théâtre de la Ville, Paris - Festival d’Automne à Paris - Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie - TnB, Théâtre national de Bretagne - Théâtre Garonne, Scène d’Europe - Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique - Tandem Douai-Arras Scène nationale - Théâtre de Choisy-le-Roi/ Scène Conventionnée d’intérêt national art et création pour la diversité linguistique, en coopération avec PANTHEA

Avec le soutien de Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings de l’Institut français dans le cadre du programme Théâtre Export Musées partenaires Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig Wien (MUMOK), Vienne - Musée national d’art moderne Centre Georges-Pompidou, Paris - Museum of Modern Art (MoMA), New York - MUDO, Musée de l’Oise, Beauvais - Moderna museet, Stockholm - Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg - Musées des beaux-arts d’Orléans et de Nantes Musée d’art contemporain de Marseille (MAC) - Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne

M CB A

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MAYA BÖSCH

Manuel d’exil de Velibor Čolić

Du 15 au 22 décembre Vidy/Salle René Gonzalez Théâtre Relâche lun. 20.12 Durée 1h15-1h30 Tarif M Code SMS MANU Rencontre : jeu. 16.12


Jean-Quentin Châtelain et Velibor Čolić © Laura Spozio

Voix écrite sur les sentiers incertains de l’exil


Quand Velibor Colic erre pour la première fois dans les rues de Rennes, nous sommes en 1992 et il a 28 ans. Soldat enrôlé de force, il a fui les horreurs de la guerre dans son pays, la Bosnie. Il est poète, il l’affirme, cela le sauvera. Son exil devient un livre, ses mots des paroles entre poésie sombre et ironie douce dans la bouche de Jean-Quentin Châtelain mis en scène par Maya Bösch. À son arrivée en France, il confesse ne connaître que trois mots : Jean, Paul et Sartre. Mais il apprendra, de gré ou de force, la langue de son nouveau pays, pour enfermer ses souvenirs dans sa langue maternelle. Car ses mots seront son guide dans le labyrinthe de l’indifférence qu’il doit à présent traverser. Dans sa chambre de foyer d’accueil, il rédige des poèmes et des listes de choses, de visages, de lieux à oublier. Il se perd, se cogne, se saoule, s’écroule, se relève. Quelques années plus tard, il publie chez Gallimard Manuel d’exil – comment réussir son exil en trente-cinq leçons dans lequel il se raconte, revient sur l’errance mentale et physique, expose sa lucidité sobrement distanciée sur celui qu’il est devenu alors et


auquel il ne s’habitue pas, un exilé sans visage enfermé à l’étroit dans son corps et dans les rues d’Europe occidentale. Maya Bösch entend cette voix écrite sur les sentiers incertains de l’exil. Elle reconnaît dans ce phrasé ancré, fourbu de désirs et de vie, quelque chose de l’acteur Jean-Quentin Châtelain. Ils et elle se retrouvent tou·te·s les trois, l’auteur et l’acteur aux corps robustes et trapus et la metteuse en scène, autour du roman mis à l’épreuve de la scène, pour parcourir ensemble ces routes migratoires qui ne mènent nulle part sauf peut-être à soi-même.

Teaser


MAYA BÖSCH/VELIBOR ČOLIĆ Genève/Douarnenez

Née en 1973 à Zurich, Maya Bösch conçoit des formes théâtrales au caractère explicitement exploratoire. Dans le cadre d’études de mise en scène à l’Université de Bryn Mawr à Philadelphie (USA), elle se concentre sur le Political Theater. En 2000, elle fonde sturmfrei à Genève, compagnie indépendante et pluridisciplinaire de théâtre avec laquelle elle explore des écritures contemporaines, Comme Heiner Müller, Peter Handke, Elfriede Jelinek, Sarah Kane, mais s’empare également des classiques, Franz Schubert, Shakespeare, Dante ou Eschyle. De 2006 à 2012, elle dirige avec Michèle Pralong le GRÜ/ Transthéâtre Genève, en faisant une scène expérimentale et pluridisciplinaire de théâtre. En 2015, elle reçoit le Prix suisse du théâtre. En 2019, elle présente à Vidy Pièces de guerre en Suisse de l’autrice Antoinette Rychner. Depuis 2020, elle est artiste associée au Manège Maubeuge, et curatrice du nouveau festival pluridisciplinaire « ITAK », en collaboration avec Géraud Didier.

Après des études de littérature yougoslave à Sarajevo et Zagreb, alors qu’il est chroniqueur radiophonique et écrivain, Velibor Colic se retrouve enrôlé dans l’armée bosniaque en pleine guerre. Face aux abominations commises dans les tranchées et les villages « ethniquement purifiés », il fuit la guerre en 1992. Réfugié politique en France, accueilli à Strasbourg pour une résidence d’un an, il poursuit ses activités de journaliste et d’écrivain tout en animant des ateliers d'écriture. Auteur de plusieurs ouvrages en serbo-croate traduits en français par Mireille Robin, tel que Les Bosniaques (2000) ou Perdido (2004), il s’attache à combattre, par la littérature, le désarroi extrême de celles et ceux qui ont vu abolir toute humanité en l’homme. En 2016 il publie en français Manuel d’exil – comment réussir son exil en trente-cinq leçons, un roman d’inspiration autobiographique. Depuis sa sortie, il a été traduit en cinq langues.


Création septembre 2021 Texte Velibor Čolić Conception, adaptation, mise en scène Maya Bösch Scénographie Sylvie Kleiber Assistante scénographie Wendy Tokuoka Lumière Laurent Junod Costumes Gwendoline Bouget Son Maïa Blondeau Construction scénographie-lumière Lionel Haubois Administration Estelle Zweifel - Le Bureau de la Joie ! Avec Jean-Quentin Châtelain Production Compagnie sturmfrei Coproduction Théâtre St-Gervais Genève Manège Maubeuge, scène nationale Avec le soutien de Loterie Romande Ernst Göhner Stiftung Fondation Leenaards Fondations privées Le texte est édité chez Gallimard, 2016

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Tout Public dès 10 ans

MARC OOSTERHOFF

Les Promesses de l’incertitude

Du 17 au 23 décembre Vidy/Pavillon Cirque/Danse/Musique Relâche lun. 20.12 Durée 55 minutes Tarif M Code SMS LESP Rencontre : mar. 21.12


Marc Oosterhoff © Julien Mudry

Solo de cirque où rien ne se passe comme prévu


Acrobate et danseur, dandy longiligne et imprudent, Marc Oosterhoff n’est jamais loin de l’accident poétique. Les Promesses de l’incertitude est un heureux solo de cirque pour toutes et tous, dans lequel rien ne se passe comme prévu. Lorsque Marc Oosterhoff s’empare d’une planche, d’un couteau, d’une banane ou d’un poids sur poulie, quelque chose fait dire que cela va finir drôlement en cascade périlleuse ou passe-passe invraisemblable… L’art de cet acteur, formé au mouvement à l’Académie de théâtre Dimitri, aux arts martiaux en Chine et à la danse à La Manufacture, tient dans sa grande maîtrise de l’improbable. Ce solo, il l’a conçu en travaillant sur une part discrète mais grisante du cirque et du burlesque : les délices de l’attente et du suspense, juste avant que l’artiste n’exécute son numéro. La comédie, le slapstick, le clown, c’est cela aussi, ce moment où chacun et chacune a compris ce que l’artiste allait tenter, les risques qu’il allait prendre, l’enchaînement qui allait s’en suivre et s’en réjouit d’avance.


Dans un univers monochromatique, Marc Oosterhoff campe un clown attachant, dégingandé et maladroit, acrobate à ses heures et presque à ses dépens. Accompagné, encouragé et parfois devancé par la musique originale jouée en live de Raphael Raccuia, il met en place ses numéros périlleux ou grotesques avec un regard pas tout à fait assuré… et en effet, ça ne se passe pas comme attendu. Mais la balançoire cassée se fait tremplin, le carton écrasé ballon, la banane jonglerie. Ainsi Marc Oosterhoff déplace l’idée de réussite dans le cirque, qui n’est plus dans la perfection mais dans l’alliance avec des possibles insoupçonnés ; et il entre avec tendresse et loufoquerie dans un monde où l’incertain est la promesse du vivant.

Teaser


MARC OOSTERHOFF Yverdon-les-Bains

Après des études en théâtre de mouvement à l’Accademia Teatro Dimitri, Marc Oosterhoff part en Chine étudier les arts martiaux, puis poursuit sa pratique du parkour (art du déplacement consistant à franchir des obstacles urbains par des mouvements rapides et agiles), et de l’acrobatie de cirque. En 2014 il entre à La Manufacture et fait partie de la première volée d’étudiant·e·s du Bachelor en Danse Contemporaine. En 2016 il propose aux Quarts d’Heure de Sévelin son premier solo basé sur le risque physique Take Care of Yourself, qui est sélectionné pour la tournée Tanzfactor 2018 puis - suite à un prix au BE FESTIVAL - pour deux tournées en Espagne et au Royaume-Uni. Depuis la pièce continue à être programmée dans le monde entier. En 2020, lors de sa présence au festival MOMIX en France, il remporte grâce à cette pièce le Prix du Jury Junior ainsi qu’une Mention spéciale du Jury professionel pour l’ensemble de son travail.

En 2021, il a créé Lab Rats, un duo intimiste en complicité avec Owen Winship, performeur-circassien nord-américain installé en Suisse. Cette année il a aussi amené Take Care of Yourself au festival d’Avignon grâce au soutien de la Sélection Suisse en Avignon.


Création 2019 Mise en scène, chorégraphie et interprétation Marc Oosterhoff Musique et interprétation Raphael Raccuia Création lumière Joana Oliveira Dramaturgie et regard extérieur Pauline Castelli Scénographie Léo Piccirelli Administration Mariana Nunes Diffusion Lise Leclerc – Tutu production Production Cie Moost Coproduction L’Echandole - L’Abri Le Castrum Avec le soutien de État de Vaud - Ville d’Yverdon-les-Bains - Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture - Fondation suisses des artistes interprètes SIS

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LY

OCTO

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PASCAL RAMBERT Toi

Du 13 au 16 janvier Hors les murs/Octogone - Théâtre de Pully Théâtre Durée estimée 1h Tarif M Code SMS TOI


Marisa Borini et Valéria Bruni-Tedeschi © abacapress

Paroles d’une femme à sa mère


Valeria Bruni Tedeschi regarde sa mère de dos, assise au piano. Marisa Borini est une pianiste renommée. Sa fille lui parle, dans les silences du piano. Elle dit l’enfance, l’affection, l’incompréhension. Elle dit une vie intense d’artiste et d’engagement qui ne laissait que peu de place à l’enfant. Elle dit Toi, paroles d’une femme à sa mère, un monologue que leur a écrit Pascal Rambert. L’auteur et metteur en scène Pascal Rambert écrit pour ses interprètes. Leurs voix résonnent en lui, évoquant des émotions ou des vies possibles tressées de biographies. Il les transcrit dans des textes intenses, chargés d’un besoin d’exprimer, de mettre à nu les circonvolutions plurielles des monologues intérieurs. Le théâtre de Pascal Rambert est un lieu de parole et de face-à-face, la scène y est l’espace du dévoilement sans fausse pudeur, acceptant la frontalité et le franc-parler. Par la force du regard des autres, les êtres qui le peuplent y affrontent leurs contradicteurs et leurs contradictions. Pascal Rambert et l’actrice et réalisatrice Valeria Bruni Tedeschi ont des parcours parallèles depuis longtemps. Celle qui est aussi scénariste met la famille et des vies de


femmes et d’artistes au centre de ses films, qui sont aussi des autobiographies imaginaires ou fictionnées. Dans ses films dont elle tient le rôle principal, elle a souvent fait jouer le rôle de la mère par la sienne, Marisa Borini, actrice et pianiste de renommée internationale. Ici aussi, la mère et la fille sont présentes sur scène. La mère joue au piano. La fille est dans son dos, là où elle était, enfant, petite fille gardée par des jeunes femmes de pays lointains et en difficulté que sa mère hébergeait. Car cette maman s’engage, à sa façon, comme dans son exigence artistique sans faille ou sa parole d’artiste libre se méfiant des discours politiques bienveillants. Des vies de femmes, entre femmes, qui englobent l’art, la solitude et les résonances de l’actualité mondiale, aussi puissantes qu’oppressantes. Pascal Rambert donne la parole à l’enfant et Valeria Bruni Tedeschi parle en son nom.


PASCAL RAMBERT/MARISA BORINI/ VALERIA BRUNI-TEDESCHI Paris

Très jeune, Pascal Rambert voit des pièces de Claude Régy et de Pina Bausch. Il se jette alors dans le théâtre avec Marivaux, puis Georg Büchner, puis ses propres textes. Il se brûle, il va vite, il est le plus jeune metteur en scène d’Avignon en 1989 avec Les Parisiens. 1995 marque un coup d’arrêt dans cette course en avant, et Pascal Rambert s’oriente alors vers un travail qui se fonde de plus en plus sur le théâtre comme expérience d’un non-savoir. Il est intéressé par la danse, par le corps. Il a besoin de voyager et de frotter son théâtre à de l’ailleurs. Il alterne le plus souvent pièces intimistes et productions chorales comme L’Épopée de Gilgamesh créée en 2000 dans un champ de tournesols ou encore Une (micro) histoire économique du monde, dansée, en 2010. De 2007 à 2016, Pascal Rambert dirige le T2G-Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine. À Vidy, il présente Clôture de l’amour et Répétition en 2015, et accompagne en 2018 les étudiant·e·s en théâtre de La Manufacture sur le projet Nos Parents.

Valeria Bruni-Tedeschi fréquente l’école des Amandiers, lieu de formation qu’avait souhaité Patrice Chéreau dans le théâtre qu’il dirigeait. Celle qui se préparait au métier d’actrice et deviendrait, après 2000, également scénariste et réalisatrice, avait suivi auparavant les cours de l’Ecole Lecoq. Peut-être le premier a t-il nourri son jeu traversé d’émotions à fleur de peau et le second son goût pour le burlesque et les situations tragi-comiques, légères seulement en apparence. Ce même jeu qui fit d’elle une égérie du jeune cinéma français des années 90, et qui distingue entre tous son double de cinéma, mélancolique et jovial à la fois, qu’elle s’est inventée pour elle-même en passant à la réalisation. Car ses films sont devenus une étonnante biographie imaginaire, auscultant les chemins tortueux d’une famille et d’une vie de femme et d’artiste. Intriquant un peu plus les liens entre la vie et la fiction, dès Il est plus facile pour un chameau… (2003), puis dans tous les autres, elle fait tourner sa mère, la pianiste Marisa


Borini. Celle-ci, mariée à un riche héritier piémontais, a connu une belle carrière de pianiste de par le monde avant de devenir actrice de théâtre et de cinéma. Femme libre, conjuguant indépendance et élégance, elle a connu adolescente les horreurs du fascisme italien puis la mondanité italienne ou parisienne, sachant finalement, comme ses filles, mettre en scène sa propre vie avec une désinvolture pas seulement frivole.

Création octobre 2021 Texte et mise en scène Pascal Rambert Costumes Anaïs Romand Collaboration artistique Pauline Roussille Répétitrice Alice Schwab

ropéenne de Production Scénique Annecy-Chambéry-Genève-Lausanne, soutenu par le programme Européen de coopération transfrontalière Interreg France- Suisse) - Théâtre des Bouffes du Nord Le texte TOI est à paraître aux éditions Les Solitaires Intempestifs

Octogone – Théâtre de Pully L’Octogone est un lieu d’accueil proposant une programmation variée – théâtre, danse, musique – et promouvant des créations locales. Située au bord de Lausanne, sa salle intimiste a reçu au fil des saisons des figures emblématiques du monde du spectacle vivant. theatre-octogone.ch

NE P O G

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Production Structure production Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne - Bonlieu Scène nationale Annecy - Théâtre St-Gervais Genève dans le cadre de PEPS (Plateforme Eu-

OCTO

Avec Marisa Borini Valéria Bruni-Tedeschi

Accéder


NICOLAS BOUCHAUD

Un vivant qui passe d’après le film de Claude Lanzmann

Du 18 au 22 janvier Vidy/Pavillon Théâtre Durée estimée 1h30 Tarif M Code SMS UNVI VIDY+ Rencontre : jeu. 20.01


Photogramme extrait du film 1395 Days Without Red de Šejla Kamerić et Anri Sala en collaboration avec Ari Benjamin Meyers (2011). Avec l’aimable autorisation d’Artangel.

Prendre sa part dans l’histoire


Le jeune docteur Rossel de Genève, délégué du CICR, s’est rendu à Auschwitz dès 1943, puis en 1944 au « ghetto Potemkine » de Therensiensatdt, sans y trouver à redire. Le cinéaste Claude Lanzmann le rencontre en 1979. Que voit le témoin, que voit le spectateur ? Qu’est-ce que voir ? Nicolas Bouchaud donne à entendre cet entretien troublant qui semble nous adresser des questions toujours d’actualité. En 1942, Maurice Rossel est un jeune officier suisse de 25 ans qui rejoint le Comité international de la Croix-Rouge. Il sera bientôt envoyé à Berlin pour inspecter les camps de prisonniers. Plus de trois décennies plus tard, alors qu’il prépare son film Shoah, Claude Lanzmann cherche à le rencontrer car il fut l’auteur d’un rapport controversé sur le ghetto de Therensienstadt. Devant la caméra du cinéaste, le docteur Rossel raconte sa visite du camp d’Auschwitz. Il exprime le sentiment d’horreur qu’il a ressenti, relève l’ambiguïté de sa position d’humanitaire à l’action plus que restreinte. Il n’a pourtant rien vu, dit-il, qui aurait pu lui signifier ce qui s’y passait réellement. Claude Lanzmann l’invite à décrire sa visite de Theresienstadt, un ghetto « modèle » dans laquelle des juifs·ves doivent


jouer la comédie de la vie courante sous peine de mort – alors même que ce n’était qu’une étape de transit vers les camps d’extermination. Sa visite a été mise en scène au mètre et à la seconde près, et Maurice Rossel consent à être le spectateur de cette pièce de théâtre qui lui est présentée. Le film de Claude Lanzmann sort en 1997 et a rarement été projeté en Suisse. Avec Un vivant qui passe, Nicolas Bouchaud poursuit une série de spectacles sur des paroles majeures du XXe siècle qu’il conçoit avec la complicité du metteur en scène Eric Didry et de la dramaturge Véronique Timsit : un projet d’acteur amené à interroger la scène comme lieu de partage et de transmission par l’interprétation de textes non-théâtraux. Que voyons-nous, que regardons-nous ? Comment devient-on spectateur·rice, ou témoin ? Le docteur Rossel n’a pas su ou n’a pas voulu prendre sa part dans l’histoire à laquelle il était confronté. L’écouter, sans juger, c’est attendre un mot, une phrase, non pas de culpabilité mais de responsabilité, de ce qui lui revient, de ce qui nous revient. À l’écoute de ce dialogue dans lequel affleurent les questions de réel et de vérité, Nicolas Bouchaud invite à son tour l’histoire à comparaître sur la scène d’une histoire qui est aussi la nôtre.


NICOLAS BOUCHAUD Paris

Comédien de haut vol, passé par les plus grandes scènes, Nicolas Bouchaud est un de ces acteurs qui habite ses rôles, physiquement, vocalement et intellectuellement. Larges épaules et voix puissante, il embrasse les textes pour s’y confronter physiquement, aussi frontalement qu’il cherche la relation à ses spectateurs·rices. En 2010, il interprète La Loi du marcheur, spectacle qu’il crée avec Éric Didry à partir des écrits de Serge Daney : on y retrouve un comédien agile, partageur, capable d’ouvrir le sens des textes les plus difficiles. En 2012, il monte Un métier idéal d’après un livre de John Berger et Jean Mohr (Vidy, 2015) puis Le Méridien de Paul Celan (Vidy, 2015). À Vidy, il a joué également dans Dom Juan, mis en scène par Jean-François Sivadier en 2016, Interview, coécrit avec Nicolas Truong et Judith Henry (2017) et présenté Maîtres anciens en 2020.


Création septembre 2021 Un projet de Nicolas Bouchaud Adaptation Nicolas Bouchaud Éric Didry Véronique Timsit Mise en scène Éric Didry Collaboration artistique Véronique Timsit Scénographie et costumes Élise Capdenat Pia de Compiègne Lumière Philippe Berthomé Son Manuel Coursin Avec Nicolas Bouchaud Frédéric Noaille Production Otto Productions & Théâtre Garonne - scène européenne, Toulouse Coproduction Festival d’automne Théâtre de la Bastille Compagnie Italienne avec Orchestre - La Comédie de Clermont-Ferrand - Bonlieu Scène Nationale d’Annecy Théâtre National de Nice La Comédie de Caen CDN

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Création Vidy

GUILLAUME BÉGUIN

Les nuits enceintes

Du 19 au 29 janvier Vidy/Salle René Gonzalez Théâtre Relâche dim. 23 et lun. 24.01 Durée estimée 2h30 Tarif M Code SMS LESN Rencontre : mar. 25.01


© Shutterstock

Le monde porte-t-il en lui le rêve de son propre bouleversement ?


Deux sœurs usées par la vie se retrouvent dans le domaine familial défait par des chantiers d’autoroute et de lotissement aujourd’hui à l’arrêt. Elles perçoivent au loin les rumeurs d’un groupe qui s’est installé dans la forêt, inventant d’autres manières de vivre. Trois nuits durant, avec leurs proches, elles se débattent entre un monde proche de l’autodestruction et un futur réconcilié. Sam et Mélisandre sont sœurs, mais beaucoup les opposent. La première a fait et refait sa vie avant de revenir au domaine. L’autre est restée, solitaire et renfermée. Elles sont chacune secondées par un homme, ombre d’elles-mêmes plus qu’amant. Elles tentent, ou ont tenté, de survivre dans un monde dans lequel elles ne se repéraient plus. Leurs nuits n’enfantent plus ni jeunesse ni rêve depuis longtemps. Elles ne semblent pas avoir de famille, au sens où on l’entend habituellement, pourtant elles ont hérité d’un domaine immense, avec une grande maison aujourd’hui délabrée et des champs, forêts, étang et torrent. Mais la nature qui les entoure et qui a accueilli leur enfance a été défigurée par des


projets immobiliers. C’était avant la crise financière, qui a stoppé ces chantiers laissés inachevés. Le monde autour d’elles, jadis courant derrière la performance et l’efficacité, ressemble aux deux sœurs, à l’arrêt, incertain, proche de la ruine. Cet environnement épuisé va être réveillé par une communauté qui est venue s’installer entre la forêt et le marais asséché. Elle bricole, trafique le territoire qu’elle a investi, tisse d’autres liens avec la nature, vit différemment. Lou, la nouvelle compagne de Sam, et Maxime, l’ado qui arrive de la forêt, confrontent bientôt les deux sœurs à ce qu’elles sont devenues. Le théâtre de Guillaume Béguin est rêveur, tramant des mondes à la fois réels et fantomatiques. Comme souvent, le metteur en scène, qui signe ici son premier texte dramatique, interroge ce qui unit ou désunit nos héritages et nos descendants. Cette fois, à travers les personnages de ces deux sœurs et la métaphore de la nuit comme métamorphose, il regarde une société asphyxiée par l’exploitation à outrance de son environnement, et qui porte en elle le rêve de son propre bouleversement.


GUILLAUME BEGUIN Lausanne

Le metteur en scène et comédien lausannois Guillaume Béguin associe un intérêt pour les écritures contemporaines à l’exigence d’un théâtre de recherche. Ses dernières créations s’intéressent spécifiquement aux fonctions de l’imagination et de la fiction dans la fabrique de l’humain et aux échanges perméables entre environnement et fabrique de l’identité. Né en 1975, il sort diplômé du Conservatoire de Lausanne en 1999 et fonde en 2006 la Compagnie de nuit comme de jour après de nombreuses expériences comme comédien. Il porte alors à la scène des textes dramatiques contemporains comme des romans ou crée des spectacles à partir de recherches collectives. Il enseigne dans différentes écoles supérieures de théâtre et co-anime *La FC*, une association professionnelle pour la recherche et le partage des savoirs dans les arts de la scène. À Vidy il présente le diptyque Le Baiser et la morsure et Le Théâtre sauvage en 2015. Il y présente également Le Manuscrit des chiens III, Villa Dolorosa de Rebekka Kricheldorf en 2016, crée Où en est la nuit ? en 2017 et Titre à jamais provisoire en 2018.

Walking Talk de Guillaume Béguin avec Maxime Gorbatschevsky Cette promenade guidée à l'heure du crépuscule déroule une conférence qui promet de l’écoute, de l’entente, de l’echange dans un périple imaginé par Guillaume Beguin. Le thème est l'héritage. Plus d'informations à venir. Le 25 octobre Le Walking Talk est un format crée par La Fête du Théâtre Genève. Une version de cette conférence est proposée du 8 au 10 octobre 2021 www.feteduthéâtre.ch


Texte et mise en scène Guillaume Béguin Dramaturgie Guillaume Cayet Collaboration artistique Aurélia Lüscher Scénographie Sylvie Kleiber Lumière Luc Gendroz Costumes Séverine Besson Perruques, masques et maquillage Cécile Kretschmar Musique Louis Jucker Production Pâquis Production Laure Chapel Avec Lou Chrétien-Février Julie Cloux Romain Daroles Claire Deutsch Maxime Gorbatschevsky Pierre Maillet Production compagnie de nuit comme de jour Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne - Théâtre Saint-Gervais Comédie de Colmar CDN Grand Est Alsace - Théâtre Benno Besson Yverdon-lesBains

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GUY CASSIERS

Antigone à Molenbeek de Stefan Hertmans

Tirésias de Kae Tempest

Du 26 au 29 janvier Vidy/Pavillon Théâtre/Musique Durée 2h45 entracte compris Tarif M Code SMS ANTI


© ton koene / Alamy Stock Photo

Deux figures tragiques qui se confrontent aux lois et aux usages


Antigone s’appelle Nouria. Elle demande à pouvoir enterrer son frère mort pour le Djihad. Tirésias est un adolescent d’aujourd’hui qui devient femme puis prophète incompris·e. Guy Cassiers monte en miroir deux monologues de Stefan Hertmans et Kae Tempest, avec les actrices Ghita Serraj et Valérie Dréville, sur fond du dernier quatuor de Chostakovitch, pour mettre face à face le légal et le légitime, la vie et la mort. Antigone et Tirésias sont deux figures tragiques qui se confrontent aux lois et aux usages. Stefan Hertmans, célèbre poète, romancier et dramaturge néerlandophone, décrit Antigone sous les traits d’une jeune musulmane, étudiante en droit et vivant à Molenbeek, banlieue de Bruxelles tristement célèbre depuis les attentats de Paris. Son frère est mort en provoquant un attentat-suicide pour le Djihad. Nouria sait faire la différence entre son affection pour son frère et son aversion pour le terroriste qu’il est devenu. Mais elle est la seule, et on lui refuse de l’enterrer. Le rituel funéraire est l’un des plus anciens des civilisations humaines, et ce refus la révolte, opposant la loi humaine contre la décision politique.


Tirésias fut condamné par les dieux à être aveugle, mais en compensation à vivre alternativement comme homme et comme femme. Le·la jeune poète·sse Kae Tempest, icône rebelle de la scène rap, romancier·e et dramaturge, le décrit comme un adolescent qui défie la façon dont la société discrimine les genres. Ses expériences l’amènent à une connaissance incomparable mais hermétique. Par leur clairvoyance, Nouria et Tirésias mettent à nu les préjugés refoulés de la société, sexuels, sociaux et politiques. Ghita Serraj et Valérie Dréville, qui interprètent Antigone et Tirésias, sont accompagnées par le Quatuor Danel jouant le Quatuor à cordes n°15 de Chostakovitch, celui par lequel le compositeur russe prit congé de la vie. Par un dispositif scénographique et musical, le metteur en scène d’Anvers orchestre deux situations personnelles dans le chant de l’intuition et de l’émotion.


GUY CASSIERS/ KAE TEMPEST/ STEFAN HERTMANS Anvers-Bobigny/ Londres/Gand

De ses études d’arts graphiques à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, Guy Cassiers a gardé le désir de fabriquer des images fortes. L’originalité de son travail de metteur en scène réside dans sa capacité à forger un langage théâtral qui associe aux textes l’emploi de caméras, d’images vidéo, de paroles projetées et de musique interprétée en direct. Sa recherche passe aussi par le désir de partager le processus de création avec des plasticien·ne·s, des scénographes, des vidéastes et bien sûr des auteurs·rices, tel Tom Lanoye, ainsi que des acteurs·rices. C’est dans cet esprit qu’il a dirigé ces dernières années le Toneelhuis d’Anvers. Foncièrement engagé, le théâtre de Guy Cassiers s’intéresse à l’histoire de l’Europe, à travers une analyse des discours qui s’y développent et des forces sociopolitiques qui s’y affrontent, sans négliger la dimension humaine de cette histoire. À Vidy, il présente Rouge décanté en 2016.

Kae Tempest est un·e poète·sse, rappeur·se et romancier·ère anglais·e né·e en 1986 au sud de Londres. Issu·e d’une famille modeste, iel développe à l’adolescence une passion égale pour la littérature et pour le hip-hop. Ses sources d’inspiration sont Samuel Beckett ou William Blake tout autant que le Wu-Tang Clan. Aussi prolifique et insatiable qu’impossible à cantonner à un genre, un sexe ou un art, iel enchaîne disques et concerts, slams improvisés, romans et recueils de poèmes, décrivant un monde où l’empathie et la créativité luttent contre une société aride et excluante. Son premier roman est Écoute la ville tomber (Rivages, 2018) et son essai autobiographique Connexion, puissante chronique d’une renaissance (L’Olivier, 2021). Son dernier album, paru en 2019, est intitulé The Book of Traps and Lessons. Stefan Hertmans est un écrivain belge néerlandophone né à Gand en 1951. Représentant du postmodernisme en Flandre et aux Pays-Bas, Hertmans est considéré comme l’un des poètes contemporains les plus importants, traduit en quinze langues. Il écrit des romans, des nouvelles, des essais, de la poésie et du théâtre. Il est notamment l’auteur de :


Comme au premier jour (Christian Bourgois, 2003), L’Ange de la métamorphose (L’Arche, 2003) ou Le Paradoxe de Francesco (Le Castor Astral, 2004), ainsi que Guerre et Térébenthine et Le Cœur Converti (Gallimard, 2017-2018), qui reçurent un accueil public et critique remarquable. Ses textes révèlent les intrications entre l’histoire et le présent, entre l’art et l’existence.

Production de la version française MC93, Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis Coproduction Les Nuits de Fourvière - Le Festival d'Automne à Paris - Le Toneelhuis à Anvers - Maison de la Culture d'Amiens, Pôle européen de création et de production - La Comédie de Valence Centre dramatique national Drôme-Ardèche - le phénix scène nationale Valenciennes Avec le soutien de Région Île-de-France

Création juin 2021 Mise en scène Guy Cassiers Antigone à Molenbeek Texte Stefan Hertmans Traduction Emmanuelle Tardif Avec Ghita Serraj Texte français paru aux Éditions Le Castor Astral Tirésias Texte Kae Tempest, sélection de poèmes tirés du recueil Hold your own Traduction D’ de Kabal et Louise Bartlett Avec Valérie Dréville Texte français paru aux Éditions de L’Arche Assistanat à la mise en scène Benoît de Leersnyder Scénographie, vidéo Charlotte Bouckaert Lumière Fabiana Piccioli Musique Quatuor Danel

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NACERA BELAZA L’Onde

Du 2 au 6 février Vidy/Pavillon Danse Durée 50 minutes Tarif M Code SMS LOND Rencontre : jeu. 3.02


© Gregory Lorenzutti for Dancehouse. All rights reserved 2016

Un rythme pulsé qui relie l’âme à l’espace et au temps


La chorégraphe franco-algérienne explore des rituels anciens qui irriguaient souterrainement son œuvre jusqu’ici. L’être et l’infini, le tournoiement de l’espace et du temps, le lâcher-prise à l’origine du dépassement de soi viennent hanter cette danse unique qui réveille la pulsation fondamentale et les images mouvantes resurgies des temps anciens. La danse de Nacera Belaza relève du cheminement intérieur davantage que de l’illustration imagée. Abstraite et charnelle, puissante et diaphane, organique et ouverte sur l’infini, elle part du vide pour se projeter dans l’inconnu, à la recherche d’un souffle ou d’une pulsation aussi libre que régénérée, vitalisée. Son œuvre chorégraphique organise un vivifiant dialogue entre les cultures algérienne et européenne, entre la spiritualité et l’image, le mouvement et l’imaginaire. Pour cette nouvelle création, elle s’est inspirée d’archives audiovisuelles de rituels traditionnels. Elle n’en garde pas les formes mais un état, une tension, une manière d’être au monde fait de paix intérieure, de lâcher-prise, d’accueil de l’infini en soi – et


animé par un rythme pulsé qui relie l’âme à l’espace et au temps. Portée par une bande-son qui mêle jusqu’à les confondre tradition et modernité cette pièce pour cinq danseuses explore à nouveau le pouvoir de transformation du corps par l'imaginaire, par la force de la conscience et de l’esprit, et invite à une nouvelle sérénité.

Teaser


NACERA BELAZA Paris

Née en Algérie, résidant en France depuis ses cinq ans, Nacera Belaza développe une chorégraphie qui prend sa source dans un cheminement intérieur. Répétition du geste, lenteur infinie, étirement du temps : ses pièces explorent le mouvement comme on explorerait un souffle serein, profond et continu. Après des études de lettres modernes à l’université de Reims, elle crée sa propre compagnie en 1989 après un apprentissage autodidacte de la danse. Dans ses pièces, chaque élément – la lumière, l’espace, le temps, le corps – se répond sur le plateau en développant une scénographie qui lui est propre. Dans un continuel va-et-vient entre les deux rives, Nacera Belaza a fondé une coopérative artistique en Algérie où elle propose des activités de formation et de sensibilisation des publics à l’art contemporain et au geste dansé. À Vidy, elle a présenté La Nuit, La Traversée, Sur le fil en 2017 et Le Cercle en 2018.


Création 2020 Chorégraphie, son et lumière Nacera Belaza Avec Nacera Belaza Aurélie Berland Bethany Emmerson Mohammed Ech Charquaouy Magdalena Hylak Production Compagnie Nacera Belaza Coproduction Kunstenfestivaldesarts Charleroi danse, centre chorégraphique de Wallonie - Festival de Marseille - deSingel, Campus International des Arts - MC93 Bobigny - LUMA Foundation - ICI, Centre chorégraphique national Montpellier, Occitanie - L’Arsenal-Cité musicale-Metz - Atelier de Paris/CDCN Avec le soutien de Région Île de France, Aide à la création - Spedidam SACD dans le cadre du programme duo - Institut français, Ville de Paris, direction des affaires culturelles d’Ile de France

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DIEUDONNÉ NIANGOUNA De ce côté

Du 2 au 12 février Vidy/Salle René Gonzalez Théâtre Relâche lun. 7.02 Durée 1h05 Tarif S Code SMS DECE Rencontre : mer. 9.02


Dieudonné Niangouna ©

« Les mots arrivent, au taquet, embauchés par l’urgence »


« L’exil est un désert. La voilà la vraie nuit. » Mais le vieux crocodile ne se laisse pas désarmer. Dieudonné Niangouna, poète au français indompté, se raconte sous les traits de Dido, ennemi politique au Congo et tancé comme mauvais représentant des luttes culturelles africaines en Europe. Résistant aux situations imposées, Dido s’achète un bar et regarde sa vie, droit sur la brèche du théâtre et des mots. Il a été expulsé de son pays en pleine représentation, suite à un attentat pour lequel il n’y avait pas de coupable : il a été désigné comme ennemi public, vu ses prises de parole contre le régime en place et du fait qu’il prônait un théâtre engagé. Il n’eut pas d’autres choix que de fuir, laissant les spectateurs·rices à l’agonie et sa famille en détresse. Depuis, il habite avec la culpabilité de celui qui est parti. L’acteur a continué à jouer en exil, dit-il. Mais des activistes le harcèlent. Il n’est pas assez l’artiste-héraut du communautarisme afro-africain. Engagé là-bas, son théâtre ne le serait pas assez ici ? Clash et remous entre vieux frères de théâtre accompagnent les soirées interminables « Au dernier verre de Dido », le bar qu’il s’est acheté à crédit


pour y fourguer du stand-up à répétition. Mais sa parole d’acteur traque autre chose. Elle fait parler les malentendus, étourdit l’absurde, remet la balle au centre tout en regardant de ce côté – le sien. Du fond de ce bar-théâtre, entre les absent·e·s et les empoignades, « les mots arrivent, au taquet, embauchés par l’urgence. » Jusqu’à ce que quelqu’un passe la porte et lui propose de remonter en scène pour jouer le premier rôle dans un spectacle, La Fin de la colère. Dans un portrait parlé aussi sobre que frontal, Dieudonné Niangouna campe un homme entre deux pays, entre deux mondes, déroutant dominations et dénominations par sa langue vive et insatiable. Sur scène, il remonte le cours de son histoire, comme pour retrouver le chemin de ses mots.


DIEUDONNÉ NIANGOUNA Paris

Dieudonné Niangouna, originaire de Brazzaville, fonde sa compagnie Les Bruits de la rue en 1997 à Pointe-Noire où il est réfugié durant la seconde guerre du Congo. Il cherche alors un théâtre qui naîtrait de ce qui l’entoure, témoignant à la fois de ce qu’il y a de brisé, de disparate et de vivace – nourri de l’énergie vive de celui que les rêves poussent à transformer le monde et déplacer le futur. Auteur, metteur en scène et acteur, son théâtre donne une forme à ce qui ne se maîtrise pas, ne se décrit pas, l’indicible intrication entre la fiction et le vécu, la vie et la mort, l’Afrique et l’Europe. À Avignon il crée Attitude clando (2007), Les Inepties volantes (2009) et Shéda (2013) alors qu’il est artiste associé. À Vidy, il présente Le Kung-Fu en 2014, créé Nkenguegi en 2016, et son texte Et Dieu ne pesait pas lourd… est mis en scène et interprété par Frédéric Fisbach en 2019.


Création juin 2021 Texte, mise en scène et jeu Dieudonné Niangouna Texte à paraître aux éditions Les Solitaires Intempestifs Lumière et régie générale Laurent Vergnaud Vidéo Sean Hart Production Compagnie Les Bruits de la Rue Coproduction Théâtre des 13 vents CDN Montpellier

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Création Vidy

FRANÇOIS GREMAUD Giselle...

Du 15 au 19 février Vidy/Pavillon Théâtre/Musique Surtitré en anglais Durée 1h50 Tarif M Code SMS GISE Rencontre : jeu. 17.02  Audiodescription : sam. 19.02


© Guillaume herbaut/INSTITUTE

La danse qui sauve de la mort et l’amour de la danse


Giselle meurt d’amour et son aimé est ensorcelé par une danse vengeresse – l'esprit de Giselle, en dansant avec lui, parvient à le sauver. Suite au succès de Phèdre!, François Gremaud offre à la danseuse Samantha van Wissen de partager son amour de la danse et cet autre chef-d’œuvre du répertoire, le ballet romantique Giselle. Danseuse émérite d’Anne Teresa De Keersmaeker, Samantha van Wissen entre en scène accompagnée de quatre instrumentistes pour présenter Giselle l’un des premiers et des plus célèbres ballets romantiques. Une histoire d’amour tragique, inspirée à Théophile Gautier par une danseuse qu’il aimait passionnément et mise en musique par Adolphe Adam en 1841 : une jeune paysanne meurt en apprenant qu'Albrecht, qu’elle aime, est fiancé à une princesse. La reine des Willis, les esprits des jeunes filles mortes vierges, décide qu'Albrecht doit suivre Giselle dans la la mort par épuisement. Mais l'esprit de Giselle parviendra à le sauver… La danse de l’amour, la danse qui sauve de la mort et l’amour de la danse en racontant Giselle Samantha van Wissen partage l’art auquel elle a consacré sa vie. Par le mouve-


ment et les mots et avec la complicité d’un quatuor original emmené par le compositeur interprétant la musique de Luca Antignani, elle fait revivre au présent le ballet ancien et magistral. Alors elle renoue les liens entre le passé, le présent et l’imaginaire. Elle transmet une joie sereine, par delà de ce que les mots peuvent dire, qui triomphe des pires coups du sort : celle qui nourrit sa danse et qu’elle partage avec l’héroïne romantique.

Teaser


FRANÇOIS GREMAUD Lausanne

François Gremaud fonde en 2005 la 2b company à Lausanne. Acteur et metteur en scène, ses propositions scéniques jouent d’une littéralité habile et d’un art consommé de l’absurde à partir de situations concrètes et en apparence conventionnelles. Mais à chaque fois il s’agit pour lui de mettre en scène le plaisir du théâtre lui-même, cet « art vivant qui ne cesse de célébrer la joie profonde d’être au monde ». Au répertoire de la 2b company, la Conférence de choses, coécrite et interprétée par Pierre Misfud et dont la version intégrale dure huit heures, ou Phèdre!, spectacle avec Romain Daroles conçu d’abord pour les classes à l’invitation de Vidy, sont en tournée dans le monde entier. L’évolutif X minutes du collectif Schick/Gremaud/Pavillon a été présenté lors des Programme Commun de 2015 et 2017. Vidy a consacré une semaine au répertoire de la 2b company, dont les créations du collectif Gremaud/Gurtner/Bovay, en juin 2018. Il participe au cycle des Imaginaires des futurs possibles à Vidy en 2019/2020.

Giselle… est le deuxième volet de la trilogie que François Gremaud entend consacrer à trois grandes figures féminines tragiques des arts vivants classiques : Phèdre (théâtre), Giselle (ballet) et Carmen (Opéra).


Création 2021 Concept et mise en scène François Gremaud Musique Luca Antignani d’après Adolphe Adam Musiciennes interprètes Léa Al-Saghir (violon) Tjasha Gafner (harpe) Héléna Macherel (flûte) Sara Zazo Romero (saxophone) Texte François Gremaud d’après Théophile Gautier et Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges Chorégraphie Samantha van Wissen d’après Jean Coralli et Jules Perrot Assistanat Wanda Bernasconi Son (création) Bart Aga Direction technique 2b company Son (tournée) Raphaël Raccuia Lumière Stéphane Gattoni Administration, production, diffusion Michaël Monney Noémie Doutreleau

Avec Samantha van Wissen Production 2b company Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne Théâtre Saint-Gervais, Genève - Bonlieu Scène Nationale Annecy et Malraux Scène Nationale Chambéry Savoie dans le cadre du projet PEPS - Plateforme Européenne de Production Scénique - Théâtre de la Ville, Paris / Festival d’Automne à Paris Soutiens Loterie Romande, Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture - Ernst Göhner Stiftung - Fondation Leenards - Pour-cent culturel Migros Vaud - Fondation Suisse des Artistes Interprètes (en cours) La 2b company est au bénéfice d’une convention de soutien conjoint de la Ville de Lausanne et du Canton de Vaud. Soutenu par le programme PEPS de coopération territoriale européenne INTERREG V France-Suisse

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FRANÇOIS GREMAUD

Aller sans savoir où Tentative de description de mode opératoire

Les 18 et 19 février Vidy/Pavillon Conférence-Manifeste Durée 1h30 Entrée libre


François Gremaud ©

Invité par la haute École des Arts de la Scène La Manufacture à présenter une «conférence performée» sur son travail, François Gremaud a pensé et conçu une performance qui, en décrivant son propre processus d’écriture, aborde – outre des questions de modes opératoires – les questions de joie, d’idiotie et de réel qui sont au cœur du travail de son auteur.

Création 2021 Interprétation, texte et mise en scène François Gremaud Administration, production, diffusion Noémie Doutreleau Michaël Monney Coproduction 2b company HEAS La Manufacture La 2b company est au bénéfice d’une convention de soutien conjoint de la Ville de Lausanne et du Canton de Vaud

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Exposition

Les Métamorphoses de Vidy

Façade ouest de la Baraka du Théâtre Vidy-Lausanne Accès libre


À l’occasion des travaux de rénovation et d’extension du Théâtre Vidy-Lausanne, l’exposition Les Métamorphoses de Vidy raconte, en cinq chapitres et une vingtaine de photographies grand format imprimées sur du bois, les transformations architecturales et les aventures théâtrales qui marquent ce lieu depuis une soixantaine d’années, depuis sa conception par l’artiste et architecte Max Bill sur des terres gagnées sur le lac pour l’Expo 64 jusqu’aux images de son futur en train de se construire. Conception Vincent Baudriller Matthieu Jaccard Scénographie et graphisme wapico Coordination et construction Théâtre Vidy-Lausanne

Impression sur bois Collaud et Criblet

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Spectacles venir... en deuxième partie de saison Quelques-uns des spectacles à venir de mars à juin 2022

GUILLAUME BAILLIART

Tartuffe d’après Tartuffe d’après Tartuffe d’après Molière Théâtre

CLAIRE DE RIBAUPIERRE / MASSIMO FURLAN Avec l’animal Théâtre

BORIS NIKITIN

24 images par seconde Théâtre/Danse/Musique

Attempt on dying Théâtre

METTE INGVARTSEN

The Dancing Public Danse


PHILIPPE QUESNE Farm fatale Théâtre

JOHANN LE GUILLERM Terces

Cirque Chapiteau sur la pelouse de Vidy

FANNY DE CHAILLÉ

Désordre du discours d'après L'Ordre du discours de Michel Foucault Théâtre/Performance Hors les murs/Unil

GAIA SAITTA/ GIORGIO BARBERIO CORSETTI

Je crois que dehors c'est le printemps d’après le livre Mi sa che fuori è primavera de Concita de Gregorio Théâtre

IGOR CARDELLINI/ TOMAS GONZALEZ L'Âge d'or

Théâtre/Performance


LA FLEUR/MONIKA GINTERSDORFER/GADOUKOU LA STAR Le Feu c’est le feu Danse

PHILIPPE QUESNE

Nouvelle création Théâtre

LOLA GIOUSE

This is not a love song Théâtre Pelouse de Vidy

ALEXANDRE DOUBLET

Retour à la Cerisaie Théâtre Pelouse de Vidy

JÉRÔME BEL Création Théâtre

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EN ROUTE VERS GENÈVE Le Théâtre Vidy-Lausanne poursuit sa collaboration avec des théâtres partenaires de Genève : des navettes et des conditions privilégiées permettent à leurs spectateurs·rices de venir découvrir des spectacles à Vidy, et aux abonné·e·s de Vidy d’assister à des spectacles à Genève à un tarif préférentiel.

LA BÂTIE, FESTIVAL DE GENÈVE

WILLIAM FORSYTHE

MARLENE MONTEIRO FREITAS

Danse

Danse

Le célèbre chorégraphe William Forsythe explore le contrepoint avec ses exceptionnels interprètes qui se glissent dans cette danse mêlant précision analytique et liberté baroque, sur des musiques de Morton Feldman et de Jean-Baptiste Rameau.

La chorégraphe cap-verdienne avait présenté ses Bacchantes à Vidy en 2019. Avec Mal, elle embarque encore neuf danseurs·euses dans une divine ivresse : amoral, mortel, malsain, maladif, le mal est créatif et récréatif.

Le 8.09 21h Théâtre du Léman Durée 1h35 avec entracte Tarif préférentiel : Fr. 29.–

Le 19.09 à 17h Comédie de Genève Durée 1h45 Tarif préférentiel : Fr. 12.–

A Quiet Evening of Dance

Mal - Embriaguez Divina


LA COMÉDIE DE GENÈVE

TIAGO RODRIGUES

TIAGO RODRIGUES

Théâtre

d’Anton Tchekhov Théâtre

Dans la mesure de l’impossible Inspiré de témoignages de celles et ceux qui font de l’humanitaire leur profession, ce spectacle expose les dilemmes de ces femmes et ces hommes qui vont et viennent entre des zones d’intervention tourmentées et un paisible « chez soi ». Qu’est-ce qui pousse un être humain à choisir de risquer sa vie pour aider les autres ? 12.02 à 18h La Comédie de Genève Durée estimée 2h Tarif Abonné·e·s : Plein tarif: Fr. 25.Tarif réduit: Fr. 12.Tarif jeune: Fr. 12.-

La Cerisaie

Avec ce Tchekhov, Tiago Rodrigues trouve un incroyable carburant pour nourrir sa machine théâtrale, briser le quatrième mur, et rassembler le public autour des grands défis d’aujourd’hui. 19.03 à 18h La Comédie de Genève Durée estimée 2h Tarif Abonné·e·s : Plein tarif: Fr. 25.Tarif réduit: Fr. 12.Tarif jeune: Fr. 12.-


GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

ULRICH RASCHE

KORNÉL MUNDRUCZÓ

de Richard Strauss Musique/Opéra

Musique/Opéra

Elektra

Sleepless

Les rouages de la vengeance de l’opéra de Richard Strauss sont mis en mouvement par Ulrich Rasche, metteur en scène reconnu pour ses productions visuelles et rituelles hors du commun. Il vient à Genève avec un palais géant de fer, mi-tour de prison mi-machine d’exécution.

Le chef et compositeur Peter Eötvös reprend la poésie liquide et chantante du norvégien Jon Fosse pour conter l’histoire d’un couple de jeune gens en fuite du monde, sur la route de la fatalité, sorte de Bonnie et Clyde aux résonances bibliques, qui sèment malgré eux la violence mais aussi l’amour et la vie.

29.01 à 20h Grand Théâtre de Genève Durée 2h

2.04 à 20h Grand Théâtrede Genève Durée 2h

Tarif Abonné·e·s : Catégorie A : 191.Catégorie B : 151.Catégorie C : 115.Catégorie D : 71.Catégorie E : 47.-

Tarif Abonné·e·s : Catégorie A : 153.Catégorie B : 121.Catégorie C : 92.Catégorie D : 59.Catégorie E : 38.-


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AUTOUR DES SPECTACLES

Des introductions aux spectacles, des rencontres avec les artistes, des débats autour de la programmation avec des intellectuel·le·s et des scientifiques ainsi qu’une sélection d’ouvrages à la librairie du théâtre sont autant d’occasions de prolonger les spectacles à travers leurs résonances dans l’actualité.

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ÉCOLES + ENSEIGNANT·E·S

Le Théâtre Vidy-Lausanne accompagne les classes dans leur découverte des spectacles, avec des introductions, des rencontres, des représentations scolaires et des tarifs privilégiés. Il amène aussi directement le théâtre à l’école avec le spectacle Arborescence programmée de Muriel Imbach et Love is the new Gangsta d'EmmatheGreat.

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FAMILLES, KIDS ET ADOS Le Théâtre Vidy-Lausanne propose des spectacles à voir en famille, des stages pour les enfants et les adolescent·e·s et des tarifs préférentiels.

SPECTACLES À VOIR EN FAMILLE

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DIGITAL

Retrouvez sur la page dédiée de notre site Internet, la scène numérique, baptisée Vidygital. Sur cette page, découvrez des captations accompagnées de différents documents, parfois créés pour l’occasion, autour de créations, de nos productions et des artistes fidèles à Vidy. sur vidy.ch

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ACCESSIBILITÉ

Vidy renforce chaque année sa politique d’accessibilité afin d’offrir à tous et toutes les meilleures conditions pour découvrir sa programmation. Dans un esprit d’inclusion, le théâtre encourage la participation de toutes les personnes, avec ou sans handicap, à son offre culturelle et à la vie du théâtre.

Le Théâtre est porteur du label Culture Inclusive depuis 2019

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MULTILINGUAL

Theatre, dance, performances, exhibitions accessible to non-French-speaking audiences, some of the proposals are surtitled in English. sur vidy.ch


PRODUCTION   PRODUCTION VIDY PRODUCTIONS, COPRODUCTIONS ET TOURNÉES Le Théâtre Vidy-Lausanne accompagne les créations d’artistes suisses et d’ailleurs et les tournées. ie v a l z e v i Su es ! é n r u o t des tour n o y d i v # on i t c u d o r # vidyp

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Les Parcours Communs sont des week-ends dont la programmation est coordonnée avec l’Arsenic et le Théâtre Sévelin 36.

! SAVE THE DATE ! Du 24 au 26 septembre

06+

1 2 0 07. 2 sur vidy.ch


LE THÉÂTRE  LE THÉÂTRE VIDY EN CHANTIER Construit par l’artiste Max Bill en 1964, le Théâtre de Vidy vit des travaux importants de rénovation et d’extension de septembre 2020 à septembre 2022, comprenant la rénovation et modernisation de la grande salle (avec une nouvelle capacité de 440 places) et du foyer, l’ajout d’une extension pour des espaces techniques, un accès aux personnes à mobilité réduite pour tout le bâtiment et une salle de répétition indispensable pour les créations. Maître d’ouvrage : Ville de Lausanne Architectes : Pont 12 Architectes SA

Financements : Ville de Lausanne Théâtre Vidy-Lausanne Ernst Göhner Stiftung Fondation Leenaards Wolfermann-Nägeli-Stiftung De généreux·ses donateurs·rices privé·e·s - Les nouveaux·elles détenteurs·rices des sièges de la salle Charles Apothéloz dont la vente a contribué au financement des travaux

sur vidy.ch

ÉQUIPE ET CONSEIL DE FONDATION DE VIDY Le Conseil de fondation du Théâtre de Vidy, composé de 16 membres, est présidé par Vera Michalski Hoffmann. Pour produire, accueil-

lir, diffuser, communiquer, organiser, construire, diriger, réfléchir, l’équipe du Théâtre de Vidy est composée d’une centaine de personnes.


PARTENAIRES   PARTENAIRES   PARTENAIRES ASSOCIATIFS ET CULTURELS

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Associations, écoles, théâtre, musées, festivals... Découvrez les institutions et projets culturels qui collaborent régulièrement avec Vidy.

VIDY EN RÉSEAU Le Théâtre Vidy-Lausanne poursuit sa démarche active d’un travail en réseau, tant sur le plan local avec les Parcours Communs, que sur le plan national avec le réseau Expédition Suisse, et sur le plan européen avec les projets transfrontaliers : PEPS et CDu LaB.


PARTENAIRES   PARTENAIRES  SOUTIENS ET PARTENAIRES PARTENAIRES PUBLICS

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS ET PRIVÉS

PARTENAIRE MÉDIA

PROGRAMMES INTERREG

•C •Du •LaB


PARTENAIRES   PARTENAIRES  LE CERCLE DES MÉCÈNES Le Cercle des mécènes réunit des passionné·e·s qui se retrouvent dans l’esprit de découverte proposé par le Théâtre Vidy-Lausanne et s’engagent à le soutenir. Faire partie du Cercle, c’est être au cœur de la vie artistique du théâtre, c’est avoir

un regard privilégié sur la création des spectacles tout en les accompagnant.

L’ASSOCIATION DES AMI·E·S DU THÉÂTRE VIDY-LAUSANNE Les Ami·e·s du Théâtre Vidy-Lausanne sont une association de spectateurs·rices qui interrogent, débattent et partagent le théâtre d’aujourd’hui au travers d’échanges avec les

équipes, de rencontres avec les artistes invité·e·s et de partages d’expériences.

LE CLUB DES ENTREPRISES Le Club des entreprises du Théâtre Vidy-Lausanne rassemble des acteurs de l’économie autour des valeurs d’innovation, d’ouverture et de dynamisme. Il vous permet d’associer

votre image à la remarquable vitalité du théâtre et de bénéficier de multiples avantages – visibilité accrue, services dédiés, tarifs préférentiels, opérations de relations publiques.


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CERTIFICAT COVID Sur demande de la Ville de Lausanne, les événements, spectacles et manifestations du Théâtre Vidy-Lausanne sont désormais accessibles sur présentation d'un certificat Covid et d'une pièce d’identité, ce pour une durée indéterminée. Le certificat Covid est accessible à toutes et tous selon les conditions suivantes : être immunisé·e ou complètement vacciné·e, sur présentation d’un test PCR négatif de moins de 72 heures ou d’un test rapide antigénique négatif de moins de 48 heures. Le port du masque est facultatif pour le public, du produit désinfectant est à disposition dans les salles. Si vous avez déjà réservé et que, au vu de l'évolution de ces conditions, vous n'êtes plus en mesure de participer à nos manifestations, nous vous informons qu'il est possible de reporter vos places ou vous faire rembourser.

Pour être informé·e·s en direct inscrivez-vous pour recevoir nos newsletter depuis la page d’accueil de notre site Internet.

POUR OBTENIR TOUTES LES INFORMATIONS, N’HÉSITEZ PAS À CONTACTER NOTRE BILLETTERIE AU 021 619 45 45 du mardi au samedi de 13h à 19h et 1h avant les représentations

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ABONNEMENT GÉNÉRAL VIDY

Simple, flexible et économique : l’Abonnement Général Vidy vous ouvre un accès illimité à l’ensemble des spectacles programmés par le Théâtre VidyLausanne, pour une mensualité inférieure au prix d’un billet M de votre catégorie. Pour rappel prix d’un billet tarif M : Tarif jeune Fr. 16.– Tarif réduit Fr. 29.– Plein tarif Fr. 45.–

Bénéficiez d’une libre circulation dans la programmation de Vidy pour venir voir ou revoir les spectacles (dans la limite des places disponibles) : réservez simplement vos places au guichet, par téléphone ou en ligne (service dédié : vidy.ch/perso) sans aucun supplément à régler.

ABONNEMENT GÉNÉRAL SAISON

1 2

Tarif jeune (1)

Fr. 14.– par mois Fr. 140.– pour toute la saison

Tarif réduit (1)

Fr. 26.– par mois Fr. 260.– pour toute la saison

Plein tarif

Fr. 33.– par mois Fr. 330.– pour toute la saison

Plein tarif Duo (2)

Fr. 63.– par mois Fr. 630.– pour toute la saison

Conditions tarifs jeune et réduit voir ici L’Abonnement Général Duo vous permet d’assister à chaque spectacle avec une personne de votre choix.


BILLETTERIE Comment obtenir votre Abonnement Général Vidy ? – Offre disponible au guichet, par téléphone ou en ligne. Carte personnelle avec photo, non échangeable, non remboursable, intransmissible. – Paiement des dix mensualités (de septembre à juin) à l’inscription ou prélèvement mensuel par carte bancaire (paiement des deux premières mensualités à la souscription). – En cours de saison, déduction des mensualités déjà échues.

BILLETTERIE  Les autres avantages En souscrivant à l’Abonnement Général Vidy vous profiterez aussi de petits plus. – Quatre fois par saison, faites bénéficier du tarif Découverte à une personne de votre choix. – Rejoignez l’Association des Ami·e·s du Théâtre Vidy-Lausanne moyennant une cotisation réduite (Fr. 10.–/saison) – Profitez d’avantages chez nos partenaires : des entrées à Fr. 12.– au lieu de 15.– sur les projections du Cityclub Pully par exemple, ou 5 cartes postales offertes par le MCBA, des entrées offertes lors des soirées à Fr. 5.– du Romandie… Et bien d’autres avantages. – Bénéficiez de tarifs préférentiels chez nos théâtres partenaires de Genève et de transports gratuits (voir les spectacles à Genève pour les Abonné·e·s Vidy)

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vidy.ch/perso Compte d’avoir Si vous possédez un compte d’avoir suite à l’annulation de billets, à un remboursement de mois d’AG ou à l’excédent d’un bon cadeau, vous pouvez l’utiliser sur tout achat à la billetterie ou à la librairie. Le montant de votre avoir apparaît sur l’accueil de votre espace personnel (vidy.ch/perso).

s é t u a e v Nou Échange de billets en ligne Vous avez à présent la possibilité de modifier vous-même votre place de spectacle en ligne via votre espace personnel (vidy.ch/ perso), en choisissant «Echange de billets» dans le menu de droite.

TARIFS Hors abonnement général, il existe deux catégories de tarifs (S, M) pour lesquelles une déclinaison en tarif découverte vous est proposée. Les spectacles présentés à l'Opéra de Lausanne font l’objet d’une grille tarifaire spécifique.

S

M

Jeune public (1)

Fr. 6.–

Fr. 10.–

Tarif jeune (2)

Fr. 10.–

Fr. 16.–

Tarif réduit

Fr. 16.–

Fr. 29.–

Fr. 25.–

Fr. 45.–

Plein tarif

(3)

Jeune public : Moins de 16 ans Tarif jeune : Étudiant·e·x, apprenti·e·x, 16/25 ans (3) Tarif réduit : AVS, AI, RI, chômeur·euse·x, 26/30 ans (1)

(2)

Le prix d’entrée ne doit pas constituer un frein à votre venue, n’hésitez pas à nous contacter si vous vous trouvez dans une situation de vie précaire spécifique qui ne serait pas répertoriée dans nos grilles.


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TARIFS DÉCOUVERTE

S

M

Jeune public Découverte

Fr. 5.–

Fr. 8.–

Tarif jeune Découverte

Fr. 8.–

Fr. 12.–

Tarif réduit Découverte

Fr. 12.–

Fr. 20.–

Plein tarif Découverte

Fr. 18.–

Fr. 30.–

Des tarifs économiques disponibles, pour les billets « Dernière Minute », pour les groupes et les familles.

DERNIÈRE MINUTE

Places encore disponibles quatre heures avant la représentation  Offre sans garantie de disponibilité, règlement des places au moment de la réservation, au guichet, au téléphone ou en ligne. (Sauf pour les spectacles à l'Opéra de Lausanne)

GROUPES !

Groupes dès dix personnes, réservation obligatoire billetterie@vidy.ch

EN FAMILLE

Tout adulte accompagnant deux jeunes de moins de 16 ans à un spectacle sur vidy.ch


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TARIFS OPÉRA

Catégorie de place

Plein tarif

Tarifs réduit et jeune

Cat. 1

Fr. 72.–

Fr. 55.–

Cat. 2

Fr. 55.–

Fr. 45.–

Cat. 3

Fr. 45.–

Fr. 37.–

Cat. 4

Fr. 37.–

Fr. 29.–

Cat. 5

Fr. 15.–

Fr. 10.–

Les abonné·e·s disposent gratuitement des deux spectacles programmés à l’Opéra par le Théâtre Vidy-Lausanne dans leur abonnement général. Le tarif découverte ne s’applique pas aux spectacles programmés à l’Opéra.


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Après avoir créé votre Compte personnel en ligne, vous pouvez à tout moment acheter vos billets, consulter vos réservations, enregistrer directement les dates de vos spectacles sur votre agenda électronique ou imprimer vos billets chez vous. Enregistrez votre carte de crédit pour un paiement facilité et sécurisé. Grâce au Mobile Ticket, vous pouvez également télécharger votre billet sur votre smartphone et le présenter à l’entrée du spectacle.

La Baraka Théâtre Vidy-Lausanne, av. E.-H. Jaques-Dalcroze 5 du mardi au samedi de 13h à 19h et 1h avant le début de la représentation Librairie Payot Lausanne, pl. Pépinet 4 du mardi au vendredi de 13h à 18h30, le samedi de 10h à 13h30 et de 14h30 à 18h

Transaction sécurisée par carte de crédit, au téléphone ou sur vidy.ch

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par

t n e m Paye ossible p t n i Tw


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PAR TÉLÉPHONE du mardi

au samedi de 13h à 19h au 021 619 45 45

PAR SMS

L’achat de billets est possible par un simple SMS sur un smartphone. Il vous suffit de taper le code SMS et le prix du billet se reportera sur votre facture téléphonique. Au 494, envoyez le code SMS (les quatres premières lettres du spectacle) + JJMM (la date de l’événement) + votre tarif + 1 ou 2 s’il y a plusieurs spectacles dans la même journée. PT pour Plein Tarif, TR pour le Tarif Réduit, TJ pour le Tarif Jeune, JP pour le tarif Jeune Public Par exemple, pour Giselle, de François Gremaud, le 19.02 au Plein Tarif, envoyez le code : GISE1902PT

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LA REPRÉSENTATION EST COMPLÈTE : QUE FAIRE ? En ligne, profitez du service « Alerte places disponibles ». Sur place, inscrivez-vous sur la liste d’attente à la caisse du soir (30 minutes avant le début de la représentation et profitez du tarif Découverte). Bourse aux billets : en cas d’empêchement, échangez vos billets avec d’autres spectateurs·rices via le formulaire en ligne.

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BILLETTERIE    BILLETTERIE  ACCÈS   ACCÈS   ACCÈS   LA BARAKA Le lieu d’accueil du public Pendant le chantier de rénovation du Théâtre, l’administration, la billetterie ainsi que la Kantina et la librairie prennent leurs quartiers dans la Baraka, une cabane en bois conviviale. Elle devient le cœur de la vie de Vidy pendant ses 2 ans de travaux. Sur la façade extérieure ouest, côté Pavillon, vous pouvez découvrir l’exposition Les Métamorphoses de Vidy en accès libre 7/7 · 24/24.

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ACCÈS   ACCÈS   ACCÈS   LA KANTINA

La Kantina se transforme au fil de la journée et des semaines: restaurant proposant un plat du jour et des salades à midi, café calme et convivial l’après-midi avec terrasse, coin lounge, espace coworking et wi-fi gratuit pour venir lire ou travailler, elle devient une ruche animée de discussions le soir, aux côtés des artistes et des équipes de Vidy. MENU Midi: salade composée (Fr. 12.-) et plat du jour (Fr. 17.-), sur réservation au +41 (0)21 619 45 41 Après-midi: tartes, en-cas, une sélection de thés Tekoe, cafés La Semeuse, thé froid maison Soir (si spectacle): plat du soir (à partir de Fr. 15.-), soupes, sandwiches, tapas et fromages HORAIRES La Kantina est ouverte au public du lundi au vendredi de 9h à 16h (repas de midi sur réservation). Les jours de spectacle, ouvert 1 heure avant et après les représentations.

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ACCÈS   ACCÈS   ACCÈS  FÊTES Avec le collectif ZRO21

ZRO21 est un label de musique indépendant lausannois. La marque de fabrique du collectif est de créer des événements dans des lieux atypiques en proposant un son urbain et alternatif qui réanime les classiques de la musique dans une version futuriste et dancefloor. Le 8 octobre Fête d’octobre Le 13 novembre Fête Cumbia Le 11 décembre Fête de décembre


ACCÈS   ACCÈS   ACCÈS   ACCÉDER À VIDY Avenue Gustave Doret 1007 Lausanne Renseignements : Tél. 021 619 45 45 (billetterie) du mardi au samedi de 13h à 19h et 1h avant les représentations

DEPUIS L’UNIVERSITÉ >3 KM | 30 MIN Longer le lac, en direction de Lausanne

À PIED

À VÉLO

DEPUIS LA GARE >2 KM | 25 MIN

VÉLOS EN LIBRE-SERVICE PUBLIBIKE

Sortie sud, rue du Simplon. À droite, rejoindre Av. de Milan qui longe le parc puis continuer tout droit Av. des Bains. Prendre à droite Ch. de Grand-Rive, puis à gauche Ch. des Plaines jusqu’à l’Av. de Rhodanie. Au rond-point, prendre à gauche Av. E.-H. Jaques-Dalcroze, passer à gauche derrière le Chalet des Bains, puis traverser le parking.

Station Grand-Rive : Av. de Rhodanie 40 (3 min) Station Ouchy : Place de la Navigation, à côté du Métro M2 (20 min) publibike.ch

DEPUIS OUCHY >1,5 KM | 20 MIN Longer le lac, en direction de Genève sur vidy.ch


ACCÈS   ACCÈS   ACCÈS

EN VOITURE

PARKINGS

Autoroute A1 direction Lausanne, sortie Lausanne-Sud. Au rondpoint de la Maladière, prendre la première sortie sur l’Av. de Rhodanie puis, au rond-point suivant, tourner à droite sur l’Av. E.-H. Jaques-Dalcroze, et passer à gauche derrière le Chalet des Bains.

– C halet des Bains – Fontaine de Cuivre (500 m à l’ouest) – Parking Samaranch (600 m à l’ouest) – Parking Bellerive (700 m à l’est)

Longue durée (gratuit dès 17h et le dimanche)

EN TAXI Station de Taxi Services située devant le théâtre. Commande en ligne au 0844 814 814 ou grâce à la nouvelle application Taxi Lausanne. taxiservices.ch

EN COVOITURAGE Organisez votre déplacement à plusieurs ecovoiturage.ch/vidy

EN TRANSPORTS PUBLICS

Musée Cantonal des Beaux Arts

2

M2

17 Arsenic

S

Shanjulab à Gimel

Théâtre Sévelin 36

N NE

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lon

F

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Opéra de Lausanne

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6

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CFF La Becque et Octogone

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Théâtre Vidy-Lausanne

25 24

Y LL

PU


ACCÈS   ACCÈS   ACCÈS

SHANJULAB

Route de Longirod 7 1188 Gimel

Google/map

POUR TOUTES INFORMATIONS, APPELER LA BILLETTERIE AU 021 619 45 45

Billetterie Billetterie ouverte à l’entrée, une heure avant le début des représentations. Mobilité réduite/ accessibilité Infos à venir Accès – Transports publics – depuis Allaman Gare, car postal 720 en direction de St-George, village, arrêt Gimel, Le Signal (durée du trajets 23 min). Retour en car postal possible tous les soirs jusqu'à Allaman Gare. – Parking La Vernette dans le village (à 10 min à pied)


ACCÈS   ACCÈS   ACCÈS

LA BECQUE | RÉSIDENCE D’ARTISTES  Chemin de La Becque 1 1814 La Tour-de-Peilz Google/map Billetterie Billetterie ouverte à l’entrée, une heure avant le début des représentations. Mobilité réduite/ accessibilité Le jardin de La Beque est accessible aux personnes à mobilité réduite. Accès – Transports publics – bus 201 arrêt La Becque (toutes les 10 min depuis Vevey Gare) – Pas de parking sur place, aller au Parking des Remparts

OPÉRA DE LAUSANNE  Avenue du Théâtre 12 1005 Lausanne

Google/map Billetterie Ouverture de l’Opéra une heure avant le spectacle. Les billets peuvent être retirés à la billetterie de l’Opéra. Mobilité réduite/ accessibilité Une rampe d’accès devant l’entrée principale et une plateforme élévatrice permettent de gagner les places réservées au parterre, ainsi que les toilettes privatives. Accès – T ransports publics – Arrêt Saint-François – Arrêt Georgette (bus 1, 2, 4, 8, 9, 17) – P arking – Parking Bellefontaine, à 250 m de l’opéra


ACCÈS   ACCÈS   ACCÈS

L’OCTOGONE, THÉÂTRE DE PULLY

Avenue de Lavaux 41 1009 Pully Google/map Billetterie Billetterie ouverte à l’entrée, une heure avant le début des représentations. Mobilité réduite/ accessibilité Quatre places sont accessibles aux personnes en fauteuil roulant. À réserver au préalable à la billetterie, prix réduit (accompagnateur·rice gratuit). Accès – Transports publics – Lignes 9, 47 et 48, arrêt Pully-Clergère, lignes 4 et 25, arrêt Pully CFF – Parking Pré de la Tour

UNIVERSITÉ DE LAUSANNE Bâtiment Internef Auditoire n°263 1015 Lausanne

Google/map Billetterie Billetterie ouverte devant l’auditoire, une heure avant le début des représentations. Mobilité réduite/ accessibilité Le bâtiment est accessible aux personnes à mobilité réduite, il faut néanmoins en faire la demande avant l’arrivée sur place. Accès – Transports publics – Arrêt UNIL - Chamberonne arking – Parking devant – P le bâtiment Anthropole, 1015 Lausanne


ACCÈS   ACCÈS   ACCÈS

MCBA

Auditorium BCV Place de la Gare 16 1003 Lausanne

Google/map Billetterie Billetterie ouverte sur place, une heure avant le début des représentations. Mobilité réduite/ accessibilité Le bâtiment du MCBA est accessible aux personnes à mobilité réduite. Accès – Transports publics – Arrêt gare (bus 1, 3, 21, métro M2) – Parking – Parking Ruchonnet-Gare

Sommaire


CALENDRIER LÉGENDE

VIDY AUTOUR DES SPECTACLES Rencontre

Rencontre avec les artistes (à l’issue de la représentation, sans réservation)

Jeune public/Tout public Spectacle en audiodescription Légende des couleurs pour les salles Salle René Gonzalez Pavillon Pelouse de Vidy Hors les murs, ShanjuLab à Gimel Hors les murs, La Becque à La Tour-de-Peilz Hors les murs, Université de Lausanne Hors les murs, Opéra de Lausanne Hors les murs, Octogone à Pully Hors les murs, MCBA - Musée Cantonale des Beaux-Arts


SEPTEMBRE 2021 Ven. 10.09

19h30

LEITES/SENN dSimon

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

19h30

LEITES/SENN dSimon

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

Gimel

Dim. 12.09

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

Gimel

Lun. 13.09

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

Gimel

Mar. 14.09

19h30

GINTERSDORFER/MARTINEZ/MUGLER/ORDINATEUR Trio

20h30

ROCHAT Sp02

Mer. 15.09

19h30

GINTERSDORFER/MARTINEZ/MUGLER/ORDINATEUR Trio

Jeu. 16.09

19h30

GINTERSDORFER/MARTINEZ/MUGLER/ORDI... Trio

20h30

ROCHAT Sp02

19h30

GINTERSDORFER/MARTINEZ/MUGLER/ORDINATEUR Trio

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

Gimel

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

Gimel

20h30

ROCHAT Sp02

Dim. 19.09

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

Gimel

Lun. 20.09

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

Gimel

Mar. 21.09

19h30

GINTERSDORFER/MARTINEZ/MUGLER/ORDINATEUR Trio

Mer. 22.00

19h30

GINTERSDORFER/MARTINEZ/MUGLER/ORDINATEUR Trio

Ven. 24.09

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

21h00

GINTERSDORFER/MARTINEZ/MUGLER/ORDINATEUR Trio

16h30

GINTERSDORFER/MARTINEZ/MUGLER/ORDINATEUR Trio

18h30

MITCHELL Une pièce pour les vivant.e.x.s en temps...

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

15h00

MITCHELL Une pièce pour les vivant.e.x.s en temps...

17h00

GINTERSDORFER/MARTINEZ/MUGLER/ORDINATEUR Trio

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

Gimel

Lun. 27.09

20h15

ZAGURY/SHANJULAB Perspectives

Gimel

Mar. 28.09

19h00

MITCHELL Une pièce pour les vivant.e.x.s en temps...

19h30

HAMPTON Two Adults and a Child

Sam. 11.09

Ven. 17.09

Sam. 18.09

Sam. 25.09

Dim. 26.09

Gimel

La Tour-de-Peilz

La Tour-de-Peilz

La Tour-de-Peilz

Gimel

Gimel


Mer. 29.09

Jeu. 30.09

19h30

HAMPTON Two Adults and a Child

20h00

MITCHELL Une pièce pour les vivant.e.x.s en temps...

19h30

HAMPTON Two Adults and a Child

20h00

MITCHELL Une pièce pour les vivant.e.x.s en temps...

OCTOBRE 2021 Ven. 01.10

20h00

MITCHELL Une pièce pour les vivant.e.x.s en temps...

Sam. 02.10

15h00

HAMPTON Showing Without Going

17h00

MITCHELL Une pièce pour les vivant.e.x.s en temps...

15h00

MITCHELL Une pièce pour les vivant.e.x.s en temps...

17h00

CONFÉRENCE Centre de Compétence en Durabilité, UNIL

19h30

SALDANA/DRILLET Showgirl

20h00

STEMANN Contre-enquêtes

19h00

STEMANN Contre-enquêtes

21h00

SALDANA/DRILLET Showgirl

19h00

STEMANN Contre-enquêtes

21h00

SALDANA/DRILLET Showgirl

Dim. 03.10

Mer. 06.10

Jeu. 07.10

Ven. 08.10

Fête d'octobre Sam. 09.10

15h00

STEMANN Contre-enquêtes

17h00

SALDANA/DRILLET Showgirl

15h00

STEMANN Contre-enquêtes

17h00

SALDANA/DRILLET Showgirl

15h00

STEMANN Contre-enquêtes

19h30

SALDANA/DRILLET Showgirl

19h30

SALDANA/DRILLET Showgirl

20h00

STEMANN Contre-enquêtes

Jeu. 14.10

20h00

STEMANN Contre-enquêtes

Ven. 15.10

20h00

STEMANN Contre-enquêtes

Mer. 20.10

20h00

OUIZGUEN Éléphant ou le temps suspendu

Jeu. 21.10

19h00

OUIZGUEN Éléphant ou le temps suspendu

Ven. 22.10

20h00

OUIZGUEN Éléphant ou le temps suspendu

Mar. 26.10

19h00

SIÉFERT _jeanne_dark_

Dim. 10.10

Mar. 12.10

Mer. 13.10


Mer. 27.10

20h00

SIÉFERT _jeanne_dark_

Jeu. 28.10

20h00

SIÉFERT _jeanne_dark_

Ven. 29.10

20h00

SIÉFERT _jeanne_dark_

Sam. 30.10

17h00

SIÉFERT _jeanne_dark_

NOVEMBRE 2021 Mer. 3.11

19h30

NEGRI Sous influence

Jeu. 4.11

19h30

NEGRI Sous influence

Ven. 5.11

19h30

NEGRI Sous influence

Sam. 6.11

18h00

NEGRI Sous influence

Lun. 8.11

18h00

Des formes de vies

20h00

FERRER L'Atlas de l'anthropocène

19h30

NEGRI Sous influence

20h00

FERRER L'Atlas de l'anthropocène

19h30

NEGRI Sous influence

20h00

MAPA TEATRO La Lune est en Amazonie

19h30

NEGRI Sous influence

20h00

MAPA TEATRO La Lune est en Amazonie

19h30

NEGRI Sous influence

20h00

MAPA TEATRO La Lune est en Amazonie

17h00

MAPA TEATRO La Lune est en Amazonie

19h30

NEGRI Sous influence

Mar. 9.11

Mer. 10.11

Jeu. 11.11

Ven. 12.11

Sam. 13.11

Unil

Unil

Fête Cumbia Mar. 16.11

19h00

STEMANN La Visite de la vieille dame

Mer. 17.11

20h00

STEMANN La Visite de la vieille dame

Jeu. 18.11

19h00

STEMANN La Visite de la vieille dame

Ven. 19.11

20h00

HONORÉ Le Ciel de Nantes

Opéra

Sam. 20.11

17h00

HONORÉ Le Ciel de Nantes

Opéra

Dim. 21.11

16h00

HONORÉ Le Ciel de Nantes

Opéra

Lun. 22.11

19h00

HONORÉ Le Ciel de Nantes

Opéra

20h00

FERRER L'Atlas de l'anthropocène

19h00

HONORÉ Le Ciel de Nantes

20h00

FERRER L'Atlas de l'anthropocène

Mar. 23.11

Unil Opéra Unil


Mer. 24.11

19h30

HUGONNET La Peau de l'Espace

Jeu. 25.11

19h30

HUGONNET La Peau de l'Espace

Ve. 26.11

19h30

HUGONNET La Peau de l'Espace

20h00

DE KEERSMAEKER Les Variations Goldberg

Opéra

17h00

DE KEERSMAEKER Les Variations Goldberg

Opéra

19h30

HUGONNET La Peau de l'Espace

16h00

DE KEERSMAEKER Les Variations Goldberg

18h00

HUGONNET La Peau de l'Espace

Sam. 27.11

Dim. 28.11

Opéra

DÉCEMBRE 2021 Jeu. 2.12

19h30

LEITES/SENN dSimon

Ven. 3.12

19h30

LEITES/SENN dSimon

Sam. 4.12

18h00

LEITES/SENN dSimon

Dim. 5.12

17h30

LEITES/SENN dSimon

18h00

MARTHALER Aucune idée

19h00

MARTHALER Aucune idée

19h30

LEITES/SENN dSimon

Lun. 6.12

Mar. 7.12 Mer. 8.12

Jeu. 9.12

Ven. 10.12

Sam. 11.12

Présentation deuxième partie de saison 19h30

LEITES/SENN dSimon

20h00

MARTHALER Aucune idée

19h00

MARTHALER Aucune idée

21h00

LEITES/SENN dSimon

19h00

EL KHATIB/MRÉJEN Gardien Party

19h00

MARTHALER Aucune idée

21h00

LEITES/SENN dSimon

11h00

EL KHATIB/MRÉJEN Gardien Party

MCBA

15h00

EL KHATIB/MRÉJEN Gardien Party

MCBA

17h00

LEITES/SENN dSimon

MCBA

Fête de décembre Dim. 12.12

11h00

EL KHATIB/MRÉJEN Gardien Party

15h00

MARTHALER Aucune idée

17h00

LEITES/SENN dSimon

Lun. 13.12

19h00

MARTHALER Aucune idée

Mar. 14.12

19h00

MARTHALER Aucune idée

MCBA


Mer. 15.12

Jeu. 16.12

Ven. 17.12

Sam. 18.12

Dim. 19.12

Mar. 21.12

Mer. 22.12

Jeu. 23.12

19h00

EL KHATIB/MRÉJEN Gardien Party

MCBA

19h00

EL KHATIB/MRÉJEN Gardien Party

MCBA

19h30

BÖSCH Manuel d'exil

19h00

EL KHATIB/MRÉJEN Gardien Party

19h30

BÖSCH Manuel d'exil

19h00

OOSTERHOFF Les Promesses de l'incertitude

19h30

BÖSCH Manuel d'exil

17h00

OOSTERHOFF Les Promesses de l'incertitude

19h30

BÖSCH Manuel d'exil

16h00

OOSTERHOFF Les Promesses de l'incertitude

18h30

BÖSCH Manuel d'exil

19h00

OOSTERHOFF Les Promesses de l'incertitude

19h30

BÖSCH Manuel d'exil

19h00

OOSTERHOFF Les Promesses de l'incertitude

19h30

BÖSCH Manuel d'exil

19h00

OOSTERHOFF Les Promesses de l'incertitude

MCBA

JANVIER 2022 Jeu. 13.01

20h00

RAMBERT Toi

Octogone Pully

Ven. 14.01

20h00

RAMBERT Toi

Octogone Pully

Sam. 15.01

20h00

RAMBERT Toi

Octogone Pully

Dim. 16.01

17h00

RAMBERT Toi

Octogone Pully

Mar. 18.01

19h00

BOUCHAUD Un vivant qui passe

Mer. 19.01

19h30

BÉGUIN Les nuits enceintes

20h00

BOUCHAUD Un vivant qui passe

19h30

BÉGUIN Les nuits enceintes

20h00

BOUCHAUD Un vivant qui passe

19h30

BÉGUIN Les nuits enceintes

20h00

BOUCHAUD Un vivant qui passe

16h00

BOUCHAUD Un vivant qui passe

18h30

BÉGUIN Les nuits enceintes

20h00

BOUCHAUD Un vivant qui passe

Jeu. 20.01

Ven. 21.01

Sam. 22.01


Mar. 25.01

19h30

BÉGUIN Les nuits enceintes

Mer. 26.01

19h00

CASSIERS Antigone à Molenbeek + Tirésias

19h30

BÉGUIN Les nuits enceintes

19h00

CASSIERS Antigone à Molenbeek + Tirésias

19h30

BÉGUIN Les nuits enceintes

19h00

CASSIERS Antigone à Molenbeek + Tirésias

19h30

BÉGUIN Les nuits enceintes

17h00

CASSIERS Antigone à Molenbeek + Tirésias

17h30

BÉGUIN Les nuits enceintes

Jeu. 27.01

Ven. 28.01

Sam. 29.01

FÉVRIER 2022 Mer. 2.02

19h30

NIANGOUNA De ce côté

20h00

BELAZA L'Onde

19h30

NIANGOUNA De ce côté

20h00

BELAZA L'Onde

19h30

NIANGOUNA De ce côté

20h00

BELAZA L'ONDE

17h00

BELAZA L'Onde

19h00

NIANGOUNA De ce côté

16h00

BELAZA L'Onde

18h00

NIANGOUNA De ce côté

Mar. 8.02

19h30

NIANGOUNA De ce côté

Mer. 9.02

19h30

NIANGOUNA De ce côté

Jeu. 10.02

19h30

NIANGOUNA De ce côté

Ven. 11.02

19h30

NIANGOUNA De ce côté

Sam. 12.02

19h30

NIANGOUNA De ce côté

Mar. 15.02

19h00

GREMAUD Giselle...

Mer. 16.02

20h00

GREMAUD Giselle...

Jeu. 17.02

20h00

GREMAUD Giselle...

Ven. 18.02

18h00

GREMAUD Allez sans savoir où

21h00

GREMAUD Giselle...

15h00

GREMAUD Allez sans savoir où

18h00

GREMAUD Giselle...

Jeu. 3.02

Ven. 4.02

Sam. 5.02

Dim. 6.02

Sam 19.02


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